Cameroun - Agriculture. SUD- Santé, Les pesticides dans notre assiette

cameroun24.net Lundi le 08 Avril 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ce qui constitue une menace réelle pour la santé, l’organisme humain ne pouvant pas assimiler les éléments chimiques ingérés à travers l’aliment consommé.

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Les agriculteurs camerounais s’accommodent de plus en plus à l’utilisation des engrais pour fertiliser le sol, booster la croissance des plants, et les pesticides pour combattre les mauvaise herbes, les insectes ou autres  parasites. Si le premier n’est pas autant toxique, le second l’est de plus en plus et constitue un danger mortel en cas de mauvaise utilisation.
 A la quête des rendements agricoles de plus en plus croissants, les agriculteurs optent pour ces produits avec une connaissance ou non des conséquences qui peuvent en découler.

C’est pour cette raison que les services de l’état homologue certains produits à utiliser chaque année dans l’agriculture camerounaise compte tenu de leur niveau de toxicité. Le mauvais usage créant la résistance des parasites à certains pesticides, on doit chercher ceux qui peuvent abattre aisément le parasite.

Ainsi, l’agriculteur pour « sauver » son exploitation est tenté de doubler voire tripler les doses conseillées pour espérer avoir un résultat meilleur. Dans la cacao-culture comme dans le maraichage, en passant par d’autres cultures, les temps d’engraissement comme ceux des traitements ne sont pas connus et moins encore respectés. On traite à temps et à contre temps récoltant parfois les fruits avec les restes des produits de traitement assimilés par le fruit.

Pourtant, il y’a un temps dit actif où le produit pulvérisé agit pour corriger la carence ou alors protéger contre les attaques parasitaires. Après cet instant, la sève est recyclée à travers une action photosynthétique et nous donne un fruit sain à maturé. Le constat est tout autre sur le terrain, les traitements sont effectués jusqu’à la veille des récoltes où le produit est encore entièrement dans le fruit.

Or, ces produits toxiques ont une rémanence c'est-à-dire, une période de  persistance  dans le fruit jusque dans l’assiette à table. Une fois consommé, ces fruits deviennent des sources de peine pour les consommateurs. Ces résidus de produits toxiques consommés à travers le fruit,  doivent alors être assimilés par l’organisme. L’organisme humain ne reconnaissant pas alors des « corps étranger » en vue d’une assimilation simple, va alors réagir pour y parvenir. Les résidus de métaux, principe actif du  pesticide ne pouvant pas être assimilés, ils vont donc se déposer dans certains organes du corps créant ainsi un dysfonctionnement pouvant entrainer un affaiblissement fonctionnel. 

Un signe d’une pathologie selon Michael Tchuinkam ingénieur, diplômé de l’université israélienne d’agronomie. Pour lui,  « il faut continuer à sensibiliser les agriculteurs sur l’utilisation raisonnée des pesticides et des engrais dans l’agriculture. C’est tout ça mise ensemble qui s’annonce agriculture de seconde génération, et non la mécanisation seulement. Car, avec l’utilisation anarchique, ces produits au principe actif très toxiques réussissent à se retrouver dans nos assiettes que nous consommons.

Ce qui expose à de nombreuses maladies telles que, le cancer, les malformations congénitales, les problèmes d’infertilité, les problèmes neurologiques ou encore l’affaiblissement du système immunitaire. Il est important aujourd’hui, que les services de l’état à travers le ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) se mettent en branle pour un suivi réel et systématique auprès des producteurs, surtout ceux qui font dans le maraîchage.

Pour identifier le produit utilisé à la base et être en même de certifier de la qualité de produits dans nos marchés ». Nous pensons qu’avec cette première campagne agricole qui est en cours, les uns et les autres adopteront les bonnes pratiques avec  ces produits qui constituent les inputs agricoles. Les sols devenant de plus en plus infertiles, il faut amender ceux-ci pour espérer les meilleurs résultats.      

Jacques Pierre SEH
 

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