Cameroun - Santé SUD, Chantier de l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique d’Ebolowa : difficile ravitaillement en matériaux.
cameroun24.net - André Mama Fouda ministre de la santé publique est venu apprécier l’état d’avancement des travaux le 19 octobre dernier du futuriste hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique d’Ebolowa, projet attaché au plan d’urgence triennal pour la croissance annoncé par le président de la république et dont le délai de livraison était annoncé pour la fin d’année de 2017.
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Dans la composante santé de ce plan d’urgence triennal pour la croissance, les travaux du premier centre hospitalier régional donc celui d’Ebolowa prennent corps. Ce qui a permis au Minsanté d’apprécier les travaux d’installation du chantier il y a un mois, et d’en revenir pour une visite guidée d’appréciation des travaux.
Aujourd’hui, selon Joseph Nguefack ingénieur de génie civil, les travaux sont en phase des fondations, les implantations sont achevées après le terrassement. Les engins sont sur les fouilles et celles-ci sont dressées par les ouvriers à la main.
Pour l’instant selon lui, l’accompagnement des autorités locales et l’inspection de travail respecte les dispositions légales, pas de plainte sur le chantier. Constat fait également par André Mama Fouda pour l’avancement des travaux, les fouilles sont dans l’ordre de 50% avec le béton de propreté. Avec le retour de la saison sèche, la vitesse de croisière sera atteinte. Mais comme la joie est presque couplée à la peine, le patron de la santé note avec les responsables de la société Alliances construction antenne du Cameroun une difficulté en approvisionnement en certains matériaux de construction.
Dans les environs d’Ebolowa, il n’y a pas de sable, le gravier également on doit faire venir ces matériaux d’une autre région principalement le centre et d’aller chercher le sable Sanaga à Ebebda. Idem pour le gravier, aucune carrière n’est opérationnelle là, il faudra compter sur la reprise de la construction de la route Mengong- Sangmélima pour exploiter également la carrière de la société Arab contractors.
Les responsables de la société Alliances, constructrice du centre hospitalier voient en cette difficulté, un prix fort à payer pour le déplacement des matériaux. Même pour l’imagerie populaire, tous les matériaux ne pouvaient pas être trouvés sur le site, il fallait aller les chercher quelque part, ce qui nécessiterait un coût financier qui devrait être intégré dans le devis global. Juste cet aspect des choses ouvre une porte à l’avènement des avenants qui viendront gonfler la note globale du projet en infrastructure qui était déjà évaluée à 10 milliards de FCFA plus 5 milliards de FCFA pour l’équipement, le tout hors taxe. Il faut noter que ce centre hospitalier sera un hôpital de deuxième catégorie et aura la particularité, de traiter de la santé de reproduction et s’occupera principalement de la mère et de l’enfant.
Comme second soucis pour d’André Mama Fouda, c’est l’effectif du chantier qui doit être au moins à 200 personnels avec des qualifications précises, ce qui semble être une affaire difficile à cet instant. Il faut selon les responsables de la société importer la main d’œuvre hors de la région du Sud. Comme voie de contournement envisagée, il faudrait que l’entreprise se ravitaille à partir de Yaoundé pour faire avancer les travaux.
Selon le Minsanté, l’entreprise est appelée à livrer ce premier centre hospitalier régional à la fin de l’année 2017. A l’allure où vont aller les choses avec les probables multiples descentes sur le chantier par le maître d’ouvrage, la longueur de son cortège et les buffets qui accompagneront ces descentes risqueront élargir encore l’enveloppe prévue pour ce centre hospitalier.
La visite de chantier est une affaire d’experts, de techniciens et non de profanes, une véritable séance de travail critique et non un rendez-vous folklorique avec des groupes de danses. Même l’initiateur de ce plan d’urgence triennal pour la croissance Paul Biya agirait autrement en réduisant le nombre des véhicules du cortège.
Ce qui permettrait d’en faire des économies et pouvoir dépanner les appareils de dialyse et les scanner qui ont cessé de fonctionner depuis plusieurs mois dans certaines formations sanitaires du pays.
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