Cameroun - Revue de presse. La politique se paie la Une des journaux camerounais

APA Vendredi le 02 Novembre 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sous diverses formes et sous divers formats, les journaux camerounais parus vendredi consacrent leurs principales manchettes à des sujets de politique intérieure.

ADS


C’est le jour de rentrée au Parlement, rappelle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune députés et sénateurs, séparément, se retrouvent dans l’après-midi pour l’ouverture de leur session ordinaire généralement consacrée à l’examen et au vote de la Loi de finances.

Mais cette session a un goût particulier, insiste la publication bilingue dans la mesure où elle intervient au lendemain de l’élection présidentielle et, surtout, à la veille de la prestation de serment, devant les deux Chambres réunies, justement, du chef de l’État reconduit.

Pour Le Quotidien de l’Économie, c’est l’histoire qui se répète : après la publication, par le Conseil constitutionnel, des résultats du scrutin du 7 octobre et sa réélection par 71,28%, voici Paul Biya en route pour le palais de l’Assemblée nationale où, comme le 6 novembre 1982, il prêtera serment mardi prochain pour son 7ème mandat.


«Ce 7ème mandat, sans doute le dernier, est annonciateur de toutes les incertitudes», selon Aurore Plus. A commencer par le propre camp de Paul Biya «où la démocratie et la gouvernance, facteurs de développement durable, ne font pas encore partie du lexique».


Le président de la République entre en effet dans sa 37ème année de règne avec un personnel hautement disqualifié, des collaborateurs de haut vol, dont une bonne partie est aujourd’hui derrière les barreaux pour crimes économiques, certains étant embastillés pour avoir attenté à la fortune publique alors que bien d’autres encore sont victimes des batailles d’appareil.


Il s’agit, insiste le bihebdomadaire, d’«un système où désormais tous les coups sont permis, où des camps se font et se défont au gré des intérêts du moment. Et dont les impatiences auront du mal à résister pendant 7 nouvelles années».

Avis de tempête dans les rangs du pouvoir et, annonce Mutations, «conseil de famille» samedi au Front social démocratique (SDF), jadis premier parti de l’opposition parlementaire et dont le candidat à l’élection présidentielle, Joshua Osih, n’est arrivé qu’en 4ème position avec un modeste 3,35% des suffrages.


Cette session du Comité exécutif national (NEC), explique le journal, se penchera sur l’évaluation de cette piètre performance, que le prétendant a d’ailleurs reconnu en adressant ses félicitations au président-candidat.

Loin d’être un simple rendez-vous d’agrément, ce conclave s’annonce orageux, avise The Post alors que, pour Le Messager, ce sera «la nuit des longs couteaux», dans un contexte de fronde interne et de menaces d’exclusion du SDF de Joshua Osih, qui en est également le 1er vice-président.

Il y a d’autant plus péril en la demeure, soupire The Guardian Post, que la présidentielle a démontré que les fiefs habituels du parti étaient dangereusement menacés par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dont le représentant, Maurice Kamto, est arrivé 2ème du scrutin avec 14,23% des suffrages valablement exprimés.

Passé le concours pour la magistrature suprême, analyse le quotidien bilingue à capitaux privés, il va falloir, à la veille des législatives et municipales, réfléchir très sérieusement sur la meilleure façon de contrer le MRC dont les sympathisants, majoritairement de l’ethnie bamiléké, étaient auparavant le meilleur vivier du SDF et ses meilleurs soutiens financiers.


Les prochaines élections au Parlement et dans les conseils municipaux préoccupent également InfoMatin, s’agissant cette fois du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), proprement laminé par le même MRC dans le département phare du Wouri (Littoral) pendant la présidentielle, et qui encourt la noyade lors des scrutins à venir.


Le département frondeur du Wouri, poumon économique du Cameroun et objet de toutes les convoitises, constitue de fait après le scrutin du 7 octobre, la meilleure grille de lecture pouvant permettre d’appréhender les batailles politiques de l’année prochaine, étaye le journal.

Félix Cyriaque Ebolé Bola

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS