Cameroun - Cinéma. SUD,Recan 2019 : Le mal vivre des artistes confisque la culture

cameroun24.net Dimanche le 15 Septembre 2019 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La rentrée culturelle et artistique nationale (Recan) dont la 4 ème édition a ouvert ses portes le 10 septembre dernier à la place de solennité de Nko’ovos à Ebolowa a permis de dévoiler les atouts des artistes et hommes de culture venus des quatre départements sous le regard du gouverneur de la région du Sud.

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Ne dit on pas que la culture est ce qui reste lorsqu’on a tout oublié, cet adage a eu son plein sens à l’occasion de cette 4 ème édition de la Recan à Ebolowa, où artistes et hommes de culture ont planté le public dans un décor de rêve. Des sonorités musicales au son du Mvet, en passant par la sculpture divinatoire, il y’a encore quelque chose à tirer de cette culture malgré les conditions scabreux empreinte de paupérisation. Mais, selon l’artiste Ob Jazz, il ne faut pas perdre espoir, il est question de continuer à produire de la joie dans les familles bref, dans la société. L’artiste musicien ne vit pas de son art, la piraterie a infestée le circuit de distribution avec l’évolution technologique à travers les réseaux sociaux, tout est en mode téléchargement aujourd’hui.  Les conditions actuelles des artistes de manière  générale ne paraissent pas les plus satisfaisantes. Ce qui est confirmé par de nombreux appels à la générosité publique en vers certains artistes en détresse. La Recan se présente donc comme cette plateforme des artistes et autres hommes de culture en vue de valoriser ce que lègue les us et coutumes aux générations actuelles et futures. C’est donc une occasion de mobilisation des communautés artistiques et culturelles en vue de remettre en confiance les artistes et hommes de cultures, de démontrer et de monter les multiples opportunités dont recèlent divers métiers des arts et de la culture. Il est donc question pour ce public, de se familiariser avec les différents sous-secteurs culturels. Ainsi, le développement culturel doit être placé dans le contexte de la mondialisation et de la globalisation de cette industrie culturelle. Il est nécessaire d’assurer la promotion de ces identités culturelles, pour le bien des générations futures. Pour José Bonaventure Edzoa, délégué régional des arts et de la culture, « la culture doit être intégrée dans toutes les politiques  de développement par le biais des industries culturelles qui devront contribuer à atténuer  la pauvreté. Ainsi, la culture deviendra un atout pour la cohésion sociale. Il est question de faciliter la mise en œuvre des programmes visant le développement économique, renforcer les formations dans le développement des différents secteurs. Ce qui les permet de s’étendre dans les unités administratives, il est donc question de limiter la prolifération du modèle individuel. Il est question de démontrer le savoir-faire et de savoir-être, c’est aussi apprendre des autres dans un brassage ». C’est bien ce que confirme la thématique qui soutien cette 4 ème édition de la Recan à savoir, « consolidation du sous-secteur arts et culture dans la consolidation toujours davantage de la paix, de l’unité et du vivre-ensemble harmonieux pour un Cameroun émergent ». C’est bien ce qui amène Guyzo l’amour, artiste malvoyants de la région  à évoquer la paupérisation des artistes. Pour lui, « le vivre-ensemble entre les camerounais n’est pas entaché, c’est le manger ensemble qui est problème, qui est même à l’origine de la dégradation des zones anglophones. J’y ai séjourné pendant plusieurs années dans la zone, ainsi je parle en connaissance de cause. Ceux qui tiennent tout de la république accumulent sans en penser aux autres. Lorsqu’il y’a la pauvreté, la paix s’éloigne et les conséquences sont celles que vivent les citoyens aujourd’hui ». Les artistes et hommes de culture ne sont pas éloignés de ce mal vivre. Lorsqu’on est en posture de survie, comme réfléchir pour la création des œuvres de l’esprit. Il faut que les jeunes travaillent afin qu’ils s’éloignent du vice, de l’ennui et du besoin comme disait Voltaire. Il faut que ceux qui en on pense aux autres. Pour Alexandre Legrand Ngoucheme Kutnyem, secrétaire général des services du gouverneur représentant le maître de céans, « que la communauté nationale et internationale respectent la diversité culturelle des peuples ce qui encouragerait le dialogue plutôt que la confrontation. Cet événement doit être appréhendé comme un témoin vivant de la volonté du gouvernement à aller vers le développement culturel. Il s’agit de l’héritage culturel pour le développement, il est de prôner les idéaux  de paix, du vivre-ensemble et de l’amour de la patrie en ce moment ou la paix et la cohésion sociale sont mises à rude épreuve par l’exacerbation des discours de la haine, du tribalisme, de la violence ». La Recan doit à travers sa pluralité des articulations à consolider l’unité nationale dont le socle est l’identité culturelle. La ville d’Ebolowa parlera pendant une vingtaine de jours, le langage des sonorités ambiantes et des découvertes des us et coutumes des différentes aires culturelles existantes dans la région du Sud.
 

Jacques Pierre SEH

 

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