Cameroun - Agriculture. SUD,Le Minader floue des semenciers de maïs

cameroun24.net Mardi le 09 Janvier 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’histoire remonte en 2014 du temps où l’état du Cameroun à travers le ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) décida alors de la relance de la production nationale de maïs.

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 Ainsi, le programme national d’appui à la filière maïs (Pnafm) noua des contrats de production de la semence améliorée de maïs avec les particuliers semenciers. Les semenciers de maïs, partenaires du Pnafm développent alors des parcelles de maïs au compte du  programme. Ce dernier allait récupérer ces semences et les mettre à la disposition des cultivateurs pour la production du maïs de bouche. S’était alors une opération réussie, la semence améliorée avait été produite par les semenciers et distribuée partout et en quantité par le Pnafm via leurs points focaux dans certaines régions.

Des conventions de partenariat signées avec les sociétés coopératives stipulaient que, la convention durait le temps d’une campagne agricole. Ce qui dégageait également des obligations de la part du Minader et des partenaires. Parmi les obligations du Minader on notait, la mise à la disposition du partenaire la semence de base, assurer la formation du personnel du partenaire sur l’itinéraire technique de production du maïs semence. Il devrait également mener tout le processus de certification et de contrôle des semences produites, récupérer ces semences produites dès la fin des opérations de nettoyage et de calibrage et verser au partenaire, une somme de 700 Fcfa par kilogramme de semence certifiée après les opérations de nettoyage, calibrage, enrobage, ensachage et certification par les services compétents du Minader.

Alors, la coopérative agro-pastorale de Bityili (Capaby) en a produit en deux campagnes agricoles de l’année 2014,  suivant les conventions partenariales et livrée 61.480 tonnes de semences certifiées de maïs variété CMS 8704.  Ces producteurs affirment avoir produits plus que cette quantité à savoir 47.320 tonnes en plus au titre de la première campagne de 2014. Un échange de correspondances s’en ait suivi depuis le début jusqu’à cet instant pour une clarification des choses. Suivant la correspondance n° 2943  signée d’Henri Eyebe Ayissi en date du 07 Juin 2017, la coopérative Capaby a été payée à hauteur de 53.69% en deux virements bancaires pour un montant total de 17.473.134 Fcfa sur les 32.542.000 Fcfa attendus.

Le reste du montant de la dette  due soit 15.068.866 Fcfa selon le patron du Minader sera viré, en attendant le mandatement du Pnafm, selon les disponibilités financières. Les membres de la coopérative acceptent alors par défaut même ce qui leur a été  attribué, et leur inquiétude devient encore plus importante lorsqu’en date du 20 juin 2017, Eyebe Ayissi décide de la dissolution du Pnafm et cette décision stipule que ce programme maïs demeure en activité, à titre transitoire ceci  jusqu’au 31 décembre 2017.  Et rien n’est dit à l’ensemble des semenciers qui traitaient avec le Pnafm, quant à l’issue de leurs reliquats jusqu’à ce jour. N’ayant plus d’intermédiaire direct puisque le programme a été dissout selon la Pca de Capaby, ce grand silence est suspect pour les semenciers qui ont engagé des moyens financiers qu’ils n’arrivent pas à recouvrer jusque là.

Les engagements pris auprès de leurs banquiers les rattrapent déjà, ils devront rembourser ces argents avec des intérêts majorés. Cette situation selon les membres de ladite coopération n’est pas encourageante et ne saurait faire la promotion de l’agriculture au moment où le chef de l’état invite les jeunes à oser avec l’agriculture.  Bien au contraire, donne plutôt une occasion de la mise sur pied des programmes mort-nés, sans un véritable impact sur la promotion de l’agriculture. Car aujourd’hui, le véritable problème de l’agriculture camerounaise est la difficulté d’accès aux semences de qualité. Nous pensons que cette dette des semenciers est enregistrée dans le budget du Minader, pour que ceux qui ont travaillé puissent avoir droit à leur salaire.               

Jacques Pierre SEH  
 

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