Cameroun - Environnement. SUD,Marché interne du bois : les petits opérateurs à l’école de la légalité

cameroun24.net Dimanche le 09 Juin 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est au cours d’un atelier de formation et de sensibilisation des petits opérateurs, commerçants de dépôts, acteurs de 1ère , 2ème et 3ème transformation et détenteurs des titres légaux tenu le 06 juin dernier dans la salle polyvalente du village de l’artisanat d’Ebolowa, une initiative de Action for sustainable development (Asd) une Ong opérant dans le domaine qu’assistait le responsable régional des petites en moyennes entreprises de l’économie sociale et artisanat et le responsable en charge des forêts et la faune du département de la Mvila.

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Question d’outiller les petits opérateurs artisanaux et les acteurs de 1ère, 2 ème et 3 ème transformation du marché domestique et transfrontalier du bois afin qu’ils puissent s’arrimer aux exigences légales et réglementaires régissant leurs activités. Pour Ndjiki épouse Weladji Geneviève coordonnatrice de Asd, « il est question de faire connaitre aux participants, la problématique de l’exploitation légale des bois ou rebuts par les opérateurs artisanaux. La maîtrise des obligations légales et réglementaires en matière d’approvisionnement en bois, transformation et commercialisation des produits dérivés  du bois. Ainsi que des pistes de solution pour une meilleure application des exigences légales et réglementaires régissant  les activités d’approvisionnement, de transformation et commercialisation des produits bois dans le marché domestique. Il s’agit, de mettre ses participants opérateurs du secteur face aux administrations des forêts et de la faune et celle des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat. Cette étape débute en 2016 à l’Est du Cameroun et s’est poursuivie par cette 2 ème phase qui intègre la région du Sud ». Il faut noter que le constate est parti du fait que le marché domestique national est alimenté en bois de source pas très légale pourtant, il y’a de la ressource légale quelque part. Certainement, il y’a donc des opérateurs qui veulent aller vers la légalité mais qui ne savent pas où trouver de la ressource légale ou alors, ne savent pas où trouver cette ressource légale ou encore où trouver les documents légaux appropriés. Du coup, ils se font arnaquer partout sur le chemin. D’où l’atelier d’Ebolowa qui a permis de faire une identification des opérateurs de ce marché intérieur du bois, les détenteurs de la ressource et les demandeurs. Pour Salomon Nko’omintyang délégué départemental des forêts et faune de la Mvila, « mon sentiment est celui de quelqu’un qui voit naître quelque chose de bien en vue d’instaurer la légalité dans la gouvernance forestière au Cameroun. Ebolowa est une ville forestière ainsi, partout ici on a affaire aux petits artisans de bois sous toutes les formes. Mais tous évoluent essentiellement dans l’illégalité. Ne peuvent ils pas être regroupés en association en vue d’un meilleur suivi et un accompagne permanent. Au terme de l’atelier, beaucoup ont compris, beaucoup sont suffisamment sensibilisés, et beaucoup amorcent le pas pour s’arrimer à la légalité, c’est donc une initiative louable. En tant qu’autorité forestière, Asd est venu me léguer un héritage à perpétrer, à suivre auprès de ces artisans pour que la flamme ne s’éteigne pas. Comme recommandation, il est simplement que tous les manipulateurs de bois dans la Mvila, que tous les artisans, que tous les voleurs de bois s’arriment à la légalité et viennent  demander conseil. Je ne suis qu’un facilitateur et je ferai tout pour qu’on aille ensemble vers le respect de la réglementation en vigueur ». Il faut noter que le Cameroun, dans le souci de lutter contre l’exploitation forestière illégale très grandissante, s’est engagé avec l’Union européenne (Ue) dans un accord de partenariat volontaire. Accord qui implique l’application des réglementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux. Dans ce cadre, la partie camerounaise s’est engagée à ne produire et commercialiser dans le marché de l’Ue comme dans le marché domestique que des bois et produits dérivés légaux. Pour Victor Tallak acteur de la transformation du bois au terme de l’atelier, « c’est ce que nous acteurs de la transformation attendions. C’est dire, amener les détenteurs des forêts communautaires à travailler parce qu’on ne peut pas être transformateur, menuisier et scieur de bois en même temps. Si le travail est fait en partenariat avec les détenteurs des forêts communautaires légales, on aura une matière première légale vis-à-vis de l’administration. Ce qui augure un lendemain meilleur pour le marché domestique du bois ».
 

Jacques Pierre SEH  

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