Cameroun - Sécurité. Cameroun - Affaire Enoh Meyomesse: Un colonel bloque l’ouverture des débats…

M.S. | Le Messager Lundi le 20 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le procès de l’écrivain, pas moins homme politique, en appel qui devait enfin s’ouvrir jeudi 16 octobre après 18 renvois, a de nouveau connu un autre renvoi, au motif que l’un des coaccusés n’avait pas revêtu son uniforme militaire.

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Enoh Meyomesse était à nouveau devant la barre jeudi 16 octobre 2014 au tribunal militaire de Yaoundé. Il est reproché à l’intéresse d’avoir acheté des armes et vendu de l’or à Singapour. Pour la 17eme fois, l’affaire a été renvoyée au 20 novembre 2014. Soit deux ans qu’à chaque audience, l’on prononce un renvoi sur un mois. Lors de ces 17 renvois, le coaccusé d’Enoh Meyomesse, Song Kanga Dieudonné, adjudant-chef,  s’est toujours  présenté à la barre, en tenue civil, sans que cela ne pose aucun problème. Subitement, lorsque le président du tribunal, le magistrat Boloko Louis,  un magistrat civil, et le premier assesseur, un magistrat civil également, décident enfin d’ouvrir le procès, l’assesseur militaire, Wasba Moïse, colonel, lève la main pour faire objection, au motif que l’un des accusés militaires n’a pas revêtu l’uniforme, et que cela est contraire à la loi.

Les avocats, l’un des accusés, les deux juges civils ont tout fait pour contraindre le colonel assesseur à revenir sur sa décision, de ne pas s’opposer à l’ouverture du procès, il a fait valoir son véto. «En tout cas, moi je m’oppose à l’ouverture des débats, et c’est ma position…» A-t-il tranché. Sentencieusement ! En tout état de cause, il aura fallu dix-sept audiences pour qu’il découvre que le coaccusé est en civil devant la barre alors qu’il est militaire. Du dilatoire si ce n’est l’enlisement d’une affaire dans laquelle le principal accusé a été condamné sans preuves, sans témoins, sans plaignants, sur la base de simples dénonciations. Ce d’autant que dans le dossier d’appel en provenance du Tribunal militaire de Yaoundé, il se trouve un document dans lequel il est ordonné qu’il soit infligé au sieur Enoh une peine de sept ans de prison ferme, pendant qu’il n’ordonne qu’une peine de tout juste deux (2) ans, au coaccusé par qui toute la cabale est partie, lequel avait alors avoué avoir effectué un braquage.

Sourde oreille

A coup sûr, l’adjudant-chef coaccusé serait pour ainsi dire le seul braqueur de toute l’histoire du Cameroun qui n’a pas obtenu qu’une peine de moins de sept (7) ans ferme, après avoir avoué son forfait. A Kondengui, le braqueur le plus chanceux a écopé d’une peine de deux ans de prison, après avoir avoué les faits, et les plus malchanceux sont condamnés à mort, lorsqu’il y a eu mort d’homme justement. Mais, curieusement, celui de l’affaire Enoh n’a écopé que d’une peine de deux ans, tandis qu’Enoh Meyomesse, le complice, s’en est tiré avec une peine privative de liberté de sept ans, soit trois fois et demi la sienne. Le complice devient plus coupable que l’auteur... Or, à la barre, l’adjudant-chef,  Song Kanga Dieudonné, avait déclaré, devant tout le monde, et sans y être forcé par quiconque, qu’Enoh  ne l’avait nullement envoyé commettre son forfait. Il a pris soin de préciser qu’il lui avait caché son projet. Mais, les juges du tribunal militaire ont fait la sourde oreille. En tout cas, rendez-vous est pris pour le 20 novembre prochain pour l’ouverture, on l’espère, des débats.

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