Cameroun - Revue de presse. La crise anglophone fait de la résistance en couverture des journaux camerounais

cameroun24.net Mercredi le 12 Septembre 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A parcourir la plupart des journaux camerounais parus mercredi, les jours se suivent et se ressemblent désormais, avec leur lot de violences souvent meurtrières sur le front de la guerre sécessionniste anglophone.

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«Sud-Ouest : une bande armée attaque Buea» est la principale manche du quotidien à capitaux privés Le Jour, qui décrit le «mardi noir» vécu par le chef-lieu de cette région, du fait d’une irruption d’hommes armés et non identifiés qui, après avoir dressé des barricades aux principales issues de la ville, ont perpétré plusieurs attaques contre les services publics et les forces de défense et de sécurité, incendiant au passage plusieurs véhicules.

Mardi fut une journée de terreur dans cette cité et ses environs, acquiesce The Guardian Post : pendant trois heures d’horloge, les séparatistes ont tenu la ville face à une armée manifestement prise de court, tuant un élément de la police et enregistrant au moins quatre morts dans leurs propres rangs.

Le guerre de sécession, mais surtout le combat pour la survie se déporte de plus en plus vers la région de l’Ouest, constate Ouest-Echos, rapportant plusieurs tragédies parfois invisibles de populations fuyant la guerre : rien que jeudi dernier, la petite localité de Bangourain, dans le département du Noun, a accueilli pas moins de 300 personnes fuyant les violences.

Curieusement, dans Le Jeune Détective le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, à quelques jours de l’élection présidentielle, tient à marteler que «la sécurité sera assurée» du nord au sud et de l’est à l’ouest, non sans prescrire une feuille de route aux autorités préfectorale quant au rôle attendu d’eux avant, pendant et après le scrutin.

Les «chefs de terre», détaille le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, devraient veiller, au sein des bureaux de vote, à la sécurité du matériel électoral et de l’ensemble des personnes appelées à conduire les opérations de vote, toutes les activités, toutes les manifestations devant faire l’objet d’un encadrement optimal par la force publique.

De même, non seulement les programmes de campagne des différents candidats à l’élection présidentielle devront être soumis aux autorités administratives compétentes, lesdites autorités devraient être «systématiquement être sollicitées, conformément aux dispositions de la loi, aux fins de la délivrance des autorisations de manifestations et réunions publiques par les candidats au scrutin ou leurs représentants.

Dans le but d’une bonne organisation des élections, l’autorité de l’État doit être respectée par tous les acteurs politiques, car personne n’est au dessus de la loi, rappelle le trihebdomadaire L’essentiel.

Le même membre du gouvernement, constate The Guardian Post, ne se contente plus seulement de s’en prendre aux sécessionnistes ambazoniens ou de donner des directives aux responsables de la préfectorale : il accuse les organisations internationales de défense des droits de l’homme, à travers leur silence sur les exactions commises sur le terrain, de couver les sécessionnistes en refusant de dénoncer leurs méfaits.

La preuve qu’il n’y a aucune conspiration du silence est apportée dans les colonnes de L’œil du Sahel, qui se fait l’écho de la dernière réaction du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, condamnant sans réserve «les actes terroristes des sécessionnistes».

Félix Cyriaque Ebolé Bola

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