Lutte contre Boko Haram. Un attentat-suicide dans l'Extrême-nord du Cameroun fait 29 blessés

cameroun24.net Mercredi le 28 Novembre 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au moins 29 personnes ont été blessées dans un attentat-suicide perpétré mercredi par une femme à Amchidé, ville camerounaise de la région de l'Extrême-nord, régulièrement frappée par des attaques de jihadistes de Boko Haram du Nigeria voisin, rapporte l'AFP qui cite des sources sécuritaires.

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"Une kamikaze s'est fait exploser ce matin à Amchidé" et "on a enregistré 29 blessés, dont certains ont été évacués à Mora", la plus grande ville de la zone, a affirmé un responsable sécuritaire régional qui a requis l'anonymat. "Jusqu'à présent, aucun blessé n'a succombé à ses blessures", a ajouté cette source.

Avant de pouvoir passer à l'action, une deuxième femme kamikaze a été abattue par des soldats déployés dans la ville pour contrer Boko Haram, selon cette source.

L'attaque s'est produite peu avant 08H00 (07H00 GMT) sur le marché d'Amchidé, ville située à la frontière du Nigeria, a de son côté précisé un responsable d'un comité local d'auto-défense.

"Il y a eu beaucoup de blessés. J'en ai vu une vingtaine", a-t-il dit en précisant que le mercredi est généralement jour de grand marché à Amchidé. "Après l'attentat, le marché s'est vidé", a-t-il poursuivi.

Important carrefour commercial, Amchidé a été l'épicentre de la guerre entre soldats camerounais et combattants de Boko Haram qui a atteint son apogée en 2014.

Après d'intenses combats, l'armée avait réussi à sécuriser la ville, où le groupe jihadiste nigérian disposait d'une base de repli. Cela avait favorisé le retour progressif des habitants qui avaient presque tous pris la fuite.

Depuis plusieurs mois, l'activité commerciale paralysée par la guerre a repris à Amchidé où aucun attentat-suicide ou attaque d'ampleur de Boko Haram n'avait été récemment signalé.

Voitures calcinées, bâtisses détruites ou incendiées, impacts de balles: en juin, un journaliste de l'AFP qui s'était rendu dans la ville avait pu constater qu'elle n'était plus qu'un champ de ruines peinant à se relever des assauts dede Boko Haram.

Avant la guerre, Amchidé comptait plus de 90.000 habitants, aujourd'hui moins de 15.000 personnes y vivent, dont des réfugiés nigérians, selon les autorités locales.

Amchidé était classée "zone rouge" au plus fort de la guerre contre Boko Haram en 2014. Elle a été le théâtre de violents combats entre jihadistes et militaires camerounais, l'enjeu pour l'armée étant sa sécurisation et la libération de la ville voisine nigériane de Banki, restée plusieurs mois sous le contrôle du groupe armé.

Les jihadistes avaient également réussi à installer un camp dans un quartier d'Amchidé avec une forte emprise sur Limani, localité voisine où quasiment toutes les maisons révèlent des impacts de balles.

Après avoir mis les jihadistes en déroute, l'armée camerounaise a creusé d'imposantes et longues tranchées autour et à l'intérieur d'Amchidé pour protéger la ville d'éventuelles nouvelles incursions de Boko Haram.
 

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