Cameroun - Economie. Louis Paul Motaze veut éteindre le feu entre le patronat et le fisc camerounais

cameroun24.net Vendredi le 24 Janvier 2020 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Louis Paul Motaze (photo), le ministre des Finances (Minfi), a signé le 23 janvier, une note d’information. Dans ce document, le Minfi « encourage » la communauté des affaires à garder l’« esprit de dialogue » et à utiliser les cadres de concertation public-privé « pour l’examen et la résolution des problèmes qui se poseraient dans leurs activités respectives ».

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Comme l’indique Louis Paul Motaze, sa sortie est une réaction à la correspondance envoyée au chef de l’État, Paul Biya, 16 janvier dernier, par le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba. Cette lettre, qui a fuité dans la presse et les réseaux sociaux, a en objet : « rupture consommée des relations entre le directeur général des impôts (DGI) et les entreprises ».

Dans cette correspondance, le président du Gicam accuse le DGI de « ramer à contre-courant » des « hautes directives » du président de la République visant à redresser l’économie du pays. Modeste Mopa le ferait « par des faits porteurs des germes susceptibles de mettre à mal les relations entre l’État et le secteur privé et de compromettre irrémédiablement l’investissement et le développement des entreprises ».

Il est notamment reproché au DG des impôts, « son inaptitude à dialoguer et à faire face à la contradiction, le refus de délivrer des documents administratifs qui a entraîné des retards considérables dans la réalisation des investissements, son incapacité à concevoir une politique fiscale à court et moyen termes de nature à impulser la croissance tout en assurant un niveau appréciable de recettes à l’État, sa méconnaissance de la réalité de l’entreprise », selon les termes de la lettre du président du Gicam indique encore IC.

Dans son programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI), le Cameroun s’est engagé à accroitre le taux annuel de pression fiscale en moyenne de 0,5% du produit intérieur brut (PIB) entre 2017 et 2019.

À en croire Louis Paul Motaze, « cet objectif de maximisation du recouvrement des recettes fiscales et douanières (peut) présenter un potentiel conflictuel avec les différents contribuables ». Conscient de cela, soutient le Minfi, « le gouvernement s’est résolument engagé dans une perspective de dialogue permanent et fécond avec le secteur privé ». « Le Premier ministre anime, pour ce faire, des discussions régulières avec le secteur privé dans le Cameroon Business Forum. De même, des cadres de concertation avec le secteur privé ont été créés par le ministre des Finances en 2019 et se tiennent très souvent aux fins de rechercher les voies de consensus aux différents problèmes qui peuvent se poser », assure le ministre des Finances. Pour Louis Paul Motaze, c’est donc au sein de ces « cadres de concertation » que le Gicam devrait poser ses problèmes.

SA
 

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