Cameroun - Education. SUD,Ebolowa : l’école publique Saint-Cloud menacée d’expulsion par un bailleur.

cameroun24.net Dimanche le 08 Septembre 2019 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Cet établissement scolaire installé depuis 2013 au quartier éponyme dans une maison privée devra continuer à chercher son site. Encore sous la menace du bailleur dont le domicile est dans le même lieu que celui de l’établissement, celui-ci compte ne pas désarmer pour cette année scolaire et voudrait récupérer sa maison. C’est bien ce que vivent élèves et enseignants depuis plusieurs années.

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Créée depuis  six années, l’école publique de Saint-Cloud exerce sans site au quartier éponyme. Vue la nécessité de cet établissement qui est l’unique dans un rayon de 3 kilomètres, pour raccourcir les distances à leurs progénitures de la maternelle et du primaire, les parents ont voulu faire fonctionner cette école. Ils rassemblaient les moyens financiers en vue de payer le loyer. C’est dans une maison de 03 chambres et 01 salle aux dimensions très réduites qui fait office de cette école publique. La 1 ère chambre abrite la section d’initiation, la 2 ème le cours préparatoire, la 3 ème le cours moyen 1 et 2, le salon étant occupé par les cours élémentaires 1 et 2. Cette école de la zone urbaine dispose de 03 maîtresses, 01 maître et d’une directrice qui a en charge le volet administratif. Ce personnel fonctionne dans cette école depuis sa création et la tient à cœur comme leur investissement personnel.  Agathe Ela, tient les deux cours moyens dans une chambre extérieure au bâtiment, l’accès au tableau noir lui est difficile et est obligée pour la plupart de temps de rester débout à l’extérieur. Son pupitre qui fait office de son bureau est positionné à l’entrée de la porte, c’est de là qu’elle distille la connaissance à ses élèves. Difficile de rester à l’intérieur pour cause de chaleur, et lorsqu’il pleut obligée de s’entasser à un coin de la chambre avec ses élèves. La maison étant sous éclairée, la pénombre est permanente, l’acuité visuelle baisse tant pour les élèves que pour leurs enseignantes. Pour Gervais Ossoubita enseignant à la section d’initiation, voilà donc une école publique à cycle complet au cœur de la ville d’Ebolowa. Pour lui, « ce loyer revient à 30.000 Fcfa et il faut payer annuellement. A ce jour, nous avons des impayés de plusieurs mois c’est ce qui fâche le bailleur et menace d’expulser l’école de sa maison. Ici, il n’y a pas de toilettes, nous avons fait un trou à l’angle du bâtiment pour permettre aux élèves de se soulager, pas d’eau également. Nous sommes là juste pour travailler et nous le faisons, le reste de choses relève de notre hiérarchie ». Vu sa position stratégique pour ce quartier, la nécessité de scolariser les enfants du coin malgré toutes ces difficultés dignes de l’époque archaïque, l’école tourne avec un effectif d’environ 150 élèves. Et dont les résultats restent encourageants dans l’ensemble avec un taux de réussite qui était de 80 % au Cep. Selon un riverain qui a requis l’anonymat, « j’ai payé ce loyer pendant 03 ans pour permettre aux enfants de fréquenter sur place sans avoir à traverser plusieurs routes, surtout celle qu’empruntent les grumiers et autres gros porteurs.

ecole_Publique_Saint-Cloud_eleves

Nous avons saisi le préfet de la Mvila pour solliciter une attribution d’une parcelle dans le domaine de l’état dans la zone, pour les besoins de la cause ce qui jusqu’ici est resté lettre morte. Qu’est ce que vous voulez, l’école est virtuelle créée sur du papier et les parents vu le besoin ont voulu la matérialiser ». Il faut noter que le maire de la commune d’arrondissement d’Ebolowa II en a fait une dotation de 200 tables bancs qui faute de place sont parqués en plein-air chez un voisinage de l’école et exposés aux intempéries. L’Apee qui doit aider au fonctionnement de l’école n’étant pas obligatoire, ne contribue que très peu, mais étant sous le signe de la gratuité de l’école primaire, il est question d’accepter tous les enfants selon Agathe Ela. Du coup, les interrogations surgissent de la part des populations de ce quartier à savoir, en créant cette école a-t-on pensé sa fonctionnalité, où alors est elle située où. Ces questions attendent encore des réponses de ce qui sont en charge la gestion de l’éducation des camerounais.
 

Jacques Pierre SEH
 

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