Cameroun - Finance. La pression exercée par la dette sur les devises du Cameroun inquiète le FMI

cameroun24.net Mardi le 22 Octobre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Fonds monétaire international (FMI) attire l’attention sur le risque d’un stress de la dette auquel font face certains pays africains, dont le Cameroun. En effet, l’institution multilatérale chargée de la stabilité financière estime que la dette du pays devrait atteindre les 40% de son produit intérieur brut, d’ici la fin de l’année 2019.

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Une part importante (près de 65%) de cette dette est libellée en devise. Et pourtant une multitude de facteurs plombent la capacité du Cameroun à générer les avoirs extérieurs et accroissent le déficit courant. Il s’agit d’une conjoncture internationale morose pour les prix du pétrole ; une baisse de la production de l’or noir à 70 000 barils jour contre 100 000, deux ans plus tôt et la baisse des exportations de cacao et de café en raison de la crise anglophone relate IC.

Dans une analyse publiée le 11 octobre 2019, l’Agence de notation Standard & Poors va dans le même sens. « Les dépenses publiques continueront à subir diverses pressions, incluant les risques sécuritaires, les élections de 2020, les subventions énergétiques et les plans d’infrastructures », peut-on lire dans le document.

Les actions du gouvernement continuent d’être guidées par la « Vision » qui ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035, avec un produit intérieur brut par habitant de 4035 $. Mais pour y parvenir, la Banque mondiale estime qu’il faudrait réaliser une croissance moyenne du PIB par habitant de 5,7% entre 2015 et la date d’échéance de cette vision. Ce niveau de croissance n’a été atteint que durant la période du boom pétrolier.

Standard & Poors s’inquiète aussi de l’accumulation des dettes des sociétés publiques où l’État est actionnaire à plus de 10%, de même que des emprunts contractés et non encore décaissés parce que les projets y relatifs ne sont pas encore exécutés. Les discussions devraient être houleuses lors de la prochaine session budgétaire qui se déroule en novembre.

Mais alors que la plupart des députés ont la tête dans la campagne pour les élections générales (hors présidentielle) de 2020, la discipline partisane devrait donner une grande latitude à un gouvernement. Et pourtant, celui-ci semble désormais avoir de la peine à trouver de bonnes solutions pour un retour à l’équilibre budgétaire.

Idriss Linge
 

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