Lutte contre Boko Haram. Cameroun : Boko Haram et Ebola au menu d'une réunion des gouverneurs de régions

Xinhua Jeudi le 18 Septembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sorte d'ennemi numéro un devenu des pouvoirs publics et plus grand cauchemar des populations du Nord, notamment pour ses incursions sanglantes répétées, la secte islamiste nigériane Boko Haram font partie, avec la maladie à virus Ebola, des principaux thèmes de débats d' une réunion des gouverneurs de régions camerounais ouverte mercredi à Yaoundé.

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Près d'un an après la précédente en décembre 2013 sous le thème "autorités administratives : maintien de l'ordre et enjeux sécuritaires", la traditionnelle conférence des gouverneurs de régions du Cameroun consacre, pour sa première session trimestrielle de l'année en cours,sa réflexion de trois jours sur les "défis sécuritaires, risques sanitaires actuels et mise en oeuvre des projets structurants".

Ce choix, de l'avis du ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, qui préside ces assises,tient de ce que les conditions et l' environnement qui avaient inspiré le thème de la concertation de fin 2013 "sont loin d'avoir connu une évolution dans le sens souhaité", comme quoi la menace Boko Haram surtout demeure un " défi réel". Depuis l'enlèvement d'une famille française (Moulin-Fournier), sa première action d'éclat dans le pays, en février 2013 à Dabanga, localité de la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria, cette organisation terroriste tend à faire du Cameroun un de ses théâtres d'opération, avec des assauts répétés et des actions que le ministre de l'Administration territoriale qualifie d'"horribles ".

De nombreux autres similaires lui sont atrribués, comme le rapt d'une dizaine d'employés chinois d'une entreprise chargée de l' exécution d'un chantier routier orchestré dans la même région la veille d'un sommet régional auquel le président Paul Biya avait pris part le 17 mai à Paris sur ce fléau, à l'initiative de François Hollande, aux côtés de ses pairs nigérian Goodluck Jonathan et tchadien Idriss Deby Itno. Le 27 juillet, c'était au tour de l'épouse du vice-Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées Amadou Ali de subir le même sort avec une quinzaine d'autres personnes à Kolofata, le village natal de cette personnalité gouvernementale qui fait aussi frontière avec le Nigeria. Certes, le pouvoir camerounais se félicite de sa riposte contre la secte islamiste nigériane qui, selon le ministre Sadi, " engrange aujourd'hui des résultats encourageants", une allusion aux nombreuses pertes humaines infligées à l'organisation, et " rassure les populations" de même qu'elle "assure la sauvegarde de notre intégrité territoriale".

Mais, les recommandations faites aux gouverneurs de régions à l' occasion de la réunion tenue à Yaoundé visent à intensifier la lutte, par la stricte application des mesures de surveillance et de protection du territoire national prescrites par le sommet de l' Etat,a insisté le ministre de l'Administration territoriale. Les mêmes instructions sont données concernant la prévention contre l'épidémie d'Ebola et d'autres "pathologies aux conséquences extrêmement graves" pour laquelle les autorités camerounaises ont récemment décidé de fermer les frontières nationales avec les pays touchés, dont le Nigeria voisin. Le pays se réjouit cependant de n'avoir toujours pas enregistré un cas suspect lié à cette terrible maladie.
 

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