Crise Anglophone. Voici l’héritage que laisse le défunt maire de Buea, Patrick Ekema

cameroun24.net Mardi le 29 Octobre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Patrick Ekema, maire de la ville de Buea, la capitale régionale du Sud-Ouest, est décédé dimanche 27 octobre 2019 dans une clinique de Douala. Connu pour son influence et ses déclarations chocs, il a été un farouche combattant des séparatistes anglophones dans la localité lit-on dans les colonnes de Ecomatin.

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Un puissant allié du pouvoir de Yaoundé a quitté la scène. Patrick Ekema, maire de la ville de Buea décédé dimanche, représentait à lui seul le bouclier du gouvernement dans la fournaise de Buea. Ces quatres dernières années, il est devenu un acteur majeur de la résorption de la crise qui secoue les régions anglophones du Cameroun depuis fin 2016. En tant que maire, il a contrarié les projets indépendantistes dans la métropole qu’il administrait.

L’influent maire de 46 ans était notamment en opération contre les mots d’ordre de ville morte, imposés par les séparatistes. L’une de ses méthodes consistait par exemple à faire sceller les commerces de tous ceux qui refusaient d’ouvrir boutique par adhésion à ces mots d’ordre.

« Une chose qui me dépasse parce que moi je ne sais pas comment on doit continuer à travailler sans lui. Il était comme le baobab ici à Buea et tout le monde connait », s’accable le secrétaire général de la commune de Buea. « En venant ici au bureau, je trouve que l’officier judiciaire est en train de sceller le bureau. C’est en ce moment que j’ai été convaincu que c’est fini ; que mon boss n’est plus là », se désole l’un des proches collaborateurs du défunt.

De la même façon, Patrick Ekema fournissait des taxis à la ville lorsque, par peur de représailles, les taximen s’abstenaient de rouler. Il était ainsi devenu l’ennemi public numéro 1 des séparatistes qui en avaient fait une cible. A telle enseigne qu’il vivait surprotégé dans sa résidence de Buea. En septembre 2017, sa résidence avait même fait l’objet d’une violente attaque et plusieurs de ses biens avaient été saccagés.

Rappelons que c’est en octobre 2013 que Patrick Ekema a été porté à la tête de la commune de Bua. Pendant son mandat, il a été récompensé de plusieurs titres honorifiques parmi lesquels celui de « Nyamoto Patolo » qui lui a été décerné par le peule du Sud et dont la signification est « Grand guerrier ».

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