Cameroun - Politique. Cameroun - Immeuble de la mort: Jacqueline Koung à Bessiké bloque la répartition des bureaux

Souley ONOHIOLO | Le Messager Vendredi le 03 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières refuse d’exécuter le plan d’affectation des bureaux de l’immeuble «Emergence» tel que décidé par la présidence de la République.

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L’immeuble ministériel n°1, anciennement connu sous le nom de «L’immeuble de la mort»,  s’il n’a décidemment pas fini d’étaler sa splendeur est au centre d’une controverse. Pendant longtemps abandonné à la merci des ripoux, les malfrats et autres fumeurs de chanvre, il a suffi que la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), se décide à lui refaire la toilette, à lui donner des habits neufs; que voilà la « belle dame » désormais convoitée par tous. Même la Cnps qui y a tout refait, en réhabilitant le vestige, au point de lui coller le nom de baptême non plus « Immeuble ministériel n°1 », mais «Immeuble Emergence», n’y a vu que du feu. L’Etat a tôt fait de contraindre le directeur général, Alain Noël Mekulu Mvondo, à rétrocéder l’entièreté de l’immeuble new-look ; promettant le remboursement des sommes investies pour la réhabilitation, dans un délai échelonné de trois ans.

L’Etat a à peine crié «victoire», qu’il doit affronter une autre fronde de protestation. Logés comme des souris dans des trous à rats, meurtris par un dénuement en bureaux spacieux, de nombreux chefs de départements ministériels convoitent les resplendissants nouveaux bureaux, rêvant ainsi d’être sauvés des puanteurs et de l’insalubrité. La gestion de l’immeuble, récemment rétrocédée par la présidence de la République, au ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), si elle est acceptée de tous, ce n’est pas le cas pour la grille d’affectation et de répartition des bureaux. Des jours après le texte signé par Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République, portant répartition desdits bureaux, la ministre Jacqueline Koung à Bessiké, entretient le flou et le mystère. En plus de maintenir encore les clefs par devers elle, l’information reste sous embargo, dans le secret de son cabinet et celui de la direction du patrimoine de l’Etat.


La part du lion à Jean Claude Mbwentchou

« Je ne suis pas autorisée à m’étendre sur le sujet. L’officialisation de la répartition des bureaux revient exclusivement au ministre». Après une série de rendez-vous, des longues heures d’attente au secrétariat du directeur du patrimoine d’Etat (sis au 2ème étage de l’immeuble ministériel n°2), au prétexte que, la chef des céans est absente, pour l’unique chance que l’on a de la trouver enfin en place, elle fait dans la rétention de l’information. « Allez rédiger une demande, déposez la au service du courrier ; avec votre numéro de téléphone et on vous appellera si le ministre donne avis favorable». Indolence ou simple immobilisme administratif. A en croire certaines langues, la ministre Jacqueline Koung à Bessiké, «fait la tête» et exprime quelques caprices, simplement parce que, candidate à l’obtention des bureaux dans le nouvel immeuble, ses prétentions n’ont pas été jugées éligibles. Et pourtant, elle voulait quitter l’étroitesse des dix-huit étages de l’immeuble ministériel N°2 qui hébergent quatre ministères.

Les informations émanant de certaines sources, font état de 101 bureaux pour le ministère de l’Habitat et du développement urbain, 70 pour le ministère des Travaux publics, 40 pour la présidence de la République, 02 pour le ministère de Jacqueline Koung à Bessiké… Confinés dans un état de délabrement avancé, affligés par la promiscuité dans des conditions d’insalubrité alarmantes ; beaucoup de ministères qui sont autant d’enclaves impropres, voulaient immigrer vers le paradis qu’est«L’Immeuble-Emergence». Selon certaines sources, la grosse part des bureaux affectés au ministre Jean Claude Mbwentchou de l’Habitat et du développement urbain, est fonction de son action de lobbying à la présidence de la République. Certaines langues affirment que le «salut » de Jean Claude Mbwentchou, procède de la nécessité de rapprocher  le Mindhu, avec le chantier de la construction de l’autoroute ; et surtout de l’échangeur qui doit sortir de terre au niveau de la poste centrale. Mieux encore, le ministre de l’Habitat et du développement urbain, est coté à la présidence de la République, pour de bons résultats engrangés par son ministère. La présidence fait d’une pierre, plusieurs coups, car elle met enfin un terme à la cohabitation difficile et nourrie des désagréments   entre le Mindhu et les locataires de l’Armp dont le rêve le plus ardent a toujours été d’expulser le partenaire «infidèle ?» de ses locaux.


 

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