Cameroun - Communication Médias sociaux: menace potentielle
Un appel lancé hier par le président de la Fédération africaine des journalistes lors de l’université du Snjc.
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«Les médias sociaux ne sont pas un danger pour le journalisme. Ils sont un danger pour la société. Un individu s’enferme dans sa chambre, il imagine des choses, il rédige un papier qu’il balance sur Facebook et les gens croient à ce qu’il a écrit. » Cette mise en garde a été faite hier, 2 mai 2017, par Abdulwaheed Odusile, président de la Fédération africaine des journalistes (Faj). C’était lors de l’université du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), organisé au Gicam à Bonanjo, Douala, dans le cadre des activités liées à la Journée internationale de la liberté de la presse, qui se célèbre ce jour.
Abdulwaheed Odusile a donc encouragé les journalistes à investir eux aussi les médias sociaux afin de donner la bonne information au public. Le Nigérian a par ailleurs préconisé les échanges entre la presse de son pays et celle du Cameroun, les deux Etats faisant face aux mêmes défis : équipements, ressources humaines, formation, et surtout la réglementation. Son intervention était le début d’une série de communications. D’abord sur la déontologie et l’éthique journalistiques, donnée par Denis Nkwebo, président du Snjc. Alain Blaise Batonguè, Secrétaire exécutif du Gicam, a lui parlé des bonnes pratiques professionnelles. Les invités à l’université ont ensuite pu échanger sur des thèmes comme l’apport des nouveaux médias dans le journalisme : cas des réseaux sociaux, promotion du genre pour le développement des médias, le management et le financement des organes de presse, etc.
Sur ce dernier point, Hilaire Ham Ekoue, vice-président du Snjc, a rappelé : « Il est question de créer une certaine harmonie entre les patrons de médias et les professionnels que sont les journalistes parce que la profession est dans une situation assez difficile. Nous parlons d’un côté de ceux qui possèdent les médias et qui mettent les professionnels dans des conditions de travail difficiles, avec des arriérés de salaire. Et ces propriétaires opposent à cela le manque de moyens. » Le but des échanges est donc de permettre que le Cameroun ait des organes de presse bien structurés, avec des professionnels qualifiés et un dialogue social efficient.
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