Cameroun - Santé. SUD,Lutte contre le paludisme : La moustiquaire imprégnée reste le meilleur moyen

cameroun24.net Dimanche le 16 Juin 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est ce qui s’est confirmé le 13 juin dernier à l’esplanade des services du gouverneur où s’est déroulée la cérémonie de lancement officiel de la 3 ème campagne de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) sous la présidence du patron des lieux qu’assistait la coordination régionale de lutte contre le paludisme, un programme du gouvernement de la république à travers le ministère de la santé publique.

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Pour cette 3 ème opération du genre dans la région du Sud, 162.276 ménages soit une population de 843.152 habitants et par conséquent 482.850 moustiquaires à distribuer. Pour cette étape de distribution, 615 distributeurs répartis en 189 équipes qui servent dans 388 sites de distribution dans la région du Sud. Selon Dr Tsinga Dénis Leonel coordonnateur régional du programme de lutte contre le paludisme, « l’innovation de cette campagne se matérialise premièrement par la mise en œuvre des recommandations issues des leçons apprises de campagnes précédentes, notamment l’implication de toutes les autorités compétentes et la prise en compte des paramètres socioculturels des diverses communautés et même climatiques. Puis par la forte utilisation des outils numériques sur le plan technique et financier. Ce qui a permis de rendre disponible dans les meilleurs délais les fonds alloués des différentes activités. Ce qui a créé un impact positif de cette campagne de distribution des Milda dans la lutte contre le paludisme dans notre pays. En 2011 le paludisme représentait 48% des cas et les enfants de moins de 5 ans représentaient 50% des cas. La mortalité liée au paludisme se situait autour des 18.36% des décès et plus de 62% de décès concernaient les enfants de moins de 5 ans ». Ce qui a suscité l’action des pouvoirs publics à engager des mesures fortes de lutte contre cette maladie. Il s’agit de la mise sur pieds de partenariat avec les bailleurs engagés dans la lutte contre le paludisme. Ce qui a entrainé, la gratuite de la prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de 05 ans, la subvention de l’état sur les coûts des différents médicaments antipaludiques, et la campagne nationale de distribution gratuite des Milda à tous les ménages du Cameroun. L’objectif étant que 100% des ménages disposent des moustiquaires et de prévenir ou éviter le paludisme. Il faut noter qu’une enquête post campagne auprès des ménages révèle qu’en 2011, 68.7% des ménages de la région du Sud possédaient au moins 01 Milda et 47% seulement utilisaient. Au terme de la campagne de 2015, la région  a vu son taux de possession des Milda augmenter à 83.7% des ménages avec un taux d’utilisation cette fois à 54.3% de ménages.oit une augmentation de 15% pour le taux de possession et de 7.3% pour un taux d’utilisation. Pour Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud, « le paludisme demeure un véritable problème de santé publique. Chaque minute, un enfant meurt du paludisme qui constitue la 1 ère cause de consultation et d’hospitalisation dans les formations sanitaires, c’est également la 1 ère cause d’absentéisme dans les lieux de travail et en milieu scolaire. Il est ainsi une importante source de dépenses liées aux soins de santé. Dans la région du Sud, en 2018 les statistiques des formations sanitaires présentent un taux global de 29% de l’ensemble des consultations et 49.41% des cas d’hospitalisation et 6.46% de décès. Cette 3 ème campagne devrait permettre ainsi d’améliorer ces résultats afin d’assurer le succès de celle-ci, c’est donc un tournant décisif dans la lutte contre le paludisme ». Sur le plan épidémiologique se fait ressentir puisqu’à chaque fois, on note une baisse des cas de paludisme à court terme après la période des distributions de masse et une augmentation progressive des cas des années après la campagne au fur et à mesure que les moustiquaires distribuées s’abîment. Pour Angéline Bidjang bénéficiaire, « c’est une satisfaction, nous ressentons les effets de la Milda dans notre quotidien. Les dépenses liées aux soins de santé ont décrues, une reconnaissance pour cette action gouvernementale qui a un impact direct sur le bas peuple. Depuis 04 ans, je dors sous une Milda ».
 

Jacques Pierre SEH

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