Cameroun - Communication Droits de l’homme: Quand Issa Tchiroma se déchaîne
Le ministre de la Communication a donné une conférence de presse en réaction au rapport de l’Ong.
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C’est Freedom house, une Organisation non gouvernementale (Ong) qui égratine le cameroun et son président. Dans son rapport 2016 intitulé Freedom in the World 2016. Anxious Dictators, Wavering Democracies: Global Freedom under Pressure, l’Ong conclut que les populations du Cameroun figurent dans la catégorie ‘’pas libres du tout’’. C’est un classement de 195 pays à travers le monde à qui elle attribue un rang allant de «populations ‘’libres’’, ‘’partiellement libres’’, et ‘’pas libres’’ du tout. «Certains autres rapports traitant des mêmes questions pointent également du doigt notre pays pour ce qu’ils considèrent comme une inobservance chronique des droits civils et politiques, ainsi que des libertés publiques», souligne le Mincom.
Le défenseur de Paul Biya prend domaine par domaine, pour démontrer que la bonté du régime du Renouveau. «La question de la gouvernance est à mettre en rapport avec la protection de la fortune publique et la lutte contre la corruption», enseigne-t-il. «Le processus électoral s’est inscrit depuis l’avènement de la démocratie plurielle dans une dynamique de transparence. Elecam est neutre de par sa constitution ; et cela se ressent dans chaque acte que l’organe prend», clame-t-il. Citant entre autres la refonte du fichier électoral, l’adoption de a biométrie, le droit de vote à la diaspora. A propos de l’Etat de droit, «l’Etat du Cameroun, en ratifiant divers traités et accords en la matière, s’est fait l’obligation de respecter les engagements qui en découlent», vante-t-il. Même la lutte contre le terrorisme dont la loi est fustigée par diverses Ong, n’est pas liberticide pour Tchiroma. «Les personnes poursuivies dans ce cadre, bénéficient des mêmes droits que les justiciables ordinaires, notamment la présomption d’innocence, les droits de la défense et les recours», déclare-t-il.
Bilan du Tcs
A propos de l’assainissement de la gestion des affaires publiques, «le président de la République mène un combat acharné contre les détournements de fonds publics et la corruption. Cela se voit par le nombre d’institutions qui sont engagées dans ce combat : la Conac, la Chambre des comptes de la Cour suprême, l’Anif, les cellules ministérielles de lutte contre la corruption,…» A propos, l’homme a tenté de faire le bilan du Tribunal criminel spécial depuis son institution. «Le nombre d’affaires pendantes devant cette juridiction n’a cessé de croître depuis sa création», mentionne-t-il. On en apprend qu’on est passé de 25 en 2014 à 43 affaires en 2015 ; le nombre de personnes poursuivies de 38 à 65 sur la même période. 31 personnes poursuivies ont été acquittées et 25 décisions d’arrêts des poursuites prononcées. Pour 2015, «le montant des sommes réclamées par l’État se chiffrait à 4 milliards 587 millions 756 mille 658 francs cfa, et celui des sommes restituées à 552 millions 588 mille 642 francs Cfa», félicite-t-il.
D’après le Mincom, «le gouvernement considère qu’un tel acharnement ne peut être le fait du simple hasard. Car, comment comprendre que des organisations, aussi variés et venant d’horizons divers, en viennent à chaque fois à conclure sur des contre-vérités aussi manifestes que celles contenues dans leurs différentes adresses ?», s’interroge-t-il. Se demandant si cela est la résultante «du parti pris des sources consultées par les auteurs de ces rapports, à cause du caractère univoque des choix de consultation des différentes sources possibles, un déficit d’investigation de la part des auteurs de ces mêmes rapports, [ou encore] un choix délibéré des officines à l’origine de ces réquisitoires, de ne privilégier par des procédés inquisitoriaux». Pour le porte-parole du gouvernement, la dernière hypothèse est «tout à fait possible». Mais quoi qu’il en soit, «le Gouvernement ne peut rester impassible, tant le déni de réalité devient manifeste».
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