Cameroun - Santé Médicaments illicites: L’hôpital Laquintinie en guerre
A travers l’Initiative à résultat rapide (Irr) lancée par la Conac, le Directeur de cet hôpital compte réduire en cent jours de près de 80% la vente des médicaments illicites dans l’établissement hospitalier dont il a la charge.
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L’hôpital Laquintinie de Douala qui prend part pour la première fois à l’Initiative à résultat rapide (Irr) lancée par la Conac, a décidé de lutter contre la vente des médicaments illicite dans son enceinte. Lors de la conférence de lancement officielle de ce programme de la Commission nationale anti corruption (Conac), le professeur Louis Richard Njock, le directeur de ce centre hospitalier a décrié avec la dernière énergie la présence de cette mauvaise pratique au sein de l’hôpital Laquintinie. Et ce malgré les efforts entrepris pour améliorer la qualité des soins et des services ici. Cette pratique tant décriée par les patients, freine avec entrain la bonne marche des activités de l’hôpital et paralyse les actions de relooking de l’image de l’hôpital entreprise. Parmi les services de l’hôpital pris en otage par cette mauvaise pratique apprend-on, figurent la pédiatrie, le service de maternité, le service des urgences pour ne citer que ceux-ci.
Pour lutter contre cette mauvaise pratique devenue une seconde nature chez certains personnels soignant à l’hôpital Laquintinie, pour réduire drastiquement si non définitivement cette gangrène qui permet de spolier l’hôpital, les responsables de l’hôpital se sont engagés dans l’Initiative à résultat rapide.
Il est question pour Louis Richard Njock et ses collaborateurs de réduire de 80% la pratique de la vente illicite de médicaments en 100 jours. «Nous participons à cette initiative pour limiter la vente illicite des médicaments par le personnel sanitaires aux malades. Cette activité est mal perçue par les malades qui sont pour la plupart des victimes. Cela est inacceptable. Certaines personnes à la pédiatrie ont fait de cette pratique une activité permanente. J’avais promis le retour à l’éthique et de la déontologie au sein de notre hôpital. L’initiative à objectif rapide est un outil pour permettre à nos collaborateurs d’accepter ces mesures-là. Nous pensons que la Conac va nous aider dans cette initiative », a déclaré le professeur Louis Richard Njock.
Pour la bonne marche de cette initiative le directeur de l’hôpital Laquintinie a invité ses collaborateurs à plus de collaboration « Cette initiative ne peut se réaliser sans vous. Je voudrais qu’avec votre appui dans cent jours nous puissions obtenir des résultats escomptés. Que la satisfaction des usagers soit notre leitmotiv », a fait savoir le patron de l’hôpital Laquintinie.
Selon Dr Henri Essome, le chef de la cellule de lutte contre la corruption et comportements déviants qui refuse pour des raisons professionnelles de dévoiler la stratégies à mettre sur pied par son équipe et lui pour atteindre les résultats annoncés plus haut, la commission va continuer de travailler même au-delà des 100 jours. «Notre mission n’est pas répressive mais préventive. On va faire l’état des lieux, collecter les informations, analyser les données et apporter des solutions. Nous allons faire la sensibilisation avant de préparer les textes pour les différentes sanctions», fait-il savoir.
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