Selon l’Union européenne, une part importante des activités du Plan global des réformes seront reportées l’année prochaine, entraînant un décalage en termes d’impact attendu du programme écrit Ecomatin.

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Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze a présidé, vendredi 13 décembre 2019 à Yaoundé, la 7e réunion de la plateforme de dialogue sur les réformes de finances publiques. Réunion au cours de laquelle l’Union européenne s’est montrée inquiète de la mise en œuvre du Plan global des réformes. Selon une note, Arnaud Demoor, chef de coopération de la délégation de l’Union européenne à Yaoundé, fait savoir que « le risque est élevé (…) qu’une part importante des activités prévues en 2019 soient reportées en 2020. Ce qui pourrait limiter la crédibilité et décaler l’impact attendu du plan global de réformes ».

Plusieurs réformes ont en effet accusé du retard dans leur mise en œuvre. Arnaud Demoor cite, entre autres, la création du Comité de cadrage macroéconomique et budgétaire et les retards dans l’organisation et le développement des outils de prévision et de simulation économiques. Il y a également le respect, par les services des administrations financières, des nouvelles obligations en matière de production des données nécessaires à la gestion des finances publiques.

L’Union européenne cite également les lenteurs en ce qui concerne la conduite et la publication des rapports d’audits indépendants annuels du système de passation des marchés publics tels que prévu dans le Code. Sans oublier l’amélioration de la gouvernance stratégique et financière des entreprises publiques.  « Nous nous permettons de souligner ces retards pour que des actions fortes soient prises », a souligné Arnaud Demoor dans sa note.

En réponse, le ministre des Finances a indiqué lors de la réunion que des actions ont cependant été menées dans le cadre des réformes. Louis Paul Motaze estime par ailleurs que les chantiers engagés dans le cadre du Plan global des réformes ne pourraient véritablement décoller que si d’un côté les structures de mise en œuvre s’en approprient fortement, et si de l’autre côté les moyens financiers et techniques sont disponibles.

« Pour prendre en compte ce dernier élément, les dispositions ont été prises dans le cadre de la préparation du budget 2020, afin de garantir l’exécution sereine d’une partie des activités. Cela devrait être complété par les appuis des partenaires au travers des projets et autres programmes en soutien à la réforme des finances publiques qui existent ou qui sont en cours de mise en place », a relevé Louis Paul Motaze.

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