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APA Mardi le 17 Avril 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les journaux camerounais parus lundi se penchent sur le nouveau Sénat, désormais au complet après le décret présidentiel nommant 30 personnalités en complément des 70 élus, mais aussi sur la poursuite de l’opération d’assainissement des mœurs publiques à travers le Tribunal criminel spécial (TCS).

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Cameroon Tribune consacre un dossier spécial aux nouveaux visages de la 2ème législature de la Chambre haute, appelés à siéger dès le 24 avril prochain pour un mandat de 5 ans.


Dans le même ordre d’idées, mais dans un format plus réduit, L’Anecdote préfère s’intéresser uniquement aux «bleus de la Chambre haute», ces petits nouveaux qui auront leur mot à dire et qui, pour la plupart, semblent plus proches de la population que les dignitaires bien connus, et dont on n’attend quasiment rien.


La parité est en marche au Sénat, applaudit La Voix du Centre : le nombre de femmes y est passé de 20 en 2013 à 26 aujourd’hui.


En nommant les 30 «honorables», jeudi dernier, Paul Biya, constate Défis Actuels, avait certainement à l’esprit le souci de maintenir les équilibres politico-spatiaux en confiant respectivement 1 siège au Front du salut national du Cameroun (FSNC), au Mouvement pour la défense de la République (MDR), à l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) et à l’Union des populations du Cameroun), cependant que son éternel adversaire qu’est le Front social démocratique (SDF), avec désormais 7 élus, voit son groupe au Sénat fondre de moitié.


«Dans cette liste, note Repères, le nom d’Albert Mbida, journaliste, a sonné comme la réponse à plusieurs années de militantisme acharné et de bons et loyaux services rendus à la nation sur l’étendue du territoire» : les journalistes, élus après une investiture du président national du RDPC ou nommés par le président de la République, sont le témoin de la confiance que Paul Biya accorde de plus en plus aux hommes de médias, bien que certains attendent toujours dans l’ombre leur heure de gloire.


Et pendant que ceux-là s’installent, le chef de l’État, a profité de son décret de nomination pour se débarrasser de quelques visages bien connus du Parlement dont le tri-hebdomadaire Le Soir dresse également le portrait, emportés quant à eux par des scandales politiques et financiers.

Paul Biya ne s’est pas laissé distraire par la flagornerie de ces caciques, salue l’Épervier, faisant remarquer que le président de la République est loin de succomber aux multiples motions de soutien dont l’inondent certains cacique, y compris ceux qu’il vient de congédier à la Chambre haute.


A la vérité, renchérit Pile ou Face, en dépit d’une majorité obèse au Sénat, la sérénité n’est pas du tout de mise au Sénat où le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) est rongé par des batailles internes, révélant un parti qui sous des victoires planifiées présente de nombreuses défectuosités au niveau de sa base militante.


«Niat Njifenji fait-il encore l’affaire ?» s’interroge lourdement Repères au sujet du président du Sénat, visiblement affaibli par le poids de l’âge (84 ans) au moment où il s’apprête à rempiler au perchoir et qui, «à vue d’œil, est loin d’afficher une bonne forme physique» : «Le pas est lourd et la parole difficile. L’observateur avisé a bien noté les hésitations et bégaiements de son discours lors de l’ouverture de la session de juin 2013 de la Chambre haute. C’est avec beaucoup de peine qu’il a clôturé la dernière session du Sénat il y a quelques semaines.»

«Niat Njifenji, c’est fini», répond en écho Le Régional qui ne voit pas comment cet homme peut être reconduit à la présidence du Sénat, surtout à un moment où la communauté anglophone accentue la pression pour obtenir le poste de 2ème personnalité de la République.

La même publication, dans un autre registre, se penche sur «le cas Basile Atangana Kouna», ministre de l’Eau et de l’Énergie (MINEE) jusqu’au 2 mars dernier, surnommé «le malchanceux» pour avoir été arrêté le 22 suivant au Nigeria et extradé vers son pays le lendemain, aujourd’hui en prison pour détournement de deniers publics.


Bien avant lui, des ministres, directeurs généraux, parlementaires, magistrats municipaux et plus de 1250 suspects dans des actes de prévarication de deniers ont réussi à prendre le large sans qu’aucun déploiement du renseignement ait été opéré pour rattraper les fugitifs.


M. Atangana Kouna est peut-être un malchanceux, il a même été victime d’un malaise cardiaque pendant le week-end mais son dossier, affirme InfoMatin, vient de permettre au Trésor public, à travers le Tribunal criminel spécial, de recouvrer 1,736 milliard FCFA via le patron d’une entreprise belge, qui a accepté de payer la somme pour recouvrer la liberté, non sans dédouaner, avec force et arguments, l’ex-MINEE, victime de dénonciations «anonymes».

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