C’est l’objectif que s’est fixé les responsables du programme national de lutte contre le paludisme pour cette troisième campagne de distribution gratuite des moustiquaires.

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C’est une volonté réelle du gouvernement camerounais de barrer la voie au paludisme qui est une importante cause de consultation médicale dans les formations sanitaires. Depuis trois campagnes, avec l’aide des bailleurs de fonds,  le Cameroun met gratuitement à la disposition de ses populations,  les moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda). La 3 ème phase de cette importante opération a démarrée dans la région du Sud à travers les formations des acteurs de première main avec la sensibilisation et le dénombrement qui a débuté le 15 février dernier et qui ira jusqu’au 25 de ce même mois. Pour Dénis Leonel Tsinga coordonateur régional du programme de lutte contre le paludisme, « 1125 équipes de dénombrement déjà sur le terrain dans l’ensemble de la région. Elles sont accompagnées par 132 superviseurs de proximité, 104 superviseurs d’aires de santé, 35 superviseurs de districts et 04 superviseurs niveau central. Voilà donc la chaîne qui a la responsabilité d’organiser entièrement cette 3 ème campagne de distribution gratuite des Milda dans la région du Sud. Il est question de n’oublier personne dans cette distribution car, une Milda utilisée normalement limite l’injection par le moustique  et la famille gagne en temps et en ressources financières.

Plus de 480.000 Milda sont déjà entreposées au niveau de la coordination régionale, qui s’en chargera du reste jusque dans les  ménages ». C’est une grande satisfaction pour ceux  qui ont l’habitude de dormir sous une moustiquaire. Car, pour Alvine Mengue mère de famille habitant un quartier presque dans un bas-fond, « depuis la 1 ère campagne j’ai pris l’habitude  de dormir sous une moustiquaire. Fréquemment, mes enfants avaient toujours des soucis de santé. Il ne se passait pas un seul mois que je ne sois pas allé en consultation pour cause de paludisme. Je suis vraiment satisfait, j’ai encore été dénombrée, on m’a dit qu’une moustiquaire sert pour   un lit de deux places. Alors, nous sommes  sept personnes dans ma maisonnée, je m’attendrai  probablement à 03 moustiquaires. Il ne me reste qu’à attendre le moment indiqué pour le retrait ». Chaque  équipe est constituée d’un mobilisateur et d’un enregistreur. Elles  sont totalement déployées sur le terrain et rencontre les ménages. Le travail n’est pas aussi aisé et pour cause de beaucoup de susceptibilités car, certaines personnes affirment être étouffées lorsqu’elles dorment sous la moustiquaire selon Nyangono Annie agent mobilisateur. Pour elle, « une fois dans un ménage, il faut sensibiliser le chef de ménage à garder son environnement de vie propre, à dégager les eaux stagnantes. Que contrairement aux préjugés, la moustiquaire protège contre les nuisances et permet d’avoir un sommeil paisible ». Il faut noter que sur le terrain, l’équipe de dénombrement doit toucher au plus 40 ménages par jour, marquer le ménage touché et délivrer un coupon qui servira de justificatif pour le retrait. Pour les absents, une autre chance leur est accordée de se rattraper au niveau du district où un dénombrement de compensation peut être fait. Il est question d’aller au-delà du pourcentage de 78% de ménages touchés lors de  la 2 ème campagne de 2016. Il faut noter qu’en campagne, le schéma est tout autre d’autant plus que la maîtrise des habitants et des ménages ne fait l’objet d’aucun doute. Et attendant, après le dénombrement suivra la formation pour ceux qui seront dans la distribution qui se pointe déjà à l’horizon.
 

Jacques Pierre SEH

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