Cameroun - Diaspora. Le Cameroun n'exploite pas le potentiel de sa diaspora en termes d’investissements

cameroun24.net Vendredi le 24 Janvier 2020 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Avec des transferts de fonds à hauteur de 201 milliards de FCFA en 2018, les migrants camerounais sont les plus généreux au sein de la CEEAC, après ceux de la RDC. Mais cet argent va essentiellement à la prise en charge multiforme des familles restées au pays, quand ils ne sont pas investis dans l’économie informelle.

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Le Panorama des transferts de fonds dans les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) qui est une étude financée par le secrétariat en charge du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et la Commission européenne, publiée en septembre 2019, fait ressortir qu’en 2018, les migrants originaires de cet espace économique ont transféré pas moins de 2,06 milliards de dollars vers les 11 pays qui le composent, soit environ 1 186 milliards de FCFA. Avec 345 millions de dollars, soit 201 milliards de FCFA, le Cameroun se classe en deuxième position des pays vers lesquels ces transferts sont dirigés, derrière la République démocratique du Congo. Entre 2010 et 2018, le montant total des fonds reçus de la diaspora par le Cameroun s’élèvent à quelques 2, 129 milliards de dollars, soit environ 1 241 milliards de FCFA ; un montant trois fois supérieur aux Investissements directs étrangers (IDE) captés par le Cameroun en 2015. Il s’agit là d’une manne qui va en grande partie à la prise en charge des familles de ces migrants restés au pays relate Ecomatin.

Selon l’Agence française de développement (AFD), « les envois d’argent des diasporas bénéficient en particulier à des couches pauvres de la société qui voient leur niveau de vie augmenter grâce à ces ressources. De ce fait, même en situation de crise économique et financière des pays de résidence, les flux d’argent des diasporas tendent à rester stables et à être moins liés à la conjoncture que les investissements directs étrangers. C’est le cas notamment pour le Cameroun où les envois d’argent permettent d’amortir les effets induits des crises économiques ». Cet organisme de financement a mis sur pied en 2015, un programme visant à valoriser le rôle économique que joue la diaspora camerounaise vivant en France. Cinq ans plus tard, il n’a pas porté beaucoup de résultats.

Depuis l’an dernier, ce dispositif a été rebaptisé  «Dias’Invest 237 », avec pour objectif l’accompagnement gratuit de la diaspora camerounaise qui compte plus de 100.000 membres en France, dans le montage de projet, la création et le développement d’entreprises au Cameroun, etc. Jusque-là, et en dépit des montants faramineux des transferts de fonds, le potentiel de la diaspora camerounaise est mal ou sous-exploité. Si celle-ci dispose d’un stock important d’investissements dans les secteurs de l’immobilier, de la brocante, des débits de boissons, des restaurants, de l’agriculture et de l’élevage, une grande partie de ces investissements se fait dans l’informel. Et de ce fait, les montants des investissements et le chiffre d’affaires continuent d’échapper à toute comptabilité. Il est question aujourd’hui, que ces investissements soient canalisés dans le circuit formel, afin de générer non seulement de la richesse et plus d’emplois dans une société travaillée par le chômage comme le Cameroun, mais aussi d’importants impôts et taxes pour l’Etat.

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