C’est dans le cadre de l’atelier national de formation des jeunes porteurs d’initiatives économiques et conseillers d’entreprise à l’utilisation de l’outil, gérer mieux votre entreprise « Germe » tenu récemment pendant une dizaine de jours à l’hôtel le Ranch d’Ebolowa. Une initiative du programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes (Pea-jeunes) avec l’appui technique du bureau international du travail (Bit). Y prenaient part, des jeunes des régions du Centre, Sud, Littoral et Nord-ouest.

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Le secteur agricole camerounais constitue le principal moteur de la croissance économique en milieu rural et dispose de nombreux atouts. Malgré la présence de telles potentialités, la population rurale camerounaise vit dans la pauvreté. Pire, les jeunes ruraux sont confrontés au manque d’opportunités en milieu rural, au manque de qualification et de moyens, font ainsi partie des personnes les plus vulnérables. L’emploi des jeunes de façon générale, et dans le secteur agropastoral en particulier, est pour le Cameroun, un enjeu majeur pour la réduction de la pauvreté, la préservation de la cohésion et la paix sociale. C’est dans ce cadre que le gouvernement camerounais à mis sur pied, le Pea-jeunes par le truchement du fonds international de développement agricole. Le but visé est de soutenir le développement d’entreprises rentables gérées par les jeunes , dans les filières agropastorales porteuses, pour contribuer au développement d’une agriculteur performante, lutter contre la pauvreté rurale et améliorer la sécurité alimentaire. Pour Rodrigue Raoul Zuchuon coordonnateur national du projet d’assistance technique du Bit au Pea-jeunes, l’assistance porte sur l’amélioration de l’environnement des affaires dans le secteur agro-pastoral. Egalement, la méthodologie d’intervention des opérateurs de facilitation et des structures d’incubation en matière de renforcement des capacités entrepreneuriales des jeunes. Ce qui confirme l’atelier d’Ebolowa dont le but est d’outiller les jeunes à mieux gérer leurs entreprises. L’effet recherché à travers cette formation est d’améliorer les performances entrepreneuriales des jeunes bénéficiaires du Pea-jeunes. Pour Albert Bela Tomo coordonnateur national du Pea-jeunes, le programme qu’il coordonne est à sa 3 ème année de mise en œuvre, déjà des résultats visibles et encourageants. Plus de 1000 jeunes porteurs d’initiatives économiques ont déjà été accompagnés techniquement et financièrement. Près de 300 d’entre eux sont devenus des entrepreneurs agropastoraux se positionnant dans les différents maillons de la chaîne de valeurs. Certains sont de véritables employeurs dans leurs petites et moyennes entreprises. Comme le programme doit s’inscrire dans la durabilité des acquis, pour ce faire les capacités des bénéficiaires ainsi que de leurs accompagnateurs doivent être renforcées. Les conseillers d’entreprise sont des piliers du programme, ils sont des vecteurs et la clé de voûte du dispositif et de la réussite pour la création d’entreprises pour les jeunes. Pour le coordonnateur du programme, il ressort des études préalables que les jeunes souffrent d’un déficit de compétences techniques et entrepreneuriales puisque leur faible expérience ne suffit pas pour compenser les limites de leurs formations. Une grande partie de ces jeunes s’étant formés dans le tas, dans les exploitations agricoles et les ateliers. Il est donc nécessaire de poursuivre leur formation même après la création de leurs entreprises.

Pour Roland Mvondo expert en entrepreneuriat, très souvent les jeunes produisent mais n’arrivent pas à connaitre les coûts de leurs productions. A travers un atelier comme c’est le cas, il est question de les permettre de planifier l’avenir de leurs projets. L’entrepreneur doit chercher à être performant, ce qui lui impose une sélection rigoureuse dans tous les aspects. La maîtrise des outils de gestion permettre d’y avancer d’un pas rassuré dans son activité. Pour que le Pea-jeunes atteigne ses objectifs de former et d’installer de 5400 jeunes, il faut avoir des jeunes capables de lier l’outil de production et celui de la gestion en vue d’être capable de saisir des opportunités économiques qui se posent, d’être capable d’analyser les coûts, l’avenir économique du pays pour se positionner véritablement. Il s’agit là de l’agro-business, c’est ce que vise le programme pour l’ensemble des jeunes.

Jacques Pierre SEH  

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