Crise Anglophone. SUD,NoSo : Culte œcuménique pour les élèves déplacés dans le diocèse d’Ebolowa

cameroun24.net Dimanche le 15 Septembre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
C’est la cathédrale Saintes Anne et Joachim d’Abang qui a servie de cadre pour la tenue dudit culte le 11 septembre dernier. Une initiative de l’évêque des lieux qu’accompagnaient les serviteurs, de plusieurs obédiences religieuses avec au rang des fidèles, le gouverneur de la région du Sud et une élite chrétienne originaire du département et les principaux concernés accompagnés de leurs parents.

ADS


Le projet est vieux comme la crise qui touche les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (NoSo) pour Mgr Philippe Alain Mbarga, l’évêque du diocèse d’Ebolowa. Depuis son début, il a engagé le peuple de Dieu à prier pour la paix dans ces zones. Son message pascal annonçait déjà la volonté de l’évêque à tous les fidèles de son diocèse,  « il est question de ressusciter avec le Christ dans tous les domaines de la vie. Un message qui s’exprime à travers nos œuvres  de charité.  Un chemin de charité qui se dirige vers les plus démunis, vers les pauvres. Le Christ nous ouvre à la dimension communautaire, à la dimension de la grande famille où nous devons nous reconnaitre dans l’amour de dieu. Un amour qui est sans frontière, qui n’a plus de barrière qui n’a ni francophone, ni anglophone, ni bulu, haoussa, ni bassa, ni bamiléké ». Le temps a passé, mais ce message est resté avec toute sa valeur puisque les menaces à la paix ont continuées voire augmentées d’amplitude. Les citoyens continuent à perdre la vie et d’autres sont dans un élan de déplacements forcés pour essayer de se sauver. Ce sont alors des nouvelles destinations que ces circonstances les imposent, il faut désormais refaire leur vie au quotidien.  Selon l’évêque l’ensemble des fidèles chrétiens du diocèse d’Ebolowa vivent cet amour dans la solidarité, dans l’humanisme. Il est question de briser nos propres barrières pour devenir un, saisir cette résurrection pour faire vivre les frères et les sœurs qui sont dans la souffrance dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest de notre pays. Les rassurer qu’ils restent et demeurent citoyens à part entière du Cameroun. Car, à l’image du christ nous vivons pour l’éternité. C’est ce que nous devons aussi apprendre à proposer aux autres qui vivent dans les nuits obscures de la souffrance aux cœurs troublés de difficultés à redonner l’espoir de l’espérance à ceux qui vivent au cœur des souffrances. Un message de l’évêque du diocèse d’Ebolowa qui n’est pas tombé dans les oreilles des sourds. Car pour  Jean Zeh fidèle chrétien, « ce sont des moments de peine pour ces citoyens qui sont partis de leurs bases de vie habituelle. Ils ont tout perdu, nous en âme de bonne volonté leur devons une assistance afin qu’ils ne se sentent pas tous seuls même étant loin des champs de batailles. En les aidants à reprendre vie, nous les témoignons notre amour que Christ nous a recommandé, notre solidarité. Cet appel lancé par notre évêque nous mobilise dans une union de cœurs, pour que l’esprit de Dieu fasse manifester des générosités en vers ces déplacés ». C’est dans ce sens que toute la communauté chrétienne rassemblée en ce lieu a élevé la prière pour que le retour à la paix se fasse avec promptitude. Le président de la république ayant lancé les bases pour que les frères puissent dialoguer. Ce message de voir accompagné ces prières par des actes de charité a été saisi par une élite du département qui en a apporté, non seulement des Kits scolaires aux 300 élèves déjà recensés, mais aussi des vivres aux familles en signe de solidarité. Pour Mgr Philippe Alain Mbarga, il est question d’éviter tout ce qui peut être assimilé à la provocation pour qu’on puisse œuvrer tous pour un retour à la paix d’où la raison d’être de cette journée.

Jacques Pierre SEH



Réaction
Minette Libom Li Likeng
Fidèle chrétienne, élite du département de la Mvila
« Chacun sait combien précieuse est l’éducation dans l’édification d’une nation, et pour moi il n’y a pas d’alternative viable et valable à l’école »

libom_li_likeng_c24_670
Le grand soutien a été en accompagnement à l’initiative de monseigneur l’évêque du diocèse d’Ebolowa, de consacrer cette journée à la prière. De prier pour  la paix au Cameroun et pour les déplacés venant des régions NoSo où cette paix est mise en mal. En tant qu’élite du coin et chrétienne, j’ai pensé que c’est le moment où il faut apporter ce soutien qui signifie notre solidarité à l’égard de toutes ces familles. Sur le plan chrétien en  s’inspirant de la parole de Dieu dans le livre de l’apôtre Jacques, j’ai voulu joindre cette foi à l’acte en soutenant les rentrées des classes de ces élèves. En cette période de rentrée scolaire, ces enfants déplacés sont venus jusqu’au Sud, on ne saurait rester indifférent à ce qu’ils vivent. J’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; J’avais soif et vous m’avez donné à boire, j’étais étranger, et vous m’avez accueilli etc… Par notre présence ici, nous croyons humblement répondre à cet appel. La conception que nous avons de notre foi est que celle-ci ne doit pas être désincarnée. Elle doit se traduire en actes, et c’est alors la deuxième dimension de notre présence à cette cérémonie. Je me réjouis à ce sujet de l’accueil et de l’hospitalité qui ont été réservés, par les populations du Sud, à nos compatriotes affectés par la situation qui prévaut dans les régions du NoSo. Je dirai ainsi, ils sont évidemment ici au Sud, chez eux. Nous avons pensé qu’il était aussi pertinent de nous joindre à l’élan de solidarité en faveur de ces compatriotes, témoignant ainsi, de manière concrète, quoi que modeste, de notre réconfort de mère, de citoyenne. C’est le sens des dons faits pour les familles, et surtout pour les écoliers et élèves, qui représentent le Cameroun de demain. Chacun sait combien précieuse est l’éducation dans l’édification d’une nation, et pour moi il n’y a pas d’alternative viable et valable à l’école. On dira ainsi, « une nation n’est formidable que lorsque ses citoyens tombent amoureux de l’art de demeurer dans la paix et l’unité ».
 

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH  


 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS