Cameroun - Energie. SUD,L’accompagnement socio économique de Memve’ele dans l’agonie
Tout a commencé en août 2013, à Ebolowa sous la présidence du gouverneur de la région du Sud, de l’époque. Il s’agissait au cours de cette séance de travail de poser les bases du partenariat qui doit être mis en place entre le programme d’accompagnement socio économique de Memve’ele ( Pasem) et les différentes parties prenantes de ce projet.
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Une vraie plus-value en somme qui devrait transformer le quotidien des populations dans les communes de Campo et de Ma’an qui couvrent la zone de l’emprise. En clair, le Pasem se proposait alors de mobiliser les potentialités de la zone d’emprise du projet pour donner du relief aux effets positifs et endiguer les effets négatifs consécutifs à la construction du barrage. Et pour mieux atteindre les publics cibles notamment les populations riveraines, les communes, les services déconcentrés des ministères sectoriels et les organisations de la société civile impliqués, le Pasem envisageait investir sur la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, le développement social et les infrastructures.
Et dans cette plate-forme de partenariat et de collaboration entre les principaux acteurs locaux de développement, il s’agissait de mettre en place une véritable synergie d’actions concrètes, pertinentes et palpables sur le terrain. La mise en œuvre du Pasem devrait se faire à travers quatre composantes à savoir, le renforcement des capacités des acteurs à la base ; Le développement des activités génératrices de revenus ; Le développement des infrastructures socio-économiques ; L’administration et la gestion du programme. Aujourd’hui, le Pasem se trouve confronté au manque de moyens financiers pour développer sa feuille de route établie en partenariat avec les populations.
A Campo comme à Ma’an, les travaux des experts, ont montré que ces municipalités connaissent des problèmes de développement certains, notamment dans les secteurs comme l’éducation, la santé, les infrastructures. De plus, le niveau de vie des populations demeure lui aussi en deçà de la moyenne nationale en dépit de tout ce qu’elles font pour lutter contre la pauvreté. Une grosse affaire pour le coordonnateur du Pasem, Ba’ana Sapouma, qui vise à former des acteurs locaux, à développer les activités génératrices de revenus, à mettre en place des infrastructures socio-économiques et à accompagner les capacités locales dans la gestion du programme.
La quatrième session du comité de pilotage du programme d’accompagnement socio économique de Memve’ele tenue à l’hôtel Florence à Ebolowa récemment sous la présidence du gouverneur de la région du Sud Félix Nguelé Nguelé n’a continuer qu’à émettre les vœux pour une amélioration de la situation financière du Pasem. Il faut noter que ce programme aurait pu démarrer bien avant le début de l’aménagement hydroélectrique, faut de moyens financiers, il a subit des décalages. A ce jour l’urgence de la mise en œuvre de cet accompagnement est une nécessité car, les populations qui ont été délogées perdant leurs biens doivent se reconvertir. Avec le budget de 1.5 milliards de FCFA prévu pour l’accompagnement des riverains, seuls 500 millions de FCFA ont pu être débloqués pour la cause jusque là. Il faut reconnaitre que 92 villages sont concernés par cet accompagnement et doivent sentir la présence du Pasem à leur côté.
Pour Ondo’o Menye Jules Alain le vœu des populations à ce jour est que le Pasem améliore véritablement leurs vies par des actions concrètes qui ne laisseront pas les communes de Campo et de Ma’an en marge des grandes réalisations. Et pour une meilleure appropriation des fruits de la construction du barrage de Memve’ele.
Jacques Pierre SEH
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