Cameroun - Communication Marion Obam :La mobilité est un signe de dynamisme
Vice-présidente au sein du Syndicat national des journalistes du Cameroun, elle exhorte sur les précautions à prendre avant tout nouveau départ.
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A votre avis, qu’est ce qui expliquerait la mobilité médiatique aussi fréquente des journalistes camerounais ?
La mobilité est un signe de dynamisme. Toutefois, sa régularité peut poser un problème lorsqu’elle devient récurrente à très court terme et dans le même secteur d’activité. Le turn-over dans la presse est de moindre importance dans le secteur public, car les éléments de stabilité sont présents et respectés : salaire régulier, cotisations sociales, prise en charge pour soi et sa famille pour la santé, les conditions de travail notamment ordinateurs, connexion, voiture pour reportage et, pour terminer, le plan de carrière. Ces éléments sont quasi inexistants dans la presse privée. Ce qui peut scientifiquement expliquer la mobilité dans la presse privée. Mais, il y a également les raisons personnelles que l’on peut croiser avec l’environnement professionnel non satisfaisant et la pression sociale.
En tant que responsable syndicale, quels conseils donneriez-vous à un journaliste qui quitte un média pour un autre?
Tout dépend des raisons pour lesquelles il part du média qui l’employait. Mais, un départ comme début d’une nouvelle aventure ou relation passe par la connaissance du nouvel employeur. Il faut connaître où on va, quel est l’environnement de travail de ce média, la notoriété, est-ce que j’ai les capacités pour ce nouveau challenge ? Ne pas hésiter à prendre le maximum d’informations sur le lieu où on va déboucher. On regrette souvent cette phase de précaution lorsqu’on on est déjà dans la réalité, qu’on n’a pas pris le temps de connaître. Il est nécessaire d’avoir son contrat de travail qui te protège devant toutes les instances en cas de problème et de s’affilier à une association de journalistes et à un syndicat. On y apprend le droit du travail, essentiel pour chaque travailleur. Prendre enfin chaque difficulté comme un challenge.
Propos recueillis par M.N.M.
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