Cameroun - Emploi. Cameroun - Douala: Les marins marchands sont en colère

Marie Louise MAMGUE | Le Messager Jeudi le 03 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils ont manifesté mercredi 2 juillet 2014 dans leur base au quartier Bepanda Omnisport, pour revendiquer l’autorisation à l’accès portuaire. Une démarche condamnée par le sous préfet de Douala 5ème qui estime que le moment est « mal choisi ».

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C’est une journée peu ordinaire, mercredi 2 juillet 2014 au quartier Bepanda Omnisport dans l’arrondissement de Douala 5ème. Il est environ 9 heures. Une ligne d’hommes et de femmes, habillés en uniformes blanc et bleu, d’aucuns avec les pancartes, est au centre des attractions du public. Sur ces tableaux, on peut lire entres autres : « récupérer le port chez ceux à qui vous l’avez vendu et remettez-le nous », « réduisons les pratiques frauduleuses qui freinent notre émergence et cède la place au chômage des jeunes », « M le Président de la République, la jeunesse marchande vous appelle au secours », « au secours M le Président , la nébuleuse du port peut monter un coup d’Etat », « nous voulons sans délai notre autorisation d’accès au port ».

Selon Albert-Simon Mienlam, l’administrateur du groupement professionnel des marins marchands (Gp2mc), ces marins sont descendus dans la rue pour revendiquer l’autorisation d’exercer au port autonome de Douala. «Les autorités portuaires, on ne sait pourquoi sont en train de nous refuser l’autorisation d’exercer au port tel que l’agrément le stipule dans son article 2 qui dit clairement que le directeur du port concerné dans lequel nous voulons exercer doit tout simplement nous donner son autorisation », explique Albert-Simon Mienlam. Mais seulement, d’après les grévistes, cette autorisation demandée depuis 2012 auprès des autorités compétentes n’a jamais eu de suite. « Le directeur de l’exploitation du Pad nous avait révélé lui-même au cours de notre entretien que c’est lui qui a bloqué le dossier parce qu’il l’avait oublié sur sa table. Il était question pour lui que nous remplissons encore d’autres modalités sous condition de l’obtention d’une autorisation. Ce que nous avons une fois de plus fait. Ce qui est resté sans réponse jusqu’aujourd’hui », déplorent les grévistes.

Sur les lieux, les forces de maintien de l’ordre sont aux aguets. Autour de 10 heures, le sous préfet de Douala 5ème, Jean-Marie Tchakui Noundie, est arrivé sur le site de la manifestation accompagné d’une autre vague de policiers. Très remonté, Jean-Marie Tchakui Noundie s’est donné à un échange verbal croustillant avec l’un des responsables de la marine marchande avant de s’entretenir avec la presse. « Je pense que c’est un problème qui est très connu de la hiérarchie de la région. Ce qui est un peu gênant, c’est simplement que le moment est très mal choisi. Nous avons essayé de faire comprendre à ces marins marchands, que je dois mettre entre guillemets, qu’il fallait qu’ils rejoignent leur base et leur dossier allait être traité. C’est une question de procédure qui est encore en cours », souligne t-il. En effet, le sous –préfet de Douala 5ème estime qu’avec la mésaventure des Lions au Brésil et la hausse des prix du carburant ces grévistes devraient surseoir à leur requête. C’est à se demander si le Cameroun se résume à ces deux points ? Toutefois les manifestants annoncent une grève sans fin, jusqu’à obtention de cette fameuse autorisation. Affaire à suivre.

Marie Louise MAMGUE (Stagiaire) 

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