Cameroun - Corruption. Cameroun - Douala - Litige foncier: Un Colonel de l’armée impliqué dans une escroquerie foncière

Alain NOAH AWANA | Le Messager Jeudi le 17 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Un Camerounais vivant à l’étranger l’accuse de lui avoir extorqué 16 millions Fcfa pour l’acquisition d’un terrain.

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La plus grande prudence est de plus en plus conseillée aux personnes désireuses d’acquérir des terrains au Cameroun. Yves Donatien Nana Kabse, ingénieur vivant à l’étranger, aurait dû écouter cette sagesse. Aujourd’hui, il se mord les doigts pour avoir fait « confiance » à un colonel de l’armée camerounaise. Le colonel A.E.E.N. est en effet accusé par Yves Donatien Nana Kabse de lui avoir extorqué la rondelette somme de 16 millions Fcfa pour l’acquisition d’un terrain de 988 mètres carrés au quartier Ndoghem 2 à Douala-Bassa. La transaction a eu lieu en septembre 2013 par l’entregent d’un ami et proche de la famille du colonel. Les frais ont été remis par Hortense Nguéné, sœur ainée de l’acheteur.

Au moment du versement de cette somme (et d’autres dépenses de plus de 400 000 Fcfa pour le géomètre, le démarcheur, etc.), le colonel en service à la base militaire du génie militaire de Pk 12 explique que le dossier technique de morcellement de la parcelle de terrain est en cours d’étude au cadastre de Douala. Assurant à ses interlocuteurs qu’ils devront patienter quelques semaines seulement pour qu’il soit prêt. « Dans ses déclarations, il se referait au titre foncier mère n°40019/W délivré à la collectivité de Ndoghem qui était représentée par Honoré Ngombe », raconte Yves Donatien Nana Kabse. Jusque-là, au regard du rang social et de la foi chrétienne affichée par le colonel, l’acquéreur lui fait confiance.


Malhonnêteté

Mais, le temps passe et rien n’avance. Jusqu’à ce qu’en février 2014, Yves Donatien Nana Kabse décide de prendre les choses en main. Les multiples relances auprès de l’homme en tenue reçoivent invariablement la même réponse : il faut patienter car les services administratifs sont souvent très lents au Cameroun. En mai dernier, Hortense Nguéné descend sur le terrain en question. Et manque de tomber en syncope. Sur la parcelle promise, se dresse une grande barrière avec un immeuble en construction. Ce sont les maçons afférés à leurs tâches qui vont lui expliquer que le terrain appartient à un expatrié depuis deux ans.

« J’ai appelé le colonel le 12 juin dernier pour lui faire part de mon désir d’être remboursé. Il a piqué une colère noire et m’a traité de tous les noms d’oiseau. Il m’a dit qu’il ne me connait pas et ne veut plus traiter avec moi », se désole Yves Donatien Nana Kabse. Le 16 juin, sa sœur se rend à la garnison militaire pour tenter de rencontrer le colonel. Elle n’y parviendra pas. Depuis, l’homme s’est fondu dans la nature ; en tout cas, les acheteurs du terrain n’ont plus aucune nouvelle de lui. Le Messager, qui est rentré en possession d’une plainte déposée contre lui, n’a pas pu l’avoir, malgré les multiples tentatives. Nous sommes tout de même parvenus à entrer en contact avec un de ses proches qui, sous anonymat, estime que M. Nana Kabse va vite en besogne. D’après lui, le colonel n’est pas un homme malhonnête. « Il s’agit certainement d’une incompréhension », conclut-il.

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