Cameroun - Santé. Vih/Sida :2.6% d’adolescentes infectées au Cameroun

Blaise Djouokep | Mutations Mardi le 15 Septembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les filles dont l’âge varie entre 15 et 19 ans sont les plus touchées par ce fléau qui est la première cause de mortalité des adolescents en Afrique.

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« Que vais-je faire de ma vie maintenant que je suis affecté par cette maladie ? ». Cette question, Fabienne Hejoaka déclare l’avoir entendue plusieurs fois, à la fin des entretiens avec les adolescents infectés par le Vih/Sida. Makousso Fleure, psychologue, soutient aussi avoir échangé avec des adolescents vivants avec le Vih, qui soutiennent ne plus pouvoir mener une vie normale, du fait de cette maladie avec laquelle ils sont condamnés à vivre ; des jeunes qui soutiennent que cette maladie leur a volé leur vie, la vie dont ils avaient toujours rêvé. Afin d’assurer un meilleur suivi de ces adolescents vivant avec le Vih/Sida, un séminaire est organisé à Douala depuis hier lundi, et ce jusqu’au 17 septembre 2015, par Sidaction et l’Agence française de développement. C’est un séminaire de formation régionale sur la prise en charge des adolescents vivant avec le Vih.



Et l’ampleur de cette maladie sur les adolescents est bien réelle. Surtout qu’à en croire Fabienne Hejoaka, formatrice, 2.5 millions d’enfants dont l’âge varie entre 0 et 14 ans vivent avec le Vih/Sida et 2.1 millions d’adolescents vivent également avec cette maladie. Bien plus, le Vih est la deuxième cause de mortalité des adolescents dans le monde et la première cause en Afrique, note la formatrice. Conséquence, 80% des enfants infectés et non traités décèdent avant l’âge de 5 ans. Un fort taux de décès qui s’explique par « le dépistage tardif des adolescents ; le retard dans l’accès aux Arv ; la mal nutrition ; l’annonce tardive de leur statut aux adolescents (12 ans) ; la sexualité avec le Vih ; la stigmatisation et l’angoisse de la mort », explique Fabienne Hejoaka.



Pourtant, le taux de mortalité des personnes vivants avec le Vih/Sida a baissé de 30% chez les adultes. Un taux qui est plutôt en hausse de 50% chez les enfants. Et, au Cameroun, « le taux de prévalence est de 4.3% et 2.6% des jeunes filles dont l’âge varie entre 15 et 19 sont infectées par le Vih », relève Dr Nathalie Ghomsi, coordinatrice des activités de la Swaa Littoral, une organisation qui s’occupe de la prise en charge des enfants vivant avec le Vih/Sida. A en croire cette dernière, il faut aider les enfants infectés à vivre avec cette maladie qui impose un mode de vie. « C’est le traitement d’une vie. Il faut éviter de stigmatiser ces enfants », note-t-elle. « Le plus difficile c’est de respecter scrupuleusement la prise des médicaments, parce que c’est un traitement pour la vie. C’est encore plus difficile lorsqu’il y a rupture des Arv, parce que les enfants perdent tout espoir et c’est là que le rôle du psychologue est très important. Il faut leur redonner espoir. Cet espoir que leur donne les anti rétroviraux», note Makousso Fleure, psychologue venue du Congo.

 

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