Cameroun - Agriculture. SUD,L’entreprenariat des jeunes au cœur des défis de la production agricole

cameroun24.net Mardi le 31 Juillet 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tel a été le leitmotiv du panel d’autorités administratives des spécialistes dans le domaine agricole et des politiques publiques relatives à la décentralisation à l’occasion de la remise des parchemins aux 240 lauréats des écoles de formation professionnelle du ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) basées à Ebolowa, une cérémonie présidée dans la salle de conférences du collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa le 25 juillet dernier par le gouverneur de la région du Sud.

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Le président de la république disait aux jeunes, « soyez les entrepreneurs agricoles dont le Cameroun a besoin ». Une invite ainsi aux jeunes à saisir les opportunités que recèle le secteur de l’agriculture, dans un contexte marqué par la rareté de l’emploi. En effet, l’agriculture pourrait être une prophylaxie au chômage endémique des jeunes et même de moins jeunes.

La place prépondérante qu’occupe le secteur agricole dans notre économie n’est plus à démontrer. Le secteur agricole a contribué et devra encore constituer pour longtemps la base du développement du Cameroun, grâce à sa contribution à l’emploi et aux recettes d’exportation. Selon l’annuaire statistique, elle contribue à 22.16% au produit intérieur brut (Pib), à 61.30% à l’emploi et 40% aux recettes d’exportation. Ainsi, pour  Patrice Messanga Abossolo consultant en décentralisation et en gouvernance locale, nonobstant cette place importante, l’agriculture camerounaise, avec sa structure familiale rudimentaire, ne peut ni faire face à la compétition internationale, ni garantir  la sécurité alimentaire.

D’où une nécessaire mutation vers la mécanisation, l’application des technologies nouvelles dans l’aménagement des terres, l’adoption des semences améliorées et l’organisation des exploitations agricoles. Malgré une autosuffisance alimentaire estimée à près de 70%, le Cameroun reste fortement dépendant des importations des denrées alimentaires et des produits halieutiques, ce qui empêche le pays d’assurer sa souveraineté alimentaire, provoquant un manque à gagner important pour le trésor public.

Tenez, pour une superficie  arable de 71250 kilomètres carrés, seulement 29% sont exploités. L’exposant dans sa prise de parole au cours du discours académique sur le thème, « Le jeune diplômé du Minader face aux défis de la croissance économique et de l’emploi » pensent bien que c’est possible pour ces jeunes de se prendre en main à travers la création de leurs entreprises à la base.

Pour  Ngoucheme Kutnjem Alexandre Legrand secrétaire général des services du gouverneur représentant le maître de céans, les défis attendent à cet effet ces jeunes en vue de l’accomplissement de leurs tâches. Le Sg pense que pour intéresser les jeunes à l’agriculture, pour un décollage effectif de cette agriculture et pour une migration réussie vers l’agriculture de seconde génération annoncée, de nombreuses entraves existent et l’état est interpellé au premier plan dans la création des conditions favorables. L’accès difficile au foncier, aux machines et autres équipements de production agricole. Le coût élevé de l’aménagement  des espaces forestiers à des fins agricoles, les difficultés d’accès aux financements, aux semences en quantité et en qualité. L’enclavement des bassins de production, le déficit énergétique, les barrières fiscales et douanières sur l’importation de certains produits agricoles, l’importation des équipements et intrants nécessaires à la production.

Pour lui, les dispositions sont prises pour favoriser l’essor du secteur agricole bref, du monde rural. Toutefois,  comme dirait le laboureur à ses enfants, derrière ces défis se cache un très grand trésor notamment,  l’acquisition de la véritable liberté à travers l’autosatisfaction et la dignité que confèrent l’autosuffisance alimentaire et l’autonomie financière. Les jeunes entrepreneurs agricoles sont appelés à devenir de véritables créateurs de richesses.  Car, il ne s’agit pas d’attendre de rassembler de gros moyens, il est question  avant tout d’une affaire de volonté et d’engagement. Les 240 lauréats doivent  désormais  s’acclimater aux dures réalités du monde de l’emploi car, ils disposent déjà des ressources nécessaires.


Jacques Pierre SEH
 

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