Irak Ukraine: 20 civils tués dans des tirs d'artillerie à Donetsk (insurgés)
Une vingtaine de civils ont trouvé la mort dans la ville de Donetsk en raison des tirs de l'armée ukrainienne, a déclaré dimanche le vice-premier ministre de la république populaire autoproclamée de Donetsk Alexandre Zakhartchenko.
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"Depuis ce matin, Donetsk a subi une quarantaine de tirs. Pour le moment, on compte près de 20 morts parmi les civils, tandis que six personnes ont été grièvement blessées", a indiqué M.Zakhartchenko dans une interview accordée à la chaîne de télévision russe LifeNews.
"Les tirs visant les zones résidentielles ont pour objectif de nous pousser à riposter. Toutes ces attaques sont des provocations flagrantes qui se résolvent par la mort de civils", a déclaré l'interlocuteur de la chaîne.
Le 5 septembre à Minsk, les autorités de Kiev et les républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk ont signé un accord de cessez-le-feu après plusieurs mois d'affrontements meurtriers et particulièrement destructeurs dans région. Les deux parties au conflit ont déjà dénoncé plusieurs violations du cessez-le-feu.
L'Europe a besoin de bonnes relations avec Moscou (Sigmar Gabriel)
L'Europe a besoin de bonnes relations avec la Russie, estime le ministre allemand de l'Economie et de l'Energie, le vice-chancelier Sigmar Gabriel, cité dimanche par le journal Bild Am Sonntag.
"Il faut reconnaître que l'Europe a besoin de la Russie. Nous sommes des voisins immédiats, et le bon voisinage revêt pour nous une importance cruciale", a déclaré M.Gabriel.
"Nous sommes conscients du fait qu'il serait mieux de trouver des solutions aux conflits internationaux majeurs, tels que la situation dans le nord de l'Irak et en Syrie, en coopération avec Moscou", a-t-il poursuivi.
Cependant, le ministre allemand estime qu'il était "nécessaire" d'imposer des sanctions à l'encontre de la Russie, de telles mesures étant selon lui susceptibles de pousser Moscou à "assouplir" sa politique.
Dans le même temps, le vice-chancelier a appelé Angela Merkel et le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier à poursuivre les tentatives de régler la crise ukrainienne par le biais de négociations "malgré tous les échecs".
L'Ukraine est au bord de l'effondrement (premier ministre slovaque)
L'Ukraine aurait du mal à relever les défis associés avec l'adhésion dans l'UE, le pays se trouvant sur le point de s'effondrer, estime le premier ministre slovaque Robert Fico.
"Je crois qu'il sera difficile pour l'Ukraine de faire face aux défis liés à l'entrée dans l'Union européenne, car elle se trouve aujourd'hui sur le point d'un effondrement complet (...). Je rejette également l'idée selon laquelle l'Ukraine pourrait un jour devenir membre de l'Otan, car cela déséquilibrerait la sécurité régionale", a déclaré le chef du gouvenrment slovaque dans une interview accordée au journal Nový čas.
"Seules des moyens diplomatiques permettront de trouver une solution à ce qui se passe aujourd'hui en Ukraine. On a procédé à la troisième vague de sanctions insensées, qui n'ont rien changé, et maintenant on s'attend à une nouvelle réponse solide de la part de Moscou", a déclaré le premier ministre.
Les nouvelles mesures restrictives adoptées par l'UE à l'encontre de Moscou sont appelées à élargir les sanctions sectorielles décrétées précédemment. Ces mesures notamment portent sur le secteur pétrolier russe et les produits à double usage. Elles limitent également pour certaines banques russes l'accès au marché européen des capitaux.
Ukraine: le Parti des régions boycottera les législatives
Le Parti des régions de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch a refusé de prendre part aux législatives prévues fin octobre prochain, a annoncé dimanche le député de la Rada suprême Boris Kolesnikov.
"Le Parti des régions ne se présentera pas aux élections", a déclaré le député cité par les médias locaux.
Le 27 août dernier, le président ukrainien Piotr Porochenko a dissous le parlement en fonction, convoquant des élections législatives anticipées pour le 26 octobre prochain.
Les entreprises françaises menacées par les sanctions antirusses (journal)
Les hommes d'affaires français appellent à régler la crise ukrainienne par des moyens politiques sans porter atteinte aux intérêts des entreprises, écrit dimanche Le Nouvel Observateur.
"A Moscou, les entreprises françaises craignent l'alourdissement des sanctions. Il faut des solutions politiques à la crise, sans prendre les entreprises en otage", estime le président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe (CCFIR) Emmanuel Quidet cité par le journal.
L'hebdomadaire rappelle que la Russie représente le deuxième marché d'Yves Rocher et d'Auchan (81 hypermarchés, 130 supermarchés, plus de 37.000 salariés), tandis que Danone y réalise 11% de son chiffre d’affaires, ce qui fait de la Russie son premier pays au monde. Pour sa part, Leroy Merlin a ouvert à Moscou deux grosses plateformes de logistique en moins d'un an.
"Pour les entreprises, la crise ukrainienne s’ajoute à la crise économique. C’est la double peine" indique M.Quidet. Or, aucune entreprise française implantée en Russie "n'envisage de plier bagages" pour le moment, promet-il.
Les nouvelles mesures restrictives adoptées par l'UE à l'encontre de Moscou sont appelées à élargir les sanctions sectorielles décrétées précédemment. Ces mesures notamment portent sur le secteur pétrolier russe et les produits à double usage. Elles limitent également pour certaines banques russes l'accès au marché européen des capitaux.
Ukraine/Otan: le transfert d'armes est en cours (ministre)
Certains pays de l'Otan ont déjà procédé à des livraisons d'armes à Kiev, a affirmé samedi soir le ministre ukrainien de la Défense Valeri Gueleteï.
"Je me suis entretenu à huis clos avec les ministres de la Défense des puissances mondiales capables de nous aider, et ils m'ont entendu. Le processus de transfert d'armes a débuté", a fait savoir M.Gueleteï dans une interview accordée à la chaîne de télévision Piaty Kanal.
Auparavant, le président ukrainien Piotr Porochenko a annoncé avoir atteint des accords avec plusieurs pays de l'Otan sur la fourniture directe d'armes modernes en Ukraine. Selon le conseiller du dirigeant ukrainien Iouri Loutsenko, lors du dernier sommet de l'Otan au Pays de Galles, les Etats-Unis, la France, la Pologne, la Norvège et l'Italie se sont déclarés prêts à livrer des armes aux autorités de Kiev.
Rapport sur le vol MH17: pas de réponses aux questions de Moscou (Lavrov)
Le rapport préliminaire sur le crash du Boeing malaisien dans l'est de l'Ukraine n'a pas donné de réponses aux questions posées par Moscou, a déclaré samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision TV Centre.
"Les experts internationaux ont passé trois semaines à Kiev et se sont entretenus avec les autorités ukrainiennes. Et pourtant, ils n'ont donné aucune réponse aux questions formulées après la catastrophe par le ministère russe de la Défense et par l'Agence fédérale du transport aérien", a indiqué M. Lavrov.
Selon lui, les spécialistes russes préparent une nouvelle liste de questions afin de "définir les thèmes qui doivent être traités d'urgence". Le chef de la diplomatie russe a rappelé que le ministre malaisien de la Défense Hishammuddin Hussein s'était rendu cette semaine à Moscou pour prendre connaissance des conclusions préalables formulées par les experts russes.
"Nous saluons cet intérêt [de la partie malaisienne], car il n'y a aucune raison de négliger les questions que nous avons posées et auxquelles nous n'avons reçu aucune réponse", a souligné M. Lavrov.
Un Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet dernier dans la région de Donetsk, en proie à des conflits entre les insurgés et l'armée ukrainienne. 298 personnes, dont 85 enfants, ont péri dans le crash.
Le 10 septembre, les Pays-Bas chargés de l'enquête ont rendu public un rapport préliminaire sur la catastrophe. Les experts ont confirmé que l'avion s'était désintégré en plein vol en raison des "dommages structurels provoqués par un impact extérieur de nombreux projectiles à haute énergie". Cependant, l'origine de ces projectiles n'a pas été précisée.
Moscou hostile au rapprochement de l'Otan des frontières russes
Le déplacement des infrastructures de l'Otan vers les frontières de la Russie est inacceptable, a déclaré samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision TV Centre.
"Le désir d'entraîner dans l'Otan le plus grand nombre de pays possible, la création de nouvelles lignes de division en Europe et le déplacement des infrastructures de l'Alliance vers nos frontières, tout ceci est inacceptable", a indiqué M. Lavrov.
Lors du sommet de l'Otan au Pays de Galles, les pays membres de cette organisation ont convenu de créer une force de réaction rapide en réponse à la politique de la Russie à l'égard de l'Ukraine. Cette force, qui sera déployée en Europe de l'Est, comprendra plusieurs milliers de personnes.
L'Alliance atlantique envisage d'installer dans les pays Baltes des infrastructures pour cette formation militaire, rapporte samedi le journal allemand Rheinische Post, citant le général Hans Lothar Domröse, chef d'un des deux commandements des forces alliées. Si une décision ad hoc est adoptée, ces infrastructures seront mises en place en Estonie, en Lettone et en Lituanie.
Cependant, a souligné le général, l'Otan "respectera ses ententes avec la Russie, et les troupes de l'Alliance n'y seront pas déployées à titre permanent".
L'Inde salue la position de l'OCS sur l'Ukraine
L'Inde salue la décision des pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) de modifier les critères d'adhésion et approuve leur position sur les événements en Ukraine, a déclaré samedi à RIA Novosti l'ancien ministre indien des Affaires étrangères et ancien ambassadeur d'Inde en Russie Kanwal Sibal.
Lors du sommet de l'OCS qui s'est achevé vendredi à Douchanbé (Tadjikistan), le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine a fait savoir que durant sa présidence tournante en 2015, la Russie œuvrerait à l'adoption de nouveaux membres, dont l'Inde et le Pakistan.
"Ouvrir l'OCS à de nouveaux membres est une décision juste. L'Inde envisage d'adhérer à cette organisation, car New Delhi a des intérêts en Asie centrale. Nous entretenons de bonnes relations avec certains pays de cette région", a souligné le diplomate. Selon lui, l'OCS est une "organisation digne de confiance".
La situation en Ukraine et en Afghanistan a également été évoquée au sommet.
"Comme toutes les personnes sensées, les Indiens soutiennent les efforts visant à rétablir la paix en Ukraine. L'Inde appuie le processus censé mettre un terme aux violences et satisfaire les revendications légitimes des habitants de l'est du pays", a affirmé M. Sibal.
Créée en juin 2001 à Shanghai, l'OCS est une organisation régionale qui regroupe la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. L'organisation compte également cinq Etats observateurs (Afghanistan, Inde, Iran, Mongolie et Pakistan) et trois partenaires de discussion: la Biélorussie, le Sri Lanka et la Turquie. Le Tadjikistan préside l'OCS depuis 2013. En 2015, la Russie assumera la présidence tournante de cette organisation.
Les pays membres de l'OCS comptent au total 1,5 milliard d'habitants, soit un quart de la population du globe.
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