Cameroun - Education. SUD,Lycée classique et moderne d’Ebolowa : Les parents chassent le bureau de l’Apee pour opacité dans la gestion

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 12 Octobre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’assemblée générale ordinaire de l’association des parents d’élèves et enseignants (Apee) du lycée classique et moderne d’Ebolowa s’est tenue le 11 octobre dernier au gymnase dudit établissement, sous la coordination du proviseur et des responsables venus de la délégation régionale des enseignements secondaires et des parents décidés à rompre avec le clair-obscur.

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Même la pluie qui s’est abattue dans la ville n’a pas réussi à empêcher aux parents à en découdre avec cette gestion de l’Apee qui les donnait des insomnies. Après les avoir félicité pour la participation massive à ces assises, Pierre-René Ossombé proviseur dudit établissement leur a déroulé le programme de la journée. Celui-ci avait juste deux points à savoir, le bilan de l’année scolaire antérieure et le renouvellement du bureau. Ainsi, Jean Claude Zengué président sortant en a fait le bilan de sa gestion. Ce dernier était axé sur, le fonctionnement du bureau de l’Apee, le projet de l’établissement, l’informatique et bien d’autres rubriques qui pouvaient entrer en jeu de manière impromptue. Bilan global de gestion, des dizaines de millions gérés par an. Lorsqu’il faut savoir que pour l’année scolaire 2016-2017,  l’établissement avoisinait 1900 élèves pour 15000 FCFA  de frais d’Apee par élèves, il faut y réfléchir. Un bilan qui n’a pas convaincu les parents, et qui clamaient n’y avoir jamais été associé ni de près ni de loin. Ce qui engageait le problème de déficit de communication, du manque de transparence et l’installation d’un système de codage volontaire d’information.

La preuve, c’est le proviseur qui a adressé des invitations  aux parents de la tenue de l’Ag et non le bureau le bureau de l’Apee. Ce type de dysfonctionnement n’était plus du goût des parents et en ont décidé de déposer ce bureau qui y avait déjà passé deux années, et qui avait encore la possibilité de le renouveler une fois encore. Le point de l’élection a drainé beaucoup de passion, l’enjeu étant élevé. Le président sortant au vue des récriminations diverses, n’a plus daigné défendre son mandat et a choisi  le forfait comme dans un match de football. Un corps de grands électeurs appelés ici, délégués des parents s’est rapidement constitué.  De ce corps constitué de 14 membres, 02 candidatures se sont dégagées. Au terme Péguy Charles Emine Obam l’a remporté par 09 voix contre 05 pour son challenger. Pour le président entrant, il est question d’œuvrer au développement de cet établissement. L’établissement a un partenaire qui est l’Apee, celle-ci doit initier des actions à la faveur du développement de cette structure. En attendant les besoins du conseil d’établissement, l’urgence pour le bureau c’est d’établir les priorités dans l’enceinte de l’école et de s’y mettre. Un appel au resserrement des parents pour que le partenariat établi soit bénéfique pour l’établissement, c'est-à-dire pour la formation des élèves. Ce qu’approuve le proviseur Pierre-René Ossombé qui affirme que les choses doivent partir désormais de la base. De la volonté des parents à choisir librement qui doit les conduire. Ainsi, l’Apee qui est un partenaire légitime doit l’être à travers ses représentants, dont le bureau de l’Apee.

apee_ lycee_classique_moderne_Ebolowa

Les parents eux-mêmes ont observé les défaillances et ont estimé que l’équipe doit être renouvelée, afin d’aboutir à un accompagnement sincère de l’établissement. Il faut savoir pour cette équipe nouvelle que l’Apee n’est pas une administration bis de l’établissement. Elle accompagne ce qui a été validé par le conseil d’établissement, elle contrôle et oriente également, la gestion de l’établissement revenant au proviseur. C’est une satisfaction qui s’exprime à travers  l’engagement des parents pour un nouveau départ et le développement de l’établissement. Il est à noter qu’avec le désengagement de l’état à la gestion des choses courantes des écoles, la survie de l’école aujourd’hui incombe entièrement aux parents. Ils doivent construire les salles de classes, les équiper en tables bancs, construire des salles spécialisées, les toilettes, les clôtures,  payer les vacataires, équiper les salles de lecture et bien d’autres. L’école n’étant plus au centre des préoccupations des pouvoirs publics, la conséquence devient donc une affaire de société où les citoyens sont formés plutôt au combat de la survie et non celui de l’acquisition de connaissances. Connaissances qui doivent être un critère de stratification de la société mais hélas, on est dans l’école de masse, dans l’école des pays en voie d’émergence.

 

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