(Agence Ecofin) - Enlevée au matin du dimanche 27 juillet 2014 à son domicile dans la localité de Kolofata, frontalière au Nigeria dans l’Extrême-Nord du Cameroun, l’épouse du Vice-Premier ministre (PM) camerounais, Amadou Ali, est toujours détenue par ses ravisseurs, présentés comme étant des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram. L’information qui a circulé hier à propos de sa libération a été démentie.

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Selon les informations communiquées au quotidien gouvernemental camerounais par le préfet du département du Mayo-Sava (dont dépend la ville de Kolofaata), Akaoua Babila, Mme Ali est détenue dans un lieu inconnu, en compagnie de 17 autres otages, dont le sultan et maire de Kolofata, Seini Boukar Lamine, et neuf membres de sa famille. L’on apprend de la même source que ce que le gouvernement camerounais a qualifié «d’agression brutale et d’une violence inqualifiable, de la part de l’organisation terroriste Boko Haram», a fait 14 morts côté camerounais, dont un frère du Vice-PM, et deux assaillants tués.

En outre, «après le passage de ces malfrats qui ont semé la terreur à Kolofata de 5h à 9h dimanche dernier, on compte, selon le préfet du Mayo-Sava : sept militaires et un civil blessés et évacués à Maroua, 4 véhicules du vice PM, un véhicule de Viettel, un Land Cruiser militaire emportés par les hors-la loi. Sans oublier que le domicile du vice PM a été totalement saccagé et brûlé», indique le quotidien gouvernemental, Cameroon tribune.

Selon le récit de l’évènement fait par le journal, tout porte à croire que le Vice-Premier ministre, Amadou Ali, était lui-même visé par l’agression. «Les assaillants ont demandé Amadou Ali, son épouse, les deux Américaines en service à l’hôpital de Kolofata et de l’argent. Malheureusement, ils ne trouvent que l’épouse du vice-PM», rapporte un témoin de l’agression.

L’appel du gouvernement camerounais

C’est que, après avoir atterri à Maroua le samedi 26 juin 2014, Amadou Ali, apprend-on, a reporté à la dernière minute son voyage pour Kolofata, où il a coutume de célébrer, avec les siens, la fin du jeun du Ramadan. Malheureusement, il mettra en route, à bord de quatre véhicules, les membres de sa famille, dont son épouse, qui est aux mains des membres de la secte Boko Haram depuis le 27 juillet dernier.

Réagissant à cette agression, le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma, a loué la bravoure des forces de défense camerounaises, qui ont «vigoureusement riposté contre cette agression barbare, et contraint l’ennemi à battre en retraite». Le porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, réitéré la détermination du Cameroun à combattre Boko Haram.

«Je demande à nos populations, ainsi qu’à toute autre personne vivant sur le territoire national, qui détiendrait une information de quelle que nature que ce soit, susceptible d’aider nos forces de défense et de sécurité à barrer la voie à ces agresseurs, d’utiliser tous les moyens de communication à leur portée, qu’il s’agisse d’appels téléphoniques, d’envois de Sms, de courriers électroniques, du bouche à oreille ou de la dénonciation directe, pour mettre de telles informations à la disposition des autorités administratives, ou de nos forces de défense et de sécurité», a déclaré le Ministre Tchiroma.

BRM
 

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