Cameroun - Centrafrique. La RCA face à l’indispensable intervention militaire

NDZINGA AMOUGOU | Cameroon Tribune Lundi le 02 Décembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour la République centrafricaine, la journée de dimanche aurait dû être un moment de joie et de réjouissances populaires.

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Pour la République centrafricaine, la journée de dimanche aurait dû être un moment de joie et de réjouissances populaires. C’est le 1er décembre 1958 qu’est née des fonts baptismaux la République centrafricaine, même si formellement l’indépendance n’est proclamée que deux ans plus tard, 13 août 1960. Mais dimanche, aussi bien à Bangui que dans les villes secondaires, personne n’avait le cœur à la fête. Et pour cause, le pays vit ses moments les plus difficiles. Il est au bord de l’implosion. D’ailleurs le couvre-feu est effectif sur l’ensemble du territoire depuis ce le 29 novembre dernier.

Voici neuf mois que cette situation perdure. En effet, depuis le 22 mars que Michel Djotodia, le chef de la Séléka a renversé le président François Bozizé, le pays a amorcé une véritable descente aux enfers. A telle enseigne qu’aujourd’hui, tous les indicateurs sont au rouge dans tous les domaines : administration au ralenti, écoles, hôpitaux, banques fermées…

Bref, la République centrafricaine est actuellement en proie à un chaos indescriptible. Les témoignages des rares humanitaires qui y survivent encore donnent froid au dos. Pis, une guerre civile se profile déjà à l’horizon. On dirait que la fracture entre chrétiens et musulmans est déjà consommée, tant les exactions à répétition de combattants de l’ex- Séléka, à majorité musulmane, ont généré des tensions, poussant des populations chrétiennes à former des groupes d'autodéfense pour s'en prendre à leur tour aux musulmans.

Devant un tel drame, la communauté internationale a fini par réagir, en commençant par les chefs d’Etats de la région, qui ont permis le déploiement de plus de 3000 soldats en Centrafrique, la FOMAC. Mais il en faut manifestement beaucoup plus. La France n’a pas attendu le feu vert de l’ONU qui ne pourra pas être donné avant la fin de cette semaine, pour expédier à Bangui quelque 400 hommes et du matériel. L’Union africaine (UA) va également engager des troupes.

Comme écrit plus haut, cette intervention militaire était devenue non seulement nécessaire, mais indispensable. La Seléka ne respectant plus rien ni personne. Dans un Etat sans moyen, sans pouvoir fort et légitime, la situation était devenue intenable. Aux dernières nouvelles, rien que l’annonce de cette intervention militaire a déjà fait plier bagages à la Seleka. Selon des témoignages fiables, ses membres désertent la capitale centrafricaine pour se replier dans l’arrière-pays. 

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