Cameroun - Communication. Cameroun - Régulation des médias: Le CNC est prêt

Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune Mercredi le 18 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le ton s'est voulu tour à tour pédagogue et très ferme.

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Le ton s'est voulu tour à tour pédagogue et très ferme. Lors de son échange avec la presse samedi dernier, en prélude à l'ouverture de la campagne électorale pour le double scrutin du 30 septembre prochain, le président du Conseil national de la Communication (Cnc), Mgr Joseph Befe Ateba n'a pas caché la détermination de la structure qu'il dirige à veiller à une bonne couverture médiatique de ce scrutin. CT revient sur quelques aspects de l'échange qui a eu pour cadre l'hôtel Hilton de Yaoundé.


Sur le Guide bilingue du journaliste

Mgr Befe Ateba a indiqué que cette publication est devenue une habitude au Cnc, notamment lors des élections. «Ce document collecte, analyse et commente l'ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui sous-tendent les actions médiatiques en période électorale». Pour le président du Cnc, le Guide bilingue du journaliste «se conçoit davantage dans une démarche préventive des atteintes à la déontologie professionnelle».


Le rôle du monitoring récemment acquis

Le système acquis par le Cnc, et qui se veut de dernière génération selon son président, va permettre à cette structure de passer d'un monitoring passif à un monitoring dynamique. «Ce monitoring permettra au fur et à mesure que se déroulera la campagne, de veiller à l'égalité d'accès des candidats aux médias et le cas échéant, de rétablir systématiquement les déséquilibres en prenant des mesures qui s'imposent aux médias défaillants».

Mgr Befe Ateba a indiqué que si cette structure ne prend pas en compte tous les intervenants de la chaîne de la couverture médiatique notamment les radios communautaires, des dispositions sont prises dès lors que des dérives sont signalées.


Sur la publication des résultats et des tendances

Mgr Joseph Befe Ateba a rappelé à l'auditoire les structures habilitées à procéder à la publication officielle des résultats pour le double scrutin du 30 septembre 2013. Il s'agit de la Commission communale pour ce qui est des municipales et du Conseil constitutionnel pour les législatives. «Aucune disposition législative ou réglementaire en vigueur n'habilite les journalistes à cette fonction». A tous ceux qui ne se plieront pas à cette exigence, «le Cnc sera intransigeant sur la violation de ces dispositions législatives».


Les médias étrangers et officiels sont-ils concernés par ces dispositions?

Oui, a répondu le président du Cnc qui a indiqué que des sanctions peuvent être prises dès lors que des manquements seront observés.


Les sanctions récemment infligées à des organes de presse

«La démocratie a donné chez nous deux filles: les libertés très aimées de tout le monde et une autre mal aimée, la régulation. C'est le rôle que le Conseil a le devoir d'assumer. Parce que quand on regarde ce qui se passe, il ne faut pas être sociologue pour se rendre compte que le Cameroun est en train de sombrer dans une crise morale grave. Nous devons le dire sans nous égarer dans des circonlocutions. C'est un mal sociétal qui s'inscrit dans la mentalité du Camerounais et prend la place du bien. En ce qui concerne le Conseil, nous prenons nos responsabilités en disant «Nous ne pouvons pas réguler tout le Cameroun, nous allons le faire avec conscience dans le secteur qui nous est confié.». Les sanctions que vous avez vues ne sont que la moitié de l'iceberg de tout le travail pédagogique qui se fait derrière les rideaux. Il y a des convocations, des sessions d'explications ... Nous avons le devoir de faire que la presse vive.... Je suis prédicateur du pardon et j'y adhère totalement. Mais, vous savez aussi que le Christ a piqué une sainte colère quand les marchands se sont installés dans le temple. Il a noué un fouet et il a dit: ne faites pas de ma maison une taverne de bandits. J'ai l'impression qu'en ce moment, la presse est devenue une taverne de bandits». 

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