Cameroun - Ligue 1. Le président de l'Union de Douala, Franck Happi fait le déballage

cameroun24.net Vendredi le 13 Décembre 2019 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le dirigeant d’Union en avait plein le ventre et a décidé de tout mettre sur la place publique. Personne n’y échappe, joueurs, entraîneurs, dirigeants de clubs et institutions révèle le quotidien Le Jour.

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Comme entraîné par un tourbillon de vertiges, le jeune président de 49 ans en avait certainement plein le sac : « Je décide aujourd’hui de vider mon sac, et s’il y a autre chose, j’attends »! Pour expliquer l’arrivée de Richard Towa sur le banc d’Union, Franck Happi a dit qu’ils sont faciles à convaincre, les entraîneurs. Non sans avoir lancé une menace à peine voilée à un d’eux qui a eu le toupet de ne pas le rappeler: « Cela a duré quatre heures, la discussion avec Richard Towa. Nous avons perdu le match à Bamenda il était 15 heures. Je me demandais qu’est-ce qu’il faut faire ! A 19 heures je l’ai appelé pour prendre rendez-vous ; on s’est vu à 20 heures, et à 22h30 on était d’accord. J’ai même contacté un autre entraîneur dont je ne vais pas citer le nom, qui n’a pas daigné me rappeler, et je dis à cet entraîneur-là : il ne faut pas faire ça. Quand un président vous appelle et vous promettez de rappeler, même si vous n’êtes pas intéressé, rappelez ! Vous ne savez pas là où vous allez vous retrouver ».

Les entraîneurs faciles à convaincre et irrespectueux, ça passe ! Mais il y a un qui a déliré, et il doit avoir des explications : « Tout ce qui est raconté par les élucubrations de Bonaventure (DJONKEP, ndlr), c’est que Richard (TOWA, ndlr) vient pour des cacahuètes ? Vous pensez qu’il vient pour mes beaux yeux ? Il vient parce que je parle bien ? J’ai le verbe tellement bon que je vais l’emberlificoter comme ça et il va venir ? Union a fait ce qu’il fallait, et Richard a fait beaucoup de sacrifices ». Après les entraîneurs, les joueurs eux-mêmes en ont eu pour leurs comptes. Ceux-ci voient souvent leurs valeurs marchandes divisées par quatre ou par huit par le bon dragueur Pca d’USD : « Par contre ce que je sais, ce qui est ma force, c’est comme les garçons qui savent draguer, avec les filles.

Ce n’est pas les plus riches qui ont les plus belles filles. C’est les garçons qui sont les plus galants, les plus élégants, qui ont de bons discours. C’est que là où un joueur prendrait 4 millions de francs de primes de signature ailleurs, à Union il prendrait cinq cent mille, il prendrait un million ». Les autres clubs ont eu leur part de tacles dans la causerie du Pca : « Regardez ! Faites la comparaison de la situation d’Union avec les autres clubs dits mythiques : Bamboutos a fait le yoyo, Canon a fait le yoyo, Tonnerre a fait le yoyo, Unisport est en 2ème division, Panthère a fait le yoyo, Union reste. Coton sport n’est pas un modèle pour nous, même si c’est le leader. Ce n’est pas le même modèle économique. C’est la locomotive du football camerounais, mais ce n’est pas le modèle qu’il faut copier ». Les autres présidents de clubs étaient aussi de la partie : « le président Kwemo de l’UMS était un vice-président d’Union. Aujourd’hui, il ne rend compte à personne. Le président Kamdem de Fovu était un grand membre d’Union. Aujourd’hui, il ne rend compte à personne ».

« J’ai la troisième longévité à la tête d’Union »
Le jeune Pca a aussi évoqué son éventuel départ de la tête d’Union : « j’ai la troisième longévité à la tête d’Union. Près de huit ans, et je commence à saturer. Union c’est ma vie, nous y sommes de père en fils, ça fait partie de mon patrimoine».
Dans la sortie très prolifique du président d’Union Sportive de Douala, aucune structure n’a été épargnée, même pas le CTT (Comité technique transitoire), la fédération, l’Etat à travers le Premier ministère ou encore le ministère des Sports :
« Je tiens à le dire publiquement : à féliciter la Fécafoot à travers le CTT. Nous sommes à la 12ème journée en L1. La programmation est respectée. Nous avions des promesses sur des sommes à recevoir par rapport au début de saison, cela a été fait, cela a été respecté. Mais ça ne suffit pas. Par rapport aux engagements qu’attendent les clubs, par rapport aux engagements prévus. On nous accuse des salaires des joueurs, la subvention du ministère des Sports, on n’a encore rien reçu. L’enveloppe du fonctionnement de la Ligue, la Ligue n’existe plus, l’enveloppe du Premier ministère, on ne l’a pas encore reçue. Nous avons l’impression d’être la 5ème roue de carrosse. C’est pour ça que nous avons tiré la sonnette d’alarme. Nous avons interpellé la fédération, le ministère des Sports et le Premier ministère, parce que l’Etat a l’obligation de nous accompagner ». Avec cette sortie, il n’y aura pas que Jules Frédéric Nyongha, président du Syndicat Camerounais des entraîneurs et educateurs de football (SYCAMEEF) qui va signer des communiqués pour condamner le libertinage des présidents de clubs.

David Eyenguè

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