Cameroun - Education. Monnayage des recrutements: les chefs d’établissements dans le viseur

Sorèle GUEBEDIANG à BESSONG | Cameroon-tribune Lundi le 25 Septembre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le contenu de la correspondance du ministre Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe adressée aux délégués départementaux a été répercuté dans les lycées.

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Moïse F., est un parent aux abois depuis trois semaines. Son fils n’est pas encore inscrit dans un lycée de Yaoundé. Pourtant, il a déboursé une somme de 100 000 F pour cela. « C’est le montant que m’a exigé le censeur de ce lycée. Il vient d’être affecté sans avoir trouvé la place pour laquelle il a reçu l’argent. Je ne sais où donner de la tête et l’enfant est toujours à la maison. Apparemment, je ne suis pas le seul dans ce cas », confie le parent. Dans un autre registre, Jacqueline Mougoum a réussi à inscrire les siens, après avoir déboursé 50000 F pour l’un dans un lycée et 70 000 F pour un autre dans un lycée technique. « Ça n’a pas été facile, mais c’était un réseau sûr. C’est le prix à payer pour que les enfants aient une place », indique la dame.


C’est au constat de cette situation devenue monnaie courante dans les établissements scolaires à la rentrée, que le ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a à nouveau tiré la sonnette d’alarme le 12 septembre dernier. Face à ces actions qui ternissent l’image du système éducatif camerounais, le Minesec a adressé une correspondance à tous les délégués départementaux. A charge pour ces derniers de sensibiliser les chefs d’établissements sur les sanctions disciplinaires sévères auxquelles les adeptes de ce fléau sont exposés. « Nous avons convoqué une réunion et distribué cette correspondance à tous, afin que chacun prenne des dispositions pour éviter de tomber dans le piège », a indiqué Fidelice Mvogo Ebanda, le délégué départemental du Minesec pour le Centre. Et d’ajouter : « Ce serait facile de contrôler le phénomène, si on avait détecté un couloir. Le problème vient de ceux qui achètent des places. S’ils arrêtent de proposer de telles offres, les chefs d’établissement n’auront plus moyen de se remplir les poches. La personne qui sera véritablement épinglée va subir des conséquences ».
 

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