Cameroun - Communication Polycarpe Essomba : « Toutes les radios ne se valent pas »
Le Pdg de la radio Afrik2 envisage d’étendre son entreprise dans d’autres villes du Cameroun.
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Qu’est-ce qui vous a motivé à créer une chaîne de radio, et non une télé ou un organe de presse écrite ?
J’ai commencé ma carrière en radio. C’est un média que je pense connaître. Comparée à la télé, le financement d’une radio est moins onéreux que celui d’une télévision. Quant à la presse écrite, je l’ai très peu pratiquée. Je ne voulais pas m’aventurer dans un secteur que je ne maîtrise pas. En créant Afrik2, mon objectif était de redorer le blason de la radio au Cameroun. Nous avons constaté que sur le plan local, les propriétaires des radios n’ont rien à avoir avec le journalisme. Or, seul un journaliste connaît les problèmes auxquels ses confrères font face. De plus avec Afrik2, le pari était de doter notre pays d’une antenne de radio d’un certain cachet.
Quand vous parlez d’un certain cachet, à quoi faites-vous allusion ?
En parlant de cachet, je fais allusion à la qualité des investissements, aux équipements, à la qualité et à la différence des contenus. Une radio qui n’a rien à envier aux radios internationales. Toutes les radios ne se valent pas. Les programmes que nous offrons aux auditeurs sont en rupture avec ce qui est fait sur le plan local. L’antenne est propre. On informe plus qu’on ne diffame.
Actuellement, le personnel compte une vingtaine de personnes. Il y a eu des départs. Quel est l’état du climat social aujourd’hui ?
Il est serein. Les collaborateurs et moi travaillons sans problèmes depuis sept mois. Je tiens à préciser qu’une entreprise est dynamique. Chacun a son plan de vie, son plan de carrière. Vous n’allez pas retenir des gens qui veulent partir. J’ai été employé moi aussi. J’ai été à la Radio Tiémeni Siantou (Rts), à Equinoxe télévision. Je ne peux donc pas en vouloir aux collaborateurs d’être partis. Certains sont d’abord partis mais ils sont revenus par la suite.
Pourquoi avez-vous baptisé votre radio Afrik2 ?
J’ai baptisé cette radio Afrik2 parce que ma vision était de pouvoir traiter des sujets qui concernent tous les Africains. Dans un avenir proche, nous souhaitons être présents à Douala, et être à la disposition de la diaspora camerounaise et africaine.
Que devient votre agence de Communication ?
L’agence de communication existe. Je m’en suis un peu éloigné. Il est difficile de concilier la communication des organisations et le journalisme. Elle est gérée par d’autres personnes. Mais je me concentre davantage au journalisme.
Etant correspondant de Rfi au Cameroun et chef d’entreprise ; comment arrivez-vous à concilier les deux fonctions ?
Je reste journaliste. Quand il y a une actualité qui peut intéresser Rfi, je vais en reportage comme les autres journalistes. L’un n’empêche pas l’autre.
Propos recueillis par Nadine Ndjomo
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