C’est au cours de la campagne de sensibilisation pour l’adhésion volontaire des entreprises de la région du Sud au programme national de mise à niveau des entreprises (Pnman) tenue récemment à l’hôtel Florence à Ebolowa sous la présidence du gouverneur de la région du Sud, y prenaient part des responsables d’entreprise opérant dans le Sud.

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Le but visé par le Pnman est de renforcer la compétitivité de l’économie camerounaise à travers l’amélioration de la productivité et de la progression quantitative des entreprises. Il s’agit de la valorisation des avantages comparatifs des filières compétitives sur les marchés d’exportations régionaux et internationaux. Mais aussi, le développement des entreprises nationales sur le marché intérieur. Comme critère d’éligibilité au Pnman on peut noter, le chiffre d’affaire qui doit être supérieur à 50 millions de Fcfa hors taxes dans l’activité de transformation industrielle.

Etre une entreprise de droit camerounais avec capitaux majoritairement camerounais et en activité depuis au moins 2 ans et être en conformité avec le service fiscal. Produire des états financiers certifiés ou attestés par un expert comptable. Voilà donc ces opérateurs économiques et chefs d’entreprise dont le capital n’a jamais atteint 01 millions de Fcfa qui se recrutaient parmi les tenanciers des restaurants de fortune, des fabricants de galettes et autres secrétariats bureautiques qui se retrouvent devant un panel d’experts leur parlant des dizaines de millions. Décrie Agnès Eyang tenancière d’une modeste structure dans la ville d’Ebolowa, qui certainement par inadvertance y a été conviée, « on nous a perdu toute la journée pour une affaire qui ne nous concerne moins ». Idem pour Maurice Kenne qui fait dans la petite transformation des fèves de cacao. Avec la mise en œuvre des accords de partenariat économique, il faudrait que les entreprises camerounaises se mettent à  l’école de la compétitivité  nationale.

Au niveau actuel des entreprises camerounaises, le Cameroun n’aura rien à proposer aux autres. Il faut s’arrime à la norme du marché extérieur qui est exigent d’abord dans la qualité non seulement des produits mais aussi du conditionnement de ceux-ci.  Pour Marie Rose Chantal Elombat Mbedey directeur du Pnman, l’action de son programme doit s’étendre sur l’ensemble du pays. Les produits agricoles tels que le cacao ne doivent plus se commercialiser à l’état brut, il faudrait le transformer pour ajouter une valeur et pourquoi ne pas créer des emplois le long de la chaîne de valeur. Une fois d’adhésion faite, le Pnman séjourne en entreprise en vue de mieux la comprendre c'est-à-dire établir un diagnostic sans complaisance pour monter une plan de mise à niveau. Cette étape en entreprise pourra aller jusqu’à 36 mois, il est question d’avoir pour le Cameroun des entreprises compétitives qui remplissent les normes du marché de l’union européenne qui est constitué de 27 pays. En plus, l’entreprise mise à niveau devra satisfaire en priorité les besoins du marché local.

Pour Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud, l’état s’est engagé à la normalisation et restructuration des entreprises en vue d’affronter les autres marchés. Il est question donc de préparer et d’accompagner les entreprises pour en faire de véritables industries créatrices de richesse en vue de faire face à la concurrence internationale. Le Cameroun est appelé à donner un contenu pragmatique et ambitieux à son économie pour accéder au statut de pays émergent. Ainsi, l’amélioration de l’appareil de production et la productivité des entreprises  du secteur privé sont requises. Il faut noter que le Pnman mettra à niveau pour une durée de quatre ans de 200 à 600 entreprises. Ce Pnman bénéficie de l’assistance du programme d’appui à l’amélioration de la compétitivité de l’économie camerounaise (Pacom), financé par le 10 ème fonds européen de financement (Fed) avec l’Onudi comme assistant technique et le Minepat comme maître d’œuvre. C’est bien à l’actif du contrat de désendettement et développement C2D.         

          
Jacques Pierre SEH
 

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