Cameroun - Politique. Le MRC fait des propositions pour accompagner la hausse des prix du carburant

PANA Lundi le 07 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans une déclaration à la presse ce vendredi, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto, a fait des propositions au gouvernement camerounais pour accompagner la hausse des prix du carburant en vigueur depuis mardi.

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De son point de vue, les mesures d’accompagnement prises par le gouvernement à savoir « le maintien du prix du litre de pétrole à 350 F CFA, la réduction de 50% du montant de l’impôt libératoire, de la taxe de stationnement et de la taxe à l’essieu, revalorisation des salaires des agents publics et le début immédiat des concertations paritaires en vue de la revalorisation du SMIG » ne peuvent préserver le pouvoir d’achat de nos populations et atténuer les effets de ce réajustement sur l’économie nationale comme le prétend le gouvernement, juge le Mrc.

D’abord, M. Kamto souligne que le prix de 350 F CFA pour un litre de pétrole est un prix théorique bien loin de la réalité, même dans les principales villes du pays - Douala et Yaoundé - et a fortiori dans l’arrière-pays où le pétrole est vendu entre 400 et 500 F CFA le litre.

Ensuite, il fait savoir que la deuxième mesure cherche à impressionner par le niveau de réduction consenti, mais elle n'indique ni le montant actuel généré par l’impôt libératoire et les taxes concernées, ni la date d’entrée en vigueur de la mesure, ni des indications sur les gains du pouvoir d’achat qu’une telle mesure pourrait entraîner, notamment au regard du coût de la vie dans notre pays.

Selon le président du Mrc, l’impôt libératoire rapporte environ 15 milliards F CFA par an, et qu’en y appliquant les 50% de réduction, la mesure lui coûte la modique somme de 7,5 milliards de F CFA, la taxe à l’essieu rapporte quatre milliards de F CFA par an, et qu’en y appliquant également les 50% de réduction, la mesure lui coûte la modique somme de deux milliards de F CFA et que la taxe de stationnement quant à elle, ne rapporte pas plus de 700 millions F CFA par an, en y appliquant aussi les 50% de réduction, la mesure lui coûte l’insignifiante somme de 350 millions de F CFA, explique-t-il.

« Au total cette mesure de réduction de l’impôt et des deux taxes en question permet au contribuable camerounais de réaliser un gain de 9,850 milliards F CFA contre 200 milliards qu’il perd du fait de l’augmentation du prix des carburants décidée par le même Gouvernement », indique-t-il.

En outre, la troisième mesure dont l’ampleur reste attendue, concernera uniquement les personnels de la Fonction publique, c’est-à-dire les fonctionnaires et les agents de l’Etat relevant du code du travail qui sont moins de 200.000 personnes au total, sur une population nationale d’environ 25 millions d’habitants.

Enfin, la quatrième mesure qui vise la revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) qui était attendue de longue date et qui sera, quel qu’en soit le montant, simplement un début de rattrapage sur le coup de la vie, ne saurait être un titre de gloire pour le Gouvernement, parce que l’écrasante majorité de ceux qui touchent le Smig ne sont pas à la charge de l’Etat.

Pour cela, le Mrc propose au gouvernement la réduction du train de vie de l’Etat qui à l’heure actuelle se chiffre à 340, 081 milliards de F CFA, la révision de la structure du prix des carburants, puisque l’on retrouve une surcharge de six TVA d’un montant cumulé de 71 F CFA, une taxe spéciale d’un montant de 120 F CFA à elles seules représentent un montant de 191 F CFA, de loin supérieur au 100,85 F CFA du soutien de l’Etat au consommateur par litre de carburant et l’élaboration d’une mercuriale basée sur la vérité des prix du marché.

Il souhaite également la réforme des entreprises publiques par la suppression des subventions aux entreprises publiques à caractère industriel et commercial notamment Camair-Co, Campost, Edc, Maetur, Sopecam, Magzi, Crtv, Crédit Foncier, Imprimerie Nationale, etc.

De même, Mrc demande au gouvernement de faire le point des privatisations de certaines ex-sociétés d’Etat que sont la Sonel, SNEC, Regifercam, et d’exiger une contribution plus significative de certaines grandes entreprises aux finances de l’Etat (Pmuc, Orange, Mtn, Sabc, Camtel Sni, Csph, Crédit Foncier).

Par ailleurs, il souhaite que la Société Nationale de Raffinerie soit dotée à très court terme d’équipements techniques lui permettant de raffiner le pétrole camerounais et d’orienter vers la baisse le prix des carburants à la pompe comme dans tous les pays producteurs, et que soient rationalisées l’exploitation et la gestion des minerais que sont l’or, le diamant, ainsi que d’autres métaux précieux.

Depuis mardi, rappelle-t-on, le litre de super est passé de 569 à 650 F CFA, soit une augmentation de 81 F CFA, celui du gasoil passe de 520 à 600 F CFA, soit une augmentation de 80 F CFA et la bouteille de gaz de 12,5 kg passe de 6000 à 6 500 F CFA, soit une augmentation de 500 F CFA .
 

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