Cameroun - Education. Youssouf Hadidja: « La sélection s’est faite sans discrimination »

cameroun24.net Mercredi le 06 Juin 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Youssouf Hadidja , Ministre de l’Education de base au micro de CT.

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Après la publication de la liste des instituteurs de l’Enseignement général retenus dans le cadre de la troisième opération de contractualisation au titre de l’exercice 2017, il y a beaucoup de plaintes de la part de ceux qui n’ont pas été retenus. Qu’est-ce qui peut justifier leur mise à l’écart ?

La troisième vague du programme de contractualisation des instituteurs dont la liste vient d’être rendue publique portait sur le recrutement de 3 018 titulaires du CAPIEMP. J’indique qu’elle s’est effectuée, comme les deux premières, conformément à des critères établis par la Commission centrale de recrutement qui regroupe les principales composantes de la communauté éducative, notamment les syndicats des enseignants. La sélection s’est faite sans discrimination aucune, j’insiste là-dessus.  Il est important de relever que 39 433 dossiers ont été réceptionnés pour 3 018 places disponibles. Pour une sélection efficace et un choix judicieux, deux types de critères ont été définis. A savoir, les critères  généraux et les critères spécifiques. S’agissant des critères généraux communs aux dix régions, il faut noter que pour ce qui est du critère d’âge, le candidat doit être âgé de moins de 40 ans. Pour une même session de CAPIEMP, les candidats les plus âgés étaient prioritaires. Le critère genre était aussi pris en compte : 45% des places au moins, étaient accordées au sexe féminin. Puis, il y avait les quotas. Ces quotas ont été fixés par région, conformément aux besoins réels identifiés par la carte scolaire. Les quotas ont été également fixés par session d’examen du CAPIEMP. Les diplômes les plus anciens ayant prépondérance sur les plus récents (CAPIEMP 2013).S’agissant des critères spécifiques, ceux-ci traitent des cas des zones d’éducation prioritaire (ZEP) que sont l’Adamaoua, l’Est, l’Extrême-Nord et le Nord où tous les candidats titulaires de CAPIEMP jusqu’en 2010 sont retenus d’office. Dans les régions du Centre, du Littoral, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, tous les candidats titulaires de CAPIEMP jusqu’en 2008 sont  retenus d’office. Dans les régions de l’Ouest et du Sud tous les candidats titulaires de CAPIEMP jusqu’en 2009 sont  également retenus d’office. En dehors de ces points mis en exergue, le candidat, doit remplir toutes les conditions contenues dans le communiqué portant lancement de cette opération de recrutement. C’est le croisement de tous ces critères qui a permis de produire les listes qui viennent d’être publiées. Faut-il le souligner, la région où le candidat a postulé peut également influer sur le résultat final.

Pourquoi la liste est-elle publiée en fin d’année ?

Le processus de recrutement des instituteurs est long et implique plusieurs départements ministériels dans la chaîne des intervenants. De plus, il obéit à un chronogramme d’activités détaillé et précis qui prend en compte les différents paliers de travail tant au niveau central qu’au niveau des services déconcentrés. Ainsi, la première commission siège au niveau de l’arrondissement, puis au niveau départemental et ensuite au niveau régional où s’opère la première présélection. Cette étape achevée, les dossiers sont transmis au niveau central.  A ce niveau, interviennent d’autres phases de traitement. A savoir, le dépouillement des dossiers, l’authentification des diplômes qui implique le ministère des Enseignements secondaires (MINESEC) et le ministère de l’Education de base (MINEDUB). Puis intervient le contentieux qui statue sur tous les cas litigieux avant le recrutement proprement dit. Il est à noter que cette dernière étape implique plusieurs départements ministériels et les différents partenaires à l’éducation. Vous pouvez aisément comprendre dès lors, qu’il se pose de temps en temps un conflit de calendrier lors de la convocation de tous les acteurs concernés. Enfin, il n’est pas superflu de signaler que cette phase de contractualisation a la spécificité d’affecter les enseignants directement dans les écoles nécessiteuses. Ce qui a exigé au départ un travail préparatoire pour opérer les choix à partir de l’état des besoins actualisé des écoles. Le fait que la liste sorte en fin d’année n’est pas une mauvaise chose en soit. Il nous permettra de mettre la période des vacances à profit pour assurer les prochaines étapes liées à la prise en charge des nouveaux recrus notamment le renforcement des capacités, la première prise de service et la signature des contrats afin d’aborder la rentrée scolaire 2018/2019 de la meilleure manière possible.

 Dans cette perspective, quelles sont les prochaines priorités ?

Le souci du gouvernement est de permettre à tous les enfants d’âge scolaire d’accéder à la scolarisation universelle et la disponibilité des enseignants est l’un des éléments clés de ce processus. Un état de lieu sera fait pour avoir la situation exacte des besoins en enseignants. C’est à partir de la nouvelle situation que les plaidoyers vont se poursuivre pour obtenir d’autres accords de financement destinés au recrutement des enseignants afin de résorber progressivement le gap. Cela ouvre des perspectives rassurantes pour tous ceux qui n’ont pas été retenus et qui ne doivent donc pas désespérer.

Jeanine FANKAM

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