Accident Train Camrail Douala: Mobilisation autour des victimes
De nombreuses personnes apportent leur soutien matériel ou moral aux rescapés du drame qui sont encore écroués dans les hôpitaux.
ADS
|
L’image est saisissante à l’hôpital Laquintinie de Douala ce mardi 25 octobre 2016. Il est un peu plus de 10h et on observe un déferlement inhabituel de ce côté. Ce qui capte le plus, ce sont de nombreuses personnes qui transportent des paquets. Tous, sont orientés à l’accueil vers une salle. En effet, il s’agit du coin aménagé pour réceptionner les dons matériels pour l’aide aux blessés du déraillement du train d’Eseka. A l’accueil, deux femmes enregistrent les différents dons. Rapidement une file d’attente se dresse, mais même s’il faut faire la queue, personne ne semble pressé. Les deux dames en charge, ont pour principale mission, recevoir le don, l’identifier et notamment enregistrer le donateur. Non loin d’elles, on peut voir quelques dons reçus. A savoir, des palettes d’eaux, du savon, des papiers hygiéniques, du lait, des dentifrices, de l’alcool et des boissons gazeuses pour ne citer que ceux-là. C’est ce qui justifie donc la présence de toutes ces personnes au sein de l’hôpital. On apprend d’ailleurs qu’une liste de besoin a été établit pour la cause. Sur ladite liste, on peut lire : «Eau, boissons gazeuses, savons, brosse à dents, pâte dentifrice, savon lessive, babouches, draps, gobelets jetables, mouchoirs, lait en poudre, lait concentré, cuillères, serviettes et draps, sucre, compresses, coton, alcool, cuillères, sardines ». Mais on nous signale cependant, que l’eau a atteint son trop-plein et qu’il faut penser à amener autre chose : «Nous avons déjà reçu beaucoup d’eaux et vraiment nous souhaitons que les gens apportent d’autres choses. Tout ce que vous pensez que ça peut être utile pour ces personnes en détresse», précise une des réceptionnistes de circonstance.
Un élan de cœur
Pour les nombreux camerounais qui sont présents ici, c’est un élan de cœur qui est d’une nécessité pour ces personnes en détresse. « Nous sommes tous des Camerounais et beaucoup de familles sont actuellement en détresse. Certaines familles ne savent même pas qu’ils ont un membre interné, donc c’est un moyen pour nous de témoigner de notre solidarité, notre amour en espérant qu’ils pourront sortir bientôt retrouver leur famille et leur occupation quotidienne», témoigne Terence Ayanma, au sortir de son élan de cœur.
A côté de ces gestes individuels, on note également une forte mobilisation des associations qui compatissent. C’est le cas des adhérents de Pradi, une association des jeunes de l’Eglise Evangélique du Cameroun, rencontrée ce même jour dans l’enceinte de l’hôpital. Comme première action, il nous explique qu’ils ont pensé à faire des dons de sang. «Nos frères et sœurs sont dans le besoin. Les blessés ont besoin du sang et nous avons décidé de nous mobiliser et de venir à l’hôpital donner de notre sang pour sauver des vies. En tant que Camerounais, nous devons être solidaires», confie Yves Rostand Kotsap, président de Pradi qui précise qu’ils apportent aussi à travers des prières du réconfort aux sinistrés. Individuellement, des personnes d’horizons divers s’activent également pour faire des dons de sang. Dans la même mouvance, de nombreuses entreprises se mettent au pas pour faire un geste en faveur de ces victimes de la catastrophe de ce vendredi 21 octobre. Un soutien fort qui se repend dans toute la communauté Camerounaise et qui depuis ce fameux jour, a provoqué un déferlement sur les réseaux sociaux où les messages de réconfort fusent de toute part.
ADS