Cameroun - Politique. SUD,Mvila : l’investissement public toujours du plomb dans l’aile

cameroun24.net Lundi le 15 Juillet 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Constat fait le 10 juillet dernier en la salle de conférences de la délégation départementale du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) à l’occasion de la deuxième session du comité de suivi de l’exécution physico financière du budget d’investissement public (Bip) sous la présidence dudit président et des membres statutaires.

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A mi-parcours de l’exercice budgétaire de 2019, seulement 5.23% de taux d’exécution dans l’ensemble du département de la Mvila. Ce qui semble être lié au retard pris par la passation des marchés déclare Michelle Bidjoh, présidente départementale de ladite commission de la passation des marchés publics pour la Mvila. Pour elle, « le taux de passation des marchés actuellement est de 69% les différentes communes ayant transmis tardivement leurs dossiers. Il faut maintenant accélérer le processus en vue de rattraper ce retard, il est question que cela soit fait au plus tard le 10 août prochain en vue de demeurer dans les délais. Ce qui devra tout simplement se faire en procédure d’urgence ».  Cette situation nécessitera l’implication des nouveaux responsables des commissions internes de passation de marchés récemment désignés par l’autorité des marchés publics dans le département de la Mvila. Avec ces membres, il était question de mettre en symbiose, les stratégies de travail à mener sur le terrain avec pour vision de rattraper ce retard accusé dans le cadre de l’exécution du Bip dans la Mvila. Il y’a eu un nouveau  décret 2018/366 du 20 juin 2018 qui consacre toutes les dispositions du nouveau code de marchés publics auquel les acteurs devront s’accommoder. Il était de bon ton que les nouveaux acteurs qui rentrent dans la chaîne de l’exécution puissent partager l’implication au niveau de l’ensemble du départementale ceci en vue d’atteindre une bonne exécution de l’investissement pour l’année en cours. Mais, le hic résulte  d’une mauvaise connaissance de dossier du portefeuille de cette municipalité, pendant que les populations veulent bien voir leurs conditions de vie s’améliorer. Exemple,  plusieurs cartons de crédit  sont entrés en forclusion à cause de l’amateurisme que décrie le président du comité de suivi du Bip Emmanuel Ngo’o. Une commune qui reçoit les crédits transférés, ne permet pas à ses populations de bénéficier des projets mis à leur disposition, cela augure une grosse interrogation quant à l’avenir de la décentralisation annoncée.  Cette situation selon Edgar Atangana délégué départemental du Minepat pour la Mvila et rapporteur du comité de suivi est incompréhensible pour une classe des différents gestionnaires. Pour lui, « ce qui est vrai en mangement public est que,  la 1 ère conséquence des réformes c’est la sous performance. Lorsque la réforme intervient, tous les acteurs n’ont pas les mêmes prédispositions à s’approprier les procédures c’est ce qui a provoqué le retard dans l’exécution du Bip. Vous restez sans ignorer que la gestion des communes n’est pas aisée pour l’accompagnement des communautés territoriales décentralisées. Alors, avoir un taux  100% d’exécution dans l’investissement public, c’est l’idéal. Mais il faut aussi noter que les procédures de passation des marchés publics en elles mêmes ne permettent pas d’atteindre cet objectif visé. D’abord les procédures qu’il s’agisse des procédures en urgence ou des procédures ordinaires, il s’agit des problèmes de compétences des acteurs. Il y’a une catégorie d’acteurs qui n’a pratiquement rien à voir avec le système des marchés publics, mais qui ne font alors aucun effort d’apprendre. En plus, il y’a d’autres non seulement leurs places ne se retrouve pas dans le système mais malencontreusement, ils s’y trouvent. Par exemple,  nous avons également dans le métier d’ingénierie des  juristes qui ne savent pas de quoi il est question avec les marchés publics mais qui tirent le système vers le bas. On aurait dû mettre des responsables qualifiés pour gagner en temps. Mais, nous savons que pour qu’une structure fonctionne à merveille, il faut que des responsables aient bien des bonnes connaissances précises dans le domaine. Mais ce que nous vivons concrètement est dommage pour parler de succès dans l’exécution du Bip. Cette différentielle des acteurs est ainsi dans l’exécution de la commande public est perçu comme n casse-tête parce qu’il fait intervenir des acteurs qui ne sont pas regroupés au sein d’une équipe qui a une même vision et un même objectif ». Or, l’administration fonctionne selon la volonté de son chef de structure et cette situation fait plomber l’évolution. Quand il y aura les vraies équipes de projet, on pourra bien atteindre l’objectif à savoir, avoir des réalisations de qualité et en quantité.
 
Jacques Pierre SEH
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