Cameroun - Agriculture. SUD,Ebolowa : La production du riz pluvial en plein essor

cameroun24.net Vendredi le 26 Juillet 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il est question d’encourager la production locale de cette denrée pour freiner les importations massives en provenance des pays asiatiques.

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 Environ 200 milliards de Fcfa pour importer seulement du riz destiné à la consommation, il faut le faire dans un contexte où toutes les zones agro écologiques du pays sont favorables à cette culture. Le projet de développement de la riziculture irriguée et pluviale (Proderip) mise en œuvre au Cameroun avec l’appui de l’agence japonaise de coopération internationale (Jica) entant insérer à nouveau cette culture dans les habitudes des producteurs locaux de la région du Sud.

Pourtant, le riz est bien consommé partout au Cameroun et les terres également favorables à la culture. Or, la production du riz au Cameroun n’excède toujours pas les 300.000 tonnes par an alors que la demande nationale se situe à 600.000 tonnes. Ce qui va contraindre le pays à recouvrir aux importations pour un montant annuel évalué à 200 milliards de Fcfa environ. Or, le Proderip vise une augmentation de cette production rizicole à 750.000 tonnes  d’ici à 2020 qui n’est presque plus éloigné de nous. Si cela est possible, le pays pourrait ainsi voir, dans un an, sa production passer du simple au double. Cette action passe par l’encouragement des productions familiales comme c’est le cas sur le terrain. Des petites parcelles sont mises en place par les producteurs avec l’accompagnement et le suivi des encadreurs du Minader. Pour Marcelin Letsina Ndjana délégué d’agriculture de  l’arrondissement d’Ebolowa I, «  les agriculteurs sont plus qu’intéressés par la riziculture à ce jour. Des petites parcelles familiales naissent et nous espérons que par effet d’entrainement d’autres agriculteurs feront des parcelles aussi. Ils reçoivent bien l’encadrement et le suivi nécessaires sur l’itinéraire technique de production jusqu’à la récolte. Nous avons une dizaine de parcelles dans les villages environnants Ebolowa, qui sont déjà en récolte et avec la campagne qui démarre en août prochain, d’autres agriculteurs en ont fait la demande de la semence ». Une contribution qui vise à assurer la sécurité alimentaire et une économie dans les ménages. Car, si cette production est effective les importations vont être freinées considérablement à cause de l’abondance du produit localement produit, le made in cameroon. Pour Fidèle Mvoundi coordonateur national du Proderip, « il s’agit là d’un projet de coopération avec le Japon à travers la Jica qui s’occupe plus du volet de la vulgarisation avec  la mise à disposition des semences. Ce qui doit ainsi impliquer la participation du privé pour la production du riz de bouche. Aujourd’hui, le Proderip produit environ 20.000 tonnes de semences qui correspondent à environ 300 hectares emblavés pour une production de 400 à 600 tonnes de riz dans la seule région du Sud. Vous restez sans ignorer qu’il y’a d’autres zones de production comme Ndop et bien d’autres disséminées à travers le pays. Pour cette 2 ème campagne, environ 3000 producteurs ce sont déjà signalés et ils recevront près de 15 tonnes de semences ». Il est question d’avoir la semence de qualité et la mettre à la disposition des producteurs. Ainsi, un site pilote existe bien à Ebolowa et les semences du riz Nerica 3 et Nerica 8 sont bien produites et remises aux producteurs. On choisit cette semence pour sa performance et son cycle de production court qui oscille autour  de 110- 115 jours. Pour Medard Tanekeng assistant technique Proderip- Jica, « la difficulté ici est la forte présence des oiseaux. On est obligé de recruter la main d’œuvre de garde pour protéger les champs ceci du levé au couché du soleil. La demande en semence est de plus en plus croissante ce qui confirme bien de l’intérêt des producteurs à développer cette spéculation ». Il est question de continuer dans la sensibilisation des producteurs pour qu’en cultivant d’autres spéculations, qu’ils puissent également faire du riz.       

Jacques Pierre SEH

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