Le Qatar financerait le mouvement extrémiste Etat islamique qui terrorise la population irakienne, a estimé mercredi le ministre allemand de la Coopération économique et du Développement Gerd Müller.

ADS

"Il faut se poser une question - qui arme et finance les forces de l'Etat islamique. Le mot clé est le Qatar", a indiqué M.Müller à la chaîne de télévision allemande ZDF.

L'Allemagne figure parmi les pays qui livrent des armes au Qatar. Selon le ministère allemand de l'Economie, les exportations d'armes allemandes en 2012 ont atteint 4,7 milliards d'euros dont 673 millions d'euros pour le Qatar.

Ces derniers temps, les milieux politiques allemands discutent de la nécessité d'envoyer des armes en Irak pour lutter contre le terrorisme. Le Bundeswehr livre une aide humanitaire, des tentes et des équipements médicaux destinés aux réfugiés irakiens.

Début juin, suite à l'activation du mouvement Etat islamique – ex-Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) - la menace à la sécurité s'est accrue en Irak. Les combattants de l'Etat islamique qui combattaient jusqu'à présent en Syrie ont lancé une offensive contre les régions nord et ouest de l'Irak. Ils ont été rejoints par les sunnites, les militaires de l'armée de Saddam Hussein et des groupes terroristes mineurs. Fin juin, l'Etat islamique a annoncé la création d'un califat islamique sur les territoires contrôlés en Irak et en Syrie.
 

---

Moscou pourrait accueillir une rencontre de l'opposition syrienne

Une rencontre consultative préliminaire de l'opposition syrienne pourrait se dérouler prochainement à Moscou, a annoncé mercredi Abbas Habib, coordinateur du Conseil des tribus syriennes.

"Notre objectif est de réunir toutes les parties [syriennes] à la table des négociations. Lors d'une rencontre tenue avant-hier au ministère des Affaires étrangères, monsieur le vice-ministre Mikhaïl Bogdanov a proposé de convoquer une conférence préliminaire de ce genre en Russie. Par la suite, cette conférence inter-syrienne pourrait poursuivre ses travaux à Damas", a déclaré M. Habib.

Selon lui, les représentants des tribus "ont accepté cette idée".

"La rencontre préliminaire pourrait se dérouler à Moscou avant de se réunir en Syrie en format élargi. Nous espérons que cette conférence n'est pas loin", a conclu le coordinateur du Conseil des tribus.
 

---

Exécution d'un journaliste US: Paris indigné

La France est indignée par l'"assassinat ignoble" du journaliste américain James Foley par les djihadistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

"C'est avec indignation que j'ai appris l'exécution du journaliste américain James Foley, enlevé en Syrie par l'Etat islamique (…). S'il était confirmé, cet assassinat ignoble confirmerait le vrai visage de ce +califat de la barbarie+", lit-on dans la déclaration du ministre.

M.Fabius a appelé la communauté internationale à condamner le plus fermement l'EI et lutter contre lui avec toute la détermination conformément à la résolution 2170 du Conseil de sécurité des Nations unies.

"En ce moment si douloureux, nos pensées vont aux proches du journaliste, grand professionnel, unanimement estimé en France, et en particulier à sa mère Diane Foley que nous avions reçue en avril dernier au Quai d'Orsay (…). Plus que jamais, la France est engagée en faveur du droit des journalistes à travailler en toute sécurité.  Aucune forme d'impunité ne saurait exister pour les auteurs de ces actes barbares", a conclu le ministre.

James Foley, qui à 40 ans était un reporter expérimenté, avait notamment couvert le conflit en Libye avant de se rendre en Syrie, où il a suivi le soulèvement contre le régime de Bachar el-Assad pour le site d'informations américain GlobalPost, l'Agence France-Presse et d'autres médias.

Les parents ont confirmé mercredi la mort de James Foley, porté disparu depuis près de deux ans en Syrie et décapité par les djihadistes de l'EI, qui ont mis en ligne une vidéo montrant son exécution.
 

---

France: interpellation de deux adolescentes, candidates au djihad en Syrie

Deux Françaises de 15 et 17 ans ont été arrêtées à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise et à Tarbes (Hautes-Pyrénées), alors qu'elles s'apprêtaient à partir pour la Syrie afin de participer au djihad, rapportent mercredi les médias nationaux.

Les deux adolescentes ne se connaissaient que par le biais des réseaux sociaux, et ce sont les proches de l'une d'elles qui se sont inquiétés de leurs dérives et ont alerté la préfecture de leur département, déclenchant ainsi une enquête des services antiterroristes français.

Au printemps dernier, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté un rapport sur des ressortissants français combattant en Syrie. Selon lui, quelque 300 Français seraient déjà engagés dans le conflit en Syrie, et plus de 120 autres s'y préparent.

Le conflit armé qui fait rage en Syrie depuis mars 2011 a déjà emporté, selon les Nations unies, plus de 170.000 vies. Selon Damas, les troupes gouvernementales sont confrontées à différents groupes extrémistes qui comptent des mercenaires étrangers dans leurs rangs.

ADS