Arrivé au Cameroun par les bonnes grâces de Samuel Eto’o, l’ancien milieu de terrain du Milan Ac est reparti fâché avec son mentor relate le quotidien à capitaux privés Le Jour.

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La nomination Clarence Seedorf au poste de sélectionneur des Lions Indomptables le 04 aout 2018 porte encore sa griffe avait en son temps suscité un tôlé de réprobations. « Seedorf fut un très grand joueur, passé par les plus grands clubs européens (Ajax Amsterdam, Real Madrid, Inter Milan, AC Milan), mais il n’a que très peu d’expérience d’entraîneur (AC Milan, Shenzhen FC, La Corogne), où il n’a pas eu de résultats probants. Il ne parle pas français, il n’a jamais entraîné en Afrique, il ne sait sans doute pas grand-chose du football camerounais et africain, et il va devoir s’habituer au contexte très particulier du pays…», avait réagi, sans mettre de gants, Jean Armel Kana-Biyik.

Qui diantre était donc allé chercher ce Seedorf ? Une fois encore Jean Armel Kana-Biyik, fils de l’ancien international André Kana-Biyik et accessoirement tête de turc du football camerounais n’hésitait pas à mettre les pieds dans le plat : « Dieudonné Happi préférait Sven-Göran Eriksson. Mais dans ce processus de nomination assez étonnant, Samuel Eto’o a joué un grand rôle. Autrement plus important que celui de simple consultant. C’est un ami de Seedorf et il a fait du lobbying en sa faveur. Et Seedorf, qui ne connaît pas le Cameroun, sera plus facilement contrôlable, notamment par la Fécafoot et son président. Je suis persuadé que Seedorf n’a pas fait tout seul la liste pour le match face aux Comores le 8 septembre», déclarait-il. Avant d’ajouter, sentencieux : « Si le chef de l’État n’a pas pris la décision, il l’a au moins validée.

Seedorf n’écoutait plus personne
« Ce qui est évident, c’est que Samuel Eto’o a joué un rôle. Mais pourquoi, alors qu’il est souvent consulté, on ne lui donne pas davantage de responsabilités au sein de la sélection ? », ironisait à son tour Alphonse Tchami, alors fraîchement viré de son poste de Team manager de la sélection nationale. Pas besoin de fignoler. Eto’o était lui-même monté au créneau pour clarifier les choses. « Je voulais que le Cameroun ait à la tête de sa sélection un grand champion qui a gagné des titres.

J’ai joué avec Seedorf au Real Madrid et je l’ai recommandé aux autorités camerounaises », a reconnu le joueur dans un entretien avec Claude Leroy sur la chaîne Canal + le 28 février 2019. Une fois en possession des clefs de la tanière Seedorf s’est affranchi des conseils de son ami. « Il n’en faisait plus qu’à sa tête, il n’écoutait plus personne. Avant le match contre le Nigeria il a refusé d’échanger avec Samuel », confie un journaliste sportif proche de Samuel Eto’o. « J’ai failli tomber dans un coma quand j’ai découvert l’équipe alignée face au Nigeria sans Zambo Anguissa », a confirmé Eto’o jeudi dernier. Arrivé au Cameroun dans la controverse, Clarence Seedorf s’en est allé en s’aliénant le soutien de celui qui était probablement son seul ami dans le pays : Samuel Eto’o.

H.N.IV

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