Ukraine. Vol MH17: exercices de la DCA ukrainienne près de Donetsk le jour du crash (source)

Ria Novosti Vendredi le 25 Juillet 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le jour du crash du vol MH17 en Ukraine orientale, des unités de DCA de l'armée ukrainienne se sont entraînées à ôter le verrouillage des systèmes de missiles Bouk-M1, une erreur de manipulation pourrait avoir causé le drame, a annoncé à RIA Novosti une source au sein de l'armée ukrainienne.

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"Le 17 juillet, le commandant de la 156ème unité de missiles sol-air a reçu l'ordre de mener un entraînement consistant à couvrir des troupes terrestres dans la banlieue de Donetsk – il fallait déployer des divisions, assurer le suivi des cibles, et réaliser tout l'éventail d'accompagnement et de destruction des cibles des systèmes aériens Bouk-M1", a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

Selon lui, malgré le fait que les clés permettant le déverrouillage des missiles aient été fournies aux commandants des batteries, aucun tir de missiles 9М38М1 n'était prévu.

"Afin de participer aux exercices, on avait envoyé à Dniepropetrovsk deux avions Su-25 depuis la base de Koubalkino 229 de Nikolaïev, où est déployée une brigade de l'aviation tactique. Ils avaient pour mission d'assurer la reconnaissance aérienne et de fixer les cibles de contrôle dans la zone de concentration de troupes de l'opération antiterroriste à l'ouest de Donetsk", a annoncé la source.

"Après l'entrée d'un des avions dans la zone de détection des systèmes Bouk, il a été accompagné par l'équipe de servants de la batterie située près du village de Zarochtchenskoïe. De toute évidence, par un hasard tragique et malgré la différence des plans horizontaux, au bout d'un certain temps les itinéraires des vols du Boeing malaisien et du Su-25 se sont confondus sur l'écran en un seul gros point, ce qui a été fatal pour le vol civil: au moment de la fusion de deux cibles en un seul indicateur, le système d'accompagnement se focalise uniquement sur celle qui a la plus grande surface", a-t-il poursuivi.

Cependant, la source n'a pas été en mesure d'expliquer la cause du tir non autorisé du missile.

"Les membres du Service de sécurité ukrainien (SBU, ndlr) s'occupent de cette question. Vers dix heures du soir, ils ont emmené le commandant de la batterie avec l'équipage", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il ne possédait aucune information sur l'évolution de l'enquête.

"Depuis 2001, suite à la tragédie de l'avion russe Tu-154 au-dessus de la mer Noire, presque tous les exercices impliquant des Bouk ont été interdits. Par suite, les militaires ont eu une expérience limitée à la maintenance technique de l'appareil et à la conduite" du véhicule supportant les missiles, a supposé la source au sein de la défense ukrainienne, insistant sur le fait que c'était son opinion personnelle.

 

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk (est de l'Ukraine). L'avion avec 283 passagers et 15 membres d'équipage volait à 10.050 mètres d'altitude. Les autorités de Kiev accusent les forces d'autodéfense de Donetsk d'être à l'origine du crash, mais les insurgés affirment ne pas disposer de systèmes capables d'abattre un avion à cette altitude.

Les Etats-Unis ont immédiatement affirmé que l'avion avait été abattu par un missile Bouk.

L'Etat-major russe a publié lundi 21 juillet ses données sur le crash du Boeing. Selon lui, l'avion a dévié de l'itinéraire initialement prévu et une activité excessive des radars ukrainiens a été constatée près de la zone de la catastrophe. Par ailleurs, selon l'armée russe, un avion de combat ukrainien évoluait dans le couloir aérien réservé aux vols de l'aviation civile peu de temps avant le crash du Boeing malaisien.

En 2001, un avion Tu-154 de la compagnie aérienne Sibir reliant Tel Aviv à Novossibirsk s'est écrasé dans la mer Noire. Selon les enquêteurs, le crash qui a fait 78 morts a été provoqué par un missile S-200 tiré par les Ukrainiens lors d'exercices. La majorité des victimes étaient des ressortissants israéliens. Les tribunaux d'Ukraine ont toutefois refusé de reconnaître la culpabilité des militaires ukrainiens dans la tragédie.
 


Ukraine: le premier ministre Iatseniouk annonce sa démission

Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a annoncé jeudi sa démission après la désintégration de la coalition parlementaire "Choix européen" créée en février dernier.

"En raison de l'absence de nouvelle coalition et vu que la coalition parlementaire actuelle de la république parlementaire présidentielle s'est désintégrée, le gouvernement et le premier ministre doivent présenter leur démission. J'annonce ma démission suite à la désintégration de la coalition et au blocage des initiatives gouvernementales", a déclaré M.Iatseniouk.

Plus tôt dans la journée de jeudi les fractions parlementaires Oudar et Svoboda et une série de députés non-inscrits et de parlementaires de la fraction du parti Batkivchtchina (Patrie) ont annoncé leur sortie de la coalition parlementaire, ce qui permettra d'entamer la procédure de dissolution de la Rada suprême. En vertu de la loi, si aucune nouvelle coalition n'est créée dans un délai d'un mois, le président est habilité à mettre fin aux compétences de la Rada. Selon le député Nikolaï Tomenko, des législatives anticipées pourraient être fixées au 26 octobre.
 


Sanctions antirusses: la position de Moscou soutenue au sein de l'OMC (Moscou)

Certains membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) soutiennent la position de Moscou selon laquelle les sanctions décrétées par les Etats-Unis et d'autres pays contre la Russie violent les dispositions clés des principaux documents de cette organisation, a annoncé jeudi le ministère russe du Développement économique.

Les sanctions constituent notamment une dérogation à l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) dont elles violent la clause de la nation la plus favorisée, les dispositions relatives à l'accès aux marchés des services, ainsi que les règles régissant les paiements et les transferts bancaires. Les mesures restrictives adoptées contre la Russie violent également l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (AGETAC).

"On a l'impression que les Etats-Unis nous poussent délibérément à utiliser les mécanismes judiciaires de l'OMC, ce qui pourrait avoir des conséquences extrêmement négatives pour l'ensemble du commerce mondial", lit-on dans une déclaration faite par la délégation russe à l'OMC.

En représailles au rattachement de la Crimée à la Russie et à la position de Moscou sur la crise en Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété des sanctions contre Moscou, accusé d'envenimer le conflit dans ce pays. Moscou a à plusieurs reprises indiqué que le langage des sanctions n'était pas de mise avec la Russie.
 


Finlande: saisie de systèmes de guidage pour missiles air-air destinés à Kiev

La Finlande a saisi le 24 juin des systèmes de guidage pour missiles air-air destinés à l'Ukraine qui transitaient illégalement par l'aéroport d'Helsinki, a annoncé jeudi le service des douanes finlandais.

Un conteneur d'un poids de plus d'une tonne avec un lot de systèmes de guidage est arrivé du Vietnam via Hong Kong sans certificat de transit requis par la législation finlandaise.

Seuls les dirigeants finlandais ont été informés de la saisie des armements compte tenu de la situation tendue autour de l'Ukraine, rapporte la radio Yle.

Les douanes finlandaises ont lancé une enquête qui devrait durer environ six mois. Le 1er octobre, les enquêteurs feront une déclaration dans le cadre de cette affaire.
 


MH17/enquête: l'Ukraine et les Pays-Bas signent un mémorandum

L'Ukraine et les Pays-Bas ont signé jeudi un mémorandum sur l'enquête du crash d'un Boeing 777 malaisien dans la région ukrainienne de Donetsk le 17 juillet dernier, rapporte l'administration du président ukrainien Piotr Porochenko sur Twitter.

"Les ministres ukrainiens et néerlandais des Affaires étrangères ont signé un mémorandum portant sur l'enquête de la tragédie, en présence du président ukrainien. L'Ukraine confie l'enquête aux Pays-Bas", a indiqué l'administration.

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 personnes à bord s'est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Sur les 298 victimes, 193 sont néerlandaises. Les Pays-Bas ont décrété mercredi une journée de deuil en mémoire des victimes de la catastrophe.
 


Sanctions antirusses: 15 personnes et 18 sociétés rajoutées à la liste de l'UE

L'Union européenne a élargi jeudi la liste des personnes physiques et morales russes visées par les sanctions en y ajoutant 15 Russes et Ukrainiens et 18 sociétés accusées de soutenir les insurgés dans l'est de l'Ukraine, rapporte jeudi l'agence AFP, citant une source européenne.

Selon la source, il s'agit de neuf entreprises et neuf institutions dont les noms ne sont pas révélés.

Le Comité des représentants permanents des pays de l'UE (Coreper) a examiné jeudi les sanctions supplémentaires qui devaient être imposées contre la Russie. Il s'agit notamment de sanctions en matière d'économie et de défense. Les ambassadeurs des 28 pays de l'UE ont également décidé d'allonger la liste des personnes physiques et morales visées par le gel de leurs avoirs et d'élargir encore une fois les critères retenus pour compléter cette liste.

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev avait auparavant déclaré que les sanctions contre la Russie servaient en réalité à déguiser les mesures protectionnistes mises en œuvre au profit de certaines sociétés. L'ambassadeur de Russie auprès de l'Union européenne, Vladimir Tchijov estime pour sa part que l'UE "n'a pour le moment pas réussi à abandonner la voie des sanctions, même s'il est évident que cette voie ne mène nulle part".
 


Sanctions antirusses: sept pays de l'OMC soutiennent la Russie

Sept pays membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont soutenu jeudi la position de la Russie selon laquelle les sanctions adoptées par les Etats-Unis et d'autres pays contre des sociétés russes violent les documents fondamentaux de l'OMC, a annoncé un responsable à Bruxelles.

Parmi les pays ayant soutenu la position de Moscou au sein du conseil général de l'OMC figurent Cuba, le Venezuela et l'Argentine, l'Equateur, le Nicaragua, la Bolivie et le Zimbabwe.

Toutefois, "les Etats-Unis, l'UE et le Canada ont déclaré que les mesures adoptées sont pleinement conformes à leurs engagements contractés au sein de l'OMC", a noté le responsable.

Les Etats-Unis ont imposé le 16 juillet des sanctions à l'encontre de plusieurs grandes sociétés russes, dont le premier groupe pétrolier du pays Rosneft, le holding Rostec, le groupe Novatek et les grandes banques Vneshekonombank et Gazprombank, en raison de la crise ukrainienne.
 


Bulgarie: le gouvernement démissionne, le projet South Stream compromis

Mercredi, à cinq secondes de la fin de sa journée de travail, la chancellerie du parlement bulgare a reçu une demande de démission du gouvernement, écrit vendredi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.

Après trois heures de débats le parlement a approuvé jeudi cette démission et le président Rossen Plevneliev a réuni les quatre fractions pour consultations. Selon la loi, il doit leur proposer de former un nouvel exécutif. En cas de refus – ce sera sûrement le cas - le chef d'Etat formera un gouvernement temporaire pour assurer pendant deux mois le fonctionnement continu des ministères, ainsi que la préparation de nouvelles élections législatives. Ce gouvernement "intermédiaire" ne pourra pas prendre de décisions stratégiques, notamment sur la réalisation du projet gazier russe South Stream. Le parlement actuel sera également dissous par un décret présidentiel.

Avec l'escalade de la crise ukrainienne, l'Occident a renforcé sa pression sur les Bulgares pour qu'ils renoncent à la construction du gazoduc South Stream, ou au moins qu'ils adhèrent complètement aux revendications de Washington annoncées par Bruxelles. Mais la Bulgarie, dont l'industrie a été pratiquement anéantie au cours de sa "démocratisation", avec son agriculture délabrée et sa dépendance envers les programmes financés via les fonds européens, ne pouvait pas longtemps résister à la pression et aux menaces de "couper le robinet". Au final, après une lettre de la Commission européenne promettant de suspendre son financement et de lancer une procédure pour prélever des pénalités "pour non-respect du règlement de l'UE" puis la visite de trois sénateurs russophobes à Sofia, le premier ministre bulgare a annoncé la suspension du projet South Stream. Bien qu'il n'existe jusqu'à présent, côté bulgare, aucun document officiel à ce sujet.

Fin mai, les socialistes bulgares à la tête de la coalition au pouvoir ont connu une sévère défaite aux législatives européennes. L'opposition parlementaire a, de son côté, plus souvent saboté les sessions qu'elle ne bloquait l'adoption de lois promises à la population ou simplement nécessaires pour le fonctionnement normal de l'Etat.

Dans ce contexte, plusieurs structures bancaires du pays ont été attaquées par des concurrents, ce qui a failli provoquer une crise bancaire.

En fin de compte, tous les partis ont reconnu la nécessité d'organiser des élections anticipées pour savoir qui, en réalité, est soutenu par la population.

Le gouvernement a donc démissionné. Aucun accord important (ou résiliation) signé par l'exécutif temporaire ne sera valide s'il n'est pas ratifié par le nouveau parlement. Personne ne peut remettre de l'ordre dans le secteur social et économique. En revanche, immédiatement après l'annonce de cette démission, environ 150 "manifestants professionnels" se sont rassemblés avec des drapeaux de l'UE sur une place de Sofia en arborant un air victorieux. Ils cassaient également des noix avec défi, faisant allusion au départ de ce premier ministre qui avait essayé, au moins, d'améliorer la situation dans le pays.
 


Ukraine/est: poursuite de l'opération malgré la démission de Iatseniouk

La démission du premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk n'entraînera pas de pause dans l'opération spéciale menée dans l'est du pays, a annoncé vendredi à Kiev le porte-parole du Conseil de sécurité nationale et de défense (SNBO) Andreï Lyssenko.

"L'opération visant à éliminer les terroristes dans l'est de l'Ukraine se poursuivra", a déclaré le porte-parole lors d'une conférence de presse.

Le chef du gouvernement ukrainien Arseni Iatseniouk a présenté jeudi sa démission en raison de la désintégration de la coalition parlementaire "Choix européen" créée en février 2014 et du "blocage des initiatives gouvernementales".

En vertu de la loi, si aucune nouvelle coalition n'est créée d'ici un mois, le président est habilité à dissoudre la Rada. Des législatives anticipées pourraient être fixées au 26 octobre.

Les autorités de Kiev mènent depuis le 15 avril dernier une opération spéciale d'envergure visant à réprimer la révolte qui a éclaté dans le sud-est de l'Ukraine suite au renversement du régime du président Ianoukovitch le 22 février dernier. La Russie qualifie cette opération de punitive et appelle les dirigeants ukrainiens à y mettre fin.
 


La Russie ne veut plus importer d'armes ukrainiennes

Un plan de substitution des importations dans le secteur des armes conventionnelles devrait être présenté au président russe Vladimir Poutine dans les jours à venir, comme l'avait annoncé en début de semaine le vice-premier ministre russe Dmitri Rogozine, écrit vendredi le quotidien Izvestia.

Selon certaines informations, les produits des entreprises d'armement ukrainiennes seraient remplacés par leurs analogues biélorusses. Il est également possible que des partenaires soient sollicités au Kazakhstan.

Selon le vice-premier ministre, ce plan ne nécessitera pas de dépenses astronomiques mais certains délais devront être repoussés, notamment sur certains projets de navires.

Plus tôt, Vladimir Poutine avait déjà déclaré que la Russie devait être prête à remplacer les marchandises ukrainiennes et à revoir les commandes nationales pour le secteur de  la défense si nécessaire.

Une source haut placée au sein de l'administration présidentielle a expliqué que ce projet était déjà en cours d'élaboration et demanderait la création de nouvelles entreprises en Russie. Les ressources de la Biélorussie et du Kazakhstan seront également sollicitées.

"En deux ans et demi la Russie est capable de mettre en place sur son territoire la production de tous les produits qui la rendaient dépendante de l'Ukraine, pour un coût compris entre 20 et 40 milliards de roubles (environ 420 à 840 millions d'euros). La Russie sera ainsi invulnérable au niveau technologique puisque tous ses produits seront fabriqués sur le territoire national", estime Igor Korottchenko, rédacteur en chef de la revue Défense nationale.

Seule exception: les pièces détachées et les composants des missiles intercontinentaux Voevoda en service au sein des Troupes balistiques stratégiques russes (RVSN), conçus à l'époque soviétique et dont la durée d'exploitation expire bientôt. Ils seront remplacés par des missiles RS-24 Iars (code OTAN SS-X-29), qui arrivent déjà dans les unités.

Reste en suspens la question des moteurs, qui étaient achetés en Ukraine pour les hélicoptères et avions russes. Selon Igor Korottchenko, les fournitures n'ont pas été suspendues mais pourraient l'être prochainement.

"En effet, le problème des moteurs causera quelques ennuis. Mais ce n'est pas mortel, bien que peu agréable", a déclaré l'expert.

Pour pallier à ce problème, le gouvernement commencera prochainement à mettre en place des usines pour fabriquer des moteurs en Russie dans le cadre de la Corporation unie de construction de moteurs (ODK).

"Le remplacement des moteurs pour hélicoptère assemblés en Ukraine paraît le plus problématique. Il est peu probable que l'industrie russe parvienne à compenser cette perte en deux ans et demi. Cela pourrait prendre entre 4 et 5 ans", estime Vassili Kachine du Centre d'analyse stratégique et technologique. Des problèmes identiques pourraient concerner les moteurs de navire, ajoute l'expert.

"L'ODK a annoncé qu'elle comptait produire 60 moteurs d'hélicoptère en 2014 et 120 en 2015. Or le besoin total pour une année s'élève à 500 pièces. Il sera donc difficile de tenir ces délais", pense Vassili Kachine.

Quant à la production des pièces de taille relativement réduite – modules, accessoires et autres – l'industrie russe pourrait la compenser en moins d'un an, conclut l'expert.

 


Vol MH17: l'Australie prête à envoyer des policiers supplémentaires

L'Australie veut envoyer en Ukraine un groupe supplémentaire de 100 policiers pour protéger les lieux du crash du Boeing-777 qui s'est écrasé le 17 juillet dans l'est du pays, annonce vendredi l'agence Reuters.

Crash d'un Boeing malaisien en Ukraine >>

Selon le premier ministre australien Tony Abbott, un groupe de 100 officiers devrait rejoindre les 90 policiers australiens qui attendent actuellement à Londres des ordres de leur gouvernement concernant leur participation à l'opération de protection des lieux du crash du Boeing malaisien.

"Il s'agit d'une mission humanitaire ayant des objectifs extrêmement simples et très précis", a indiqué le chef du gouvernement australien, ajoutant qu'à son avis, l'enquête sur les circonstances du crash "ne devrait pas durer plus de quelques semaines".

Un Boeing 777 de Malaysia Airlines avec 298 personnes à bord s'est écrasé le 17 juillet dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne mène une opération spéciale contre la révolte populaire depuis avril. Sur les 298 victimes, 193 sont néerlandaises. Les Pays-Bas ont décrété mercredi une journée de deuil en mémoire des victimes de la catastrophe.
 


Les USA et le Canada veulent bloquer les projets de la BM en Russie (agence)

Les autorités américaines et canadiennes envisagent de s'opposer aux projets de la Banque mondiale (BM) en Russie, rapporte vendredi l'agence Bloomberg citant les porte-paroles des ministères des Finances des deux pays.

Selon l'agence, Holly Shulman du département US du Trésor et Melissa Lantsman, porte-parole du ministre canadien des Finances ont annoncé que leurs pays ne soutiendraient plus les projets destinés à la Russie. L'agence cite également une source anonyme selon laquelle les dirigeants des Etats membres de l'UE envisagent également une telle possibilité.

A l'heure actuelle, la Banque mondiale réalise 10 projets en Russie pour un montant total d'environ 670 millions de dollars, dont près de la moitié ont déjà été affectés. Neuf autres projets pour 1,34 md USD sont actuellement en cours d'élaboration.

D'après l'ancien responsable du département du Trésor Scott Morris, si Washington et Ottawa s'opposent aux projets en question, cela suffira pour suspendre l'octroi de prêts à Moscou.

Suite à la chute d'un avion de ligne malaisien dans l'est de l'Ukraine, l'Occident examine la possibilité de durcir les sanctions contre la Russie, accusée de soutenir les forces séparatistes des "républiques populaires" de Donetsk et de Lougansk combattant l'armée régulière.

 


Le gouvernement ukrainien risque de s'effondrer

En pleine opération militaire dans l'est du pays, la coalition majoritaire au parlement s'est dissoute et le premier ministre Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission, écrit vendredi le quotidien Kommersant.

La démission d'Arseni Iatseniouk, considéré comme un figurant clé du nouveau gouvernement de Kiev et qui bénéficie d'un soutien inconditionnel de l'Occident, a provoqué une crise politique gravissime. L'alliance qui commençait à se former ces dernières semaines entre le premier ministre et le président Piotr Porochenko a craqué.

Selon les experts ukrainiens interrogés, la démarche d'Iatseniouk signifierait qu'il passe dans l'opposition et fera partie des leaders du parti Patrie, opposé à Porochenko pendant la campagne électorale. Du point de vue des experts, le premier ministre a sapé l'unité du pays en divisant son gouvernement à un moment décisif, alors que des combats violents ont lieu dans l'est de l'Ukraine.

D'autres interlocuteurs de Kiev ont un avis diamétralement opposé. Ils estiment que ce sont les alliés récents de Porochenko - le parti Udar - qui lui ont nui en initiant la dissolution de la majorité parlementaire. Dans ces conditions, ils affirment que le premier ministre s'est retrouvé dans le même bateau que le chef de l'Etat. "Je ne serais pas étonné de voir Iatseniouk en tête de liste du parti Solidarité fondé par Piotr Porochenko. Et leur principal rival sera Vitali Klitchko d'Udar", a déclaré l'analyste ukrainien Dmitri Ponamartchouk.

Arseni Iatseniouk a annoncé sa démission après l'échec des plans de réforme du système de transport de gaz ukrainien.

Sa décision a plongé l'élite politique ukrainienne en état de choc. Le président du parlement ukrainien Alexandre Tourtchinov a été l'un des premiers à réagir. Il a tenu les fractions Udar et Svoboda, qui ont quitté la coalition en la faisant s'effondrer, pour responsables de l'échec de l'adoption des lois nécessaires pour obtenir une nouvelle tranche d'aide du FMI. C'est à ces deux fractions qu'il a suggéré de trouver une candidature de premier ministre "technique".

Les experts de Kiev pensent que la décision de Iatseniouk pourrait contribuer à la hausse de sa popularité. "Arseni Iatseniouk a montré qu'il souhaitait poursuivre sa carrière politique et ne voulait pas jouer au kamikaze. Il ne peut pas diriger le gouvernement après la dissolution de la coalition, car de fait il est resté "sans volant, sans frein et sans carburant". Peu voudraient endosser la responsabilité de la guerre dans l'est et l'effondrement économique, qui est une évidence après l'annonce du ministère des Finances de l'absence de financement pour l'opération militaire", explique l'analyste ukrainien Konstantin Matvienko.

Lors de la session parlementaire, Iatseniouk a déclaré qu'il démissionnait "en raison de la dissolution de la coalition et du blocage des initiatives gouvernementales". Il a reconnu ne pas être satisfait par les résultats de son travail mais dit avoir "fait ce qu'il a pu" dans les circonstances actuelles. "Ce n'est pas le meilleur gouvernement de l'histoire du pays. Mais au moins ce gouvernement a fait de son mieux", a déclaré le premier ministre. On saura dans trois mois si les électeurs approuvent ses actions: selon les informations préalables les législatives anticipées devraient se dérouler le 26 octobre.
 


Les entreprises européennes redoutent les sanctions contre la Russie

Après la catastrophe aérienne en Ukraine, les médias, les services de renseignements, l'UE, l'Otan et la plupart des gouvernements occidentaux pointent la Russie du doigt, écrit vendredi 25 juillet le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Cette fin de semaine risque donc d'être très tendue en Europe.

Bruxelles, sous la pression des Etats-Unis, a adopté de nouvelles sanctions contre la Russie. C'est, semble-t-il, devenu une idée fixe pour le président américain Barack Obama, qui appelle presque tous les jours les dirigeants européens à "châtier" la Russie.

Le Royaume-Uni, la Pologne, la Suède et les pays baltes soutiennent activement la ligne américaine. L'Allemagne, la France, l'Italie qui préside l'UE et d'autres pays adoptent un comportement plus prudent car ils ont des liens économiques développés et favorables avec la Russie, dont dépend leur propre prospérité.

A la surprise générale, on annonçait mercredi soir que la chancelière allemande Angela Merkel avait rejoint les partisans de rapides sanctions économiques contre la Russie, officiellement car Moscou n'aurait "témoigné aucun intérêt pour une enquête complète sur le crash du Boeing malaisien et la stabilisation de la situation en Ukraine". La décision reste étrange car Merkel semblait satisfaite qu'une grande partie de ses propositions, évoquées lors de ses contacts directs avec le président russe Vladimir Poutine, ait été acceptée.

"Il n'y aura que des perdants dans une guerre économique avec la Russie", a déclaré
Mario Ohoven, président de la Fédération des moyennes entreprises. D'après lui, un embargo ou toute autre initiative contre la Russie nuirait aux moyennes entreprises allemandes. Selon lui, un exportateur sur quatre serait touché.

Le Comité économique allemand pour l'Europe de l'est, représentant 6 200 entreprises qui travaillent en Russie, a déclaré que ces sanctions rendaient les investisseurs méfiants, poussaient la Russie à tourner le dos à l'Occident et nuisaient à la conjoncture européenne.

Les entrepreneurs allemands avertissent qu'en causant des problèmes à la Russie, les sanctions auraient le même effet pour l'Allemagne. Selon les estimations de la Deutsche Bank, la récession artificiellement provoquée de la Russie pourrait faire perdre à l'Allemagne 0,5% de
croissance - ce qui, vu l'importance de son économie, se refléterait sur l'espace économique européen. "Les sanctions sont un non-sens. Ceux qui les approuvent n'ont pas conscience de toutes les conséquences que cela impliquerait pour l'économie", concluent de nombreux lecteurs de la presse allemande.

Mais les politiciens restent sur leur ligne. Certains ont même suggéré de priver la Russie du droit d'organiser la Coupe du monde de football en 2018. Le représentant du bloc conservateur au Bundestag Michael Fuchs estime que cette démarche pourrait avoir bien plus d'effet sur Moscou que les sanctions économiques. Il a appelé la FIFA à s'interroger s'il fallait confier à la Russie l'organisation du plus important événement de football si "elle n'arrivait pas à assurer la sécurité pour le survol de son territoire". Le député a ajouté qu'on pouvait envisager d'organiser le Mondial 2018 en Allemagne ou en France.
 


Crise ukrainienne: le Canada adopte de nouvelles sanctions

Dans le sillage des Etats-Unis, le Canada a imposé de nouvelles sanctions contre la Russie, visant plusieurs compagnies du secteur de la défense ainsi que des banques, annonce vendredi le site du premier ministre canadien Stephen Harper.

En début de la semaine, il a été annoncé que le Canada préparait un paquet de nouvelles sanctions contre des personnes et des compagnies russes.

Jeudi, on a appris que les sanctions frappaient notamment les banques Gazprombank et Vnesheconombank, ainsi que le deuxième producteur de gaz de Russie Novatek. Le premier ministre canadien a expliqué que les sanctions visaient à couper les crédits aux compagnies énergétiques et financières figurant dans la "liste noire".

Par ailleurs, le Canada a étendu ses sanctions à plusieurs grandes compagnies russes du secteur de la défense, aux républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Lougansk, ainsi qu'à leurs représentants.

Depuis le mois de mars, les relations entre la Russie et le Canada se dégradent sur fond de crise en Ukraine. Récemment, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé des sanctions à l'encontre de 13 haut fonctionnaires, parlementaires et personnalités canadiens dorénavant interdits d'entrée en Russie suite aux sanctions adoptées par le Canada contre la Russie. Cette mesure a été précédée par la décision du premier ministre canadien Stephen Harper d'imposer des sanctions à l'encontre de dix officiels russes.
 


Russie-UE: la crise ukrainienne entrave la coopération (ambassadeur)

L'Union européenne reste disposée à coopérer avec la Russie, mais la crise ukrainienne entrave le partenariat entre Moscou et Bruxelles, a déclaré le chef de la représentation de l'Union européenne à Moscou Vygaudas Usackas.

"Nous avons toujours dit qu'il n'y avait pas de partenaire plus évident et plus naturel pour nous que la Russie dans le domaine économique comme politique, et ce n'est pas seulement parce que nous partageons le même continent et une histoire commune", a indiqué le diplomate dans une interview accordée à RIA Novosti.

Selon lui, la coopération russo-européenne se déroulera d'une manière plus avantageuse si les deux parties œuvrent à mettre en place "un espace économique uni allant de Lisbonne à Vladivostok". Or, à l'heure actuelle, la Russie et l'UE sont "des otages de la crise ukrainienne", a déclaré M.Usackas.

Après le rattachement en mars dernier de l'ex-république ukrainienne de Crimée à la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne ont décrété des sanctions contre Moscou, accusé d'envenimer le conflit en Ukraine. Moscou a à plusieurs reprises indiqué que le langage des sanctions n'était pas de mise avec la Russie.

Suite à la chute d'un avion de ligne malaisien dans l'est de l'Ukraine, l'Occident examine la possibilité de durcir les sanctions contre Moscou.

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