Cameroun - Politique. Paul Biya, Un immense désir de paix, contre le désir de guerre du chef d'un petit parti politique

cameroun24.net Dimanche le 07 Juin 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tribune libre de Maître Martin Longo, Avocat aux barreaux de Bordeaux et du Cameroun, Président de la Commission Politique de la Section RDPC France-Sud

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PAUL BIYA,
UN IMMENSE DESIR DE PAIX
CONTRE LE DESIR DE GUERRE DU CHEF D’UN PETIT PARTI POLITIQUE.


« L’histoire des hommes est l'histoire de leurs désirs »
                                                                                   J. CHANTEUR « De la guerre à la paix ».


Le Président de la République S.E.M Paul BIYA a démontré au monde entier par son « Appel à l’Union Sacrée de toutes les forces vives de la Nation », lancé lors de son discours spécial du 20 mai 2020, à  l’occasion de la célébration du 48ème anniversaire de la fête nationale, qu’il se place au-dessus des partis, des discussions et des luttes.
Cet appel à l’Union Sacrée prolonge d’une certaine manière le Grand dialogue national, qui a notamment activé le processus de décentralisation, avec la transmission de plus de pouvoir aux collectivités locales.
Par son humanisme éclairé, Le Président de la République, S.E.M Paul BIYA, tient sa bienveillance égale entre toutes les fractions du pays et un petit parti politique, ainsi que tous ceux qui ont quelque inquiétude devant l’avenir de justice, qui se prépare, après les attaques de nos ambassades et l’opération « SURVIE CAMEROUN ».
Or, le dirigeant d’un petit parti politique arrivé en deuxième position à l'élection présidentielle du 7 octobre 2018, veut à tous prix une insurrection populaire, et il a fait entendre lors de son discours du 2 juin dernier des clameurs de guerre.
Il prévient, qu’il passera à l’acte, à l’action violente, avec sans aucun doute, l’aide de soutiens extérieurs et intérieurs.
Le 20 mai dernier, dans son adresse impertinente au Président de la République Paul BIYA, il prétendait que « l’unité est aujourd'hui en péril ».
Il faut croire que l’insurrection populaire et une escalade possible ou éventuelle en une nouvelle guerre ne mettront pas l’unité nationale.
Il tente de faire diversion contre le Peuple camerounais et les journalistes, pour sortir de l’impasse politique.
Cette nouvelle poussée belliqueuse attise la flamme des oppositions ethniques et régionales, déjà réveillées par sa profession de foi tribale confessée lors de l’élection du 07 octobre 2018, et elle fait corps avec l’appel lancé à l’insurrection populaire « (…) pour engager ensemble la phase ultime de la lutte de la libération du Cameroun (…)». « (…) Nous sommes rendus à un tournant de notre histoire. Il s’agit de ces moments où chaque peuple doit trouver au fond de lui le ressort et le sursaut indispensable pour choisir le cours de son destin. (…) ».
Rien ne serait plus illusoire, que de croire que l’incitation à l’insurrection populaire, au trouble à l’ordre public et les actes répétés de défiance à la légitimité républicaine constitue un nouvel acte de théâtralisation et de comédie.
Rien ne serait également plus illusoire, que de négliger les moyens financiers importants dont disposent ces intrigants vicieux, à travers l’opération baptisée « Survie Cameroun», qui à la suite de cette annonce d’une déclaration de guerre programmée dévoile son véritable objectif.
Elle apparait dans cette configuration comme un levier de financement pour « la lutte de libération ».
Cette phase ultime de la lutte de la libération s’inscrit dans un plan, qui a débuté par un mensonge, le hold-up électoral, puis des actes préparatoires : les marches interdites, l’émergence de brigades à l’extérieur du pays, la casse de nos ambassades, les ultimatums, la propagande de dénigrement et de déstabilisation de nos institutions de l’Etat du Cameroun, à l’international.
Le temps est venu de se préoccuper de ce discours, qui cache de sombres et funestes motifs d’une insurrection, prélude à une intervention extérieure outre-Atlantique, pour veiller à ce qu’il ne puisse nuire, ni à la nation, ni à la République, à notre unité nationale.
Hegel, le philosophe rappelait que l’Etat est ce qu’il y a de plus puissant sur la terre et dans une démocratie les individus sont tenus par les lois, qu’édicte le législateur.

En lançant un appel à l’insurrection populaire qui ne manquerait pas de provoquer, au mieux, des affrontements avec le pouvoir central et l’armée républicaine, au pire, une véritable guerre, voire civile, l’auteur de ce discours pourrait voir rechercher sa responsabilité pénale.
Ses déclarations engagent à coup sûr sa responsabilité politique, face à l’histoire, pour une guerre qui se profile, qui exposerait le pays à s’installer durablement dans le chaos, comme pendant les années sombres de la guerre sanglante de l’indépendance.
Les fantômes de la guerre d’indépendance et les traumatismes des populations en pays Bamiléké et Bassa, au temps des maquis et leur cortège des centaines de milliers de morts, de têtes coupées et exposées sur les places de marché demeurent autant de souvenirs atroces, que les nouvelles générations ne peuvent se représenter.
Plus près de notre pays, le Nigeria voisin, qui a connu la guerre du Biafra, et dont l’histoire atteste que ce sont les populations civiles, qui ont été les plus touchées. Elle aurait causé plus d’un million de morts entre 1967 et 1970.
Notre pays a perdu des revenus pétroliers importants et sa production pétrolière quotidienne est en chute, en raison du conflit dans les régions anglophones (Noso), outre l’impact de la guerre contre Boko Haram, depuis le 17 mai 2014, sur notre économie.
Le discours invitant les camerounais à une insurrection conditionnelle est une nouvelle tentative d’instrumentalisation du Peuple et une véritable perfidie.
Il est perfide et vicieux d’inciter le Peuple, la jeunesse camerounaise à des affrontements avec notre armée, parce qu’on est à la quête d’une stature héroïque, pour réparer ses échecs et ses revers politiques, par la démesure de son ambition.
Il est perfide et diabolique d’inciter le Peuple, la jeunesse camerounaise à une insurrection, sans lui rappeler que la guerre est quelque chose, dont l’horreur dépasse l’imagination.
Il est perfide et criminel d’inciter le Peuple, la jeunesse camerounaise à une insurrection, lorsqu’on manque de conscience de soi, de grandeur et de courage soi-même et de remplir son cœur d'espérances imaginaires et vaines.
Il est perfide et immoral de prendre toutes les dispositions utiles pour sa famille, envoyer sa progéniture à l’étranger, tout en incitant la jeunesse camerounaise à une insurrection, pour le sacrifice suprême et les horreurs de la guerre, contre toutes preuves parfaitement établies d’une absence de vaillance personnelle.
Chers compatriotes, soyez réfractaires à l’ivresse guerrière et aux cristallisations ethnonymes dévalorisantes et vexatoires «sardinards/tontinards», lourdement chargées de contenus péjoratifs.
Par le souffle de l’Esprit de paix et de miséricorde, puisse Dieu vous armer de discernement, pour dire, Non à l’appel à l’insurrection, Non au désir d’affrontements, Non à une nouvelle guerre, Non au désir d’anéantissement de notre nation.
Que la fraternité réveillée dans l’Appel à l’Union Sacrée de toutes les forces vives de la Nation s’érige en un mur de Lumière puissant et protège notre Fort et notre pays.

Maître Martin Longo

Avocat aux barreaux de Bordeaux et du Cameroun
Président de la Commission Politique de la Section RDPC France-Sud
Ancien Président de la sous/Section RDPC de Bordeaux
Ancien Premier Vice-Président du CREAEM (Cercle des Ressources et d’Echanges Euro-Afro-méditerranéens)
Ancien Premier Vice-Président de la Commission Relations Extérieures et co-développement du CREAEM
Ancien Président de la Communauté Camerounaise de Bordeaux
Ancien Président de l’association Échanges Bordeaux-Cameroun




 

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