Cameroun - Faits divers. SUD,Un enfant trouvé mort dans une rivière à Ebolowa
C’est tôt ce 23 janvier dernier que le corps sans de la petite Esther Ellé d’environ 3 ans a été retrouvé flottant sur les eaux de la rivière Bongo’o qui ceinture la scierie de la compagnie forestière à cheval entre les quartiers, Saint-Cloud et Nko’ovos à Ebolowa, devant une foule estomaquée des circonstances réelles du décès et dont les parents restent inconsolables.
ADS
C’est une voisine des lieux qui est tombée sur cette découverte macabre en allant à la rivière chercher de l’eau ce matin. Elle y remonte en courant alerter ses collègues d’activité puis, l’équipe spéciale d’intervention rapide (Esir) et les autorités au rang desquelles, le procureur de la république et le médecin légiste pour les premières constatations. De l’avis du spécialiste de la médecine légiste, « le corps de la jeune Esther ne présente aucune trace d’agression, ses organes sont dans un état normal. Le corps sorti des eaux le ventre est resté plat, pas beaucoup d’eau avalée ». Le corps a été remis à la famille pour inhumation mais, une enquête a été ouverte par la police judiciaire pour comprendre les circonstances de cette « noyade » qui restent encore énigmatiques. Il faut comprendre qu’Esther Ellé est jumelle d’environ 3 ans, elle et sa sœur vivent avec leur grand-mère institutrice à l’école publique d’Angounou. La maman même des jumelles étant élève du côté de Sangmélima, la grand-mère s’est chargée de s’occuper de ses petites filles. Selon une collègue à sa grand-mère d’Esther, « c’est depuis leur naissance que leur grand-mère les amène toujours ici avec elle. On dirait que ces jumelles étaient des auditrices libres puisque n’ayant pas l’âge requis pour être à l’initiation. Avec les autres enfants des maîtresses, elles passent leur temps à jouer dans la même cour en attendant l’heure de sortie. C’est ce qui s’est également passé hier, sauf que vers 13 heures on a plus vu la jeune Esther, sa sœur jumelle et les autres enfants sont restés seuls. Les fouilles ont commencées à l’instant, les communiqués radios diffusés sont restés sans suite jusqu’à l’annonce de la présence du corps à la rivière ». Les populations s’interrogent sur la piste réelle de cette mort lorsqu’on sait qu’entre l’école où était sensé se retrouver la jeune Esther et le lieu où on a retrouvé le corps, c’est bien deux quartiers pas proches et de nombreuses routes à traverser aussi. La surprise demeure grande encore jusqu’à ce point de s’interroger sur le comment la jeune Esther a pu se retrouver à la rivière Bongo’o, arborant un collant, un tricot et chaussant les bottes. A-t-elle été entrainée par les enfants qui y vont souvent pour des séances de nage dans cette rivière. Si tel avait été le cas, les enfants présents l’auraient annoncé aux parents. La besogne s’est elle produite ailleurs et que le corps n’a été que jeté dans ces eaux, c’est autant d’interrogations que l’enquête ouverte à la Pj dissipera. Pour d’autres, cela relève du mystère qui amène à penser à des pratiques peu orthodoxes. Ce drame inspire sur la problématique des établissements scolaires sans clôture, parfois traversés par une route et à proximité des habitations. Car, si cet établissement scolaire était dans une enceinte sécurisée, la situation serait autre. Vivement, que les pouvoirs publiques ci penchent pour éviter les infiltrations de passants dans les écoles.
Jacques Pierre SEH
ADS
ADS
ADS
ADS